[fanfic] Ange ou démon?

eh ben dites donc ^^'
plus qu'un seul mot à dire: suite !

Toujours aussi magnifique, Suiite =D

-Eileen-

Je n'arrive pas à dormir. Cela fait 3 nuits que j'ai perdu le sommeil. Je déambule dans les différentes pièces de la maison, tel un fantôme. J'ai terriblement honte de ce qui m'arrive. Il ne pouvait rien m'arriver de pire je crois. A part attrapper le sida. Tom est parti précipitamment. Sans même me laisser lui dire au revoir. Bill n'a pas arrêté de me rassurer. En me disant que ce n'était pas uniquement de ma faute, comme je le prétends. Il m'a embrassée avant de partir. Je vis la nuit. Je somnole le jour. Je vis à l'envers. J'ai l'impression de perdre le contrôle de ma propre existence. Mon corps qui se transforme. Les seins gonflés. Les nausées. Les goûts qui varient. Je ne peux plus voir le chocolat en peinture. Moi qui adorais ça. Je pleure sans raison apparente. Devant une petite fille qui cajole son nounours dans la rue. Devant un film. En entendant un musique. Je pleure sans pouvoir m'arrêter. Et c'est encore pire lorsque je réalise qu'il n'y a personne pour me prendre dans ses bras. Je ne peux pas appeler le père de mon enfant. Parce que cet homme est deux. Bill. Tom. Cet homme a 4 bras. 4 jambes. 2 visages, bien qu'identiques. Il m'a donné son amour multiplié par 2. J'ai pris du plaisir en double. Ma peine également. Et lui, s'est à présent divisé en deux parts bien distinctes. Il n'est plus un seul coeur. Mais deux. Et l'un d'eux va inévitablement souffrir. Je retourne dans mon lit. Pour essayer de dormir un peu. Mais en vain. Je rabats et rejette ma couverture. Je renonce et finis par me lever. Il est 4 heures du matin. Il n'y a aucun bruit dans la rue. J'allume mon pc et essaie d'écrire. Les pensées se brouillent dans ma tête. La page words reste désespérement vierge. Le temps passe au ralenti. Je décide d'aller me doucher. Je me plante nue devant la glace. Je n'aime pas le reflet qu'il me renvoie. J'ai les traits fatigués. Les mamelons gonflés et les aréoles brunies. Mon ventre est toujours aussi plat. Je me fais couler un bain. Je choisis le bain moussant à la rose. Grave erreur. L'odeur m'insupporte. Je me précipite aux toilettes pour vomir. De la bile. Je me laisse tomber sur le carrelage froid, les épaules secouées par les sanglots.

Il est 9heures. Je suis dans la salle d'attente de mon gynécologue à l'hôpital. Je vois des femmes au ventre rond. Accompagnées ou non de leur mari. Elles ont l'air radieuses. Si ma mère était vivante, elle serait là, avec moi. Elle ne m'aurait pas jugée. Elle n'était pas comme cela. Elle m'aurait tendu la main et traversé cette épreuve avec moi. Maman...

-...:"mademoiselle Kurz"

Je sursaute et lève les yeux vers le médecin qui vient d'entrer dans la salle d'attente. Je reprends mes esprits et attrappe mon sac avant de le suivre. Il m'examine. Il me dit que tout va bien

-médecin:"et le futur papa est content?"

Je rougis

-Moi:"justement, je voulais vous en parler"

-médecin:"oui?"

-Moi:"j'ai besoin de faire passer un test de paternité aux..."

-médecin:"je comprends"

Il regarde son agenda

-médecin:"dans une semaine, cela vous convient-il?"

-Moi:"oui, après je dois voir avec les...les deux papas potentiels"

Le médecin ne laisse afficher aucune expression. Ni dégout. Ni jugement. Ni rien. Il doit surement le penser, mais je le remercie silencieusement pour sa discrétion. Il me sourit

-médecin:"je note le rendez vous, si jamais il y a un problème rappelez moi"

-moi:"merci"

Je lui serre la main et sors du cabinet. Je me décide à aller voir Bill et Tom, pour leur demander, de vive voix, si le rendez vous leur convient. Ils habitent une résidence tranquille, en dehors de la ville. Je m'y rends en tramway. Je suis trop fatiguée pour marcher jusqu'à là bas. Je respire un grand coup avant de sonner.

-...:"ja?"

-moi:"Tom, c'est Eileen"

J'ai reconnu sa voix à travers l'interphone. Il ne répond pas et m'ouvre la porte. J'appelle l'ascenseur. Ils n'habitent qu'au deuxième. Mais bon...Il m'attend sur le pas de la porte. Torse nu. Il ne porte qu'un baggy en jean. Il se force à sourire

-Tom:"salut"

-Moi:"salut"

Il me fait entrer, me propose de m'asseoir.

-Moi:"Bill est ici?"

-Tom:"non, il est sorti"

-Moi:"j'ai pris rendez vous à l'hôpital, est ce que ça vous conviendrait la semaine prochaine?"

-Tom:"pour moi ça va, après faut voir avec Bill"

J'approuve de la tête

-Moi:"bien entendu"

-Tom:"et sinon, tu vas bien?"

-Moi:"y a des hauts et des bas, mais bon, c'est normal"

-Tom:"sans doute..."

Le silence s'installe. On ne sait pas quoi se dire

-Moi:"bon et bien, je vais te laisser. Si Bill veut bien m'appeler pour me donner sa réponse..."

-Tom:"je lui dirai"

Je me lève et me dirige vers la porte

-Tom:"Eileen..."

Je fais volte face, il m'attire doucement à lui pour m'embrasser. Je ferme les yeux. Je profite de cet instant. Pour me le remémorer lorsque je pleurerai et que je me sentirai seule. Hier c'est Bill qui m'a embrassée. Aujourd'hui Tom. Deux baisers fondus en un seul.

y a plus personne? je mettrai quand même une suite toute à l'heure

y a moi déjà; je ne pense pas etre la seule

Y a moi aussi
C'est triste quand même... alors ramènes nous une bonne suite où tout le monde est mignon tout le monde est content ^^

he bah... Non mais les pauvres jumeaux, ils en sont tous les deux carrément mordu... Ca va pas être facile la suite, je sens que je peux prévoir mes paquets de mouchoir...

suite!

-Bill-

J'ai passé une nuit affreuse, pleine de rêves complètement fous. Je me réveillais sans arrêt. En sueur. Les mains tremblantes. Tom n'a pas dormi non plus. J'ai vu de la lumière passer sous sa porte. Et puis je l'entendais pincer les cordes de sa guitare. Il essayait de ne pas jouer trop fort. J'aurais voulu aller le rejoindre, et discuter avec lui. Mais je n'ai pas osé. Il avait surement besoin d'être seul. L'idéal serait de continuer à vivre en attendant de savoir. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Eileen sera toujours là, quoi que je fasse. Quand je verrai une femme au ventre arrondi, ou bien un enfant dans une poussette. Ou encore lorsque je chanterai devant des fans en délire. Des chansons d'amour écorchées. Je ressens le besoin d'aller prendre l'air. Il est tôt et cela ne me ressemble pas de sortir à cette heure ci. Mais en ce moment, c'est toute ma vie qui ne me ressemble plus. Je prends mes lunettes de soleil posées sur le petit meuble de l'entrée. Tom doit surement dormir. Je n'entends plus de bruit dans sa chambre. L'air frais me fait du bien. Je ne sais pas où je vais, mais peu importe. Je regarde les vitrines des magasins. Les nouvelles chaussures à la mode. Les nouveautés discographiques. J'essai de rester neutre en passant devant la librairie. Je ne cherche pas du regard le roman d'Eileen. Je donne un coup d'oeil rapide avant de poursuivre ma route. Mes pas me mènent tout naturellement vers le square. Les cris des enfants résonnent de toutes part. Je regarde une petite fille glisser allègrement sur le toboggan. Une mère qui berce son enfant. D'ici quelques mois, ça sera le tour de Tom ou moi. Je vais m'asseoir sur un banc, un peu à l'écart. Bien que j'adore les enfants, c'est la première fois que je ressens le réel besoin de sentir leur présence. De les regarder rire et jouer. Un ballon vient se perdre à mes pieds. Je vois un petit blondinet courir vers moi. Je lui tends le ballon que je viens de ramasser

-le petit garçon:"merci monsieur"

Je lui souris

-Moi:"de rien bonhomme"

-le petit garçon:" t'es le papa de qui?"

Je me fige un instant avant de comprendre que cet enfant croit que je suis le père d'un de ses petits camarades.

-Moi:"de personne, je suis juste venu me promener"

L'enfant rigole avant de retourner sur l'aire de jeux. Sa phrase résonne dans ma tête: t'es le papa de qui? J'aurais voulu lui dire: je suis peut-être papa mais je ne le sais pas encore. Mais il ne devait pas avoir plus de 4 ans. Il n'aurait certainement pas compris. Et puis j'aurais vraiment eu l'air idiot de confier mes tourments à un enfant de 4 ans. Je me lève et retourne doucement à la maison. Tom est assis sur le canapé. Torse nu. Il fume une cigarette en regardant distraitement dans le vague.

-Moi:"salut Tom"

Il lève les yeux vers moi

-Tom:"salut!"

Je me laisse tomber près de lui sur le canapé

-Tom:"Eileen est passée ce matin"

Je me fige. Le peu de sérénité que j'avais éprouvé en me promenant s'évanouit.

-Tom:"est ce que mercredi prochain ça t'irait pour aller à l'hôpital faire le..."

Je l'interromps.

-Moi:"oui"

-Tom:"tu pourrais le lui dire par sms s'il te plait?"

J'approuve de la tête et prends mon i phone. Je n'écris rien de bien original. Juste que c'est ok pour moi aussi. Je soupire avant de ranger le téléphone.

-Moi:" David n'a pas appelé?"

-Tom:"non, de toute façon on le voit la semaine prochaine"

-Moi:" j'ai pas vraiment envie d'aller aux USA. En plus ça ne marche pas, je ne comprends pas pourquoi la production s'acharne comme ça"

-Tom:"ça fait partie du jeu, que veux tu"

On se sourit

-Moi:"Tom au fait, j'ai écrit un nouveau texte, tu veux bien le lire s'il te plait?"

-Tom:"bien sur"

Je me lève et vais chercher mon cahier. Je le tends à Tom qui lit la chanson

-Tom:"elle est très jolie, attends je vais chercher ma gratte, on va bien trouver un accord pour aller avec"

Il revient quelques minutes plus tard. Il grattouille quelques accords au hasard. Un fou rire me monte aux lèvres devant le grotesque de la mélodie. Je me laisse tomber sur le canapé en me tenant les côtes. Tom me rejoint peu après. On rigole sans pouvoir s'arrêter. Comme avant. Cette complicité qui nous est propre revient tout doucement. On n'avait plus ri comme ça depuis...depuis Eileen. Ca fait tellement de bien. Je voudrais tant arrêter le temps. Figer cet instant pour l'éternité. Mon frère. Ce rire. Ce bonheur que nous sommes les seuls à connaître.

c'est trop chou! j'adore leur complicité!

ouai c est chou
SUITE

Ah, bah voila une fin de chapitre ou tout le monde est mignon tout le monde est gentil! Il suffisait de demander en fait ^^
Et si je dis que je veux savoir qui est le père dans le prochain chapitre, ça marche?

mdr! non d'ici deux chapitres vous saurez et toc! ben disons que je tiens compte des suggestions des lectrices, après tout c'est normal

cela sera difficile...logiquement ils ont le même ADN....

oui j'ai pensé à ça... Il me semble que les jumeaux, je veux dire les vrais jumeaux comme Bill et Tom ont le même ADN...

du coup je suis en train de faire des recherches afin que mon histoire reste réaliste! mais les avis apparemment sont partagés! y a personne qui dit la même chose!

tu y avais pas pensé?....

ça sera du suspense en plus...

si mais je pensais qu'en faisant des analyses approfondies on pouvait trouver c'est ce que je pensais développer, mais d'après ce que j'ai lu, c'est en vieillissant que les adn commencent à se différencier, donc... du coup j'ai rebondi en trouvant une autre suite crédible

-Tom-

Les jours passent au ralenti. On est presque à la fin de la semaine. Bill et moi nous concentrons sur de nouvelles chansons. Comme cela on ne pense à rien. En plus maman est venue nous voir. On a fait semblant d'être heureux. Que tout va bien. On ne lui a pas dit qu'elle allait être grand-mère. Surtout qu'on aurait eu l'air malin en lui disant: maman tu vas être grand mère mais le problème c'est qu'on ne sait pas qui de Bill ou moi est le père. Dit comme cela c'est plutôt comique. Mais devant maman ça l'aurait été beaucoup moins. La pauvre aurait fait un arrêt cardiaque. J'ai appelé Eileen il y a deux jours. Pour savoir si elle allait bien. Elle m'a dit que non. Qu'elle était dans le train pour se rendre à Cologne. Elle va rester là bas jusqu'à vendredi. Je ne sais pas si Bill l'appelle. On essaie de ne pas parler d'elle, lorsqu'on est tous les deux. Il fait beau. On se promène dans la ville. On fait les magasins, pour faire plaisir à Bill. Moi je ne suis pas trop fan, mais bon, surtout que le samedi, c'est rempli de monde!

-Bill:"regarde ce pantalon comme il est beau"

Je fais la grimace

-Moi:"tu as vraiment des goûts de m*rde mon pauvre Bill"

Il hausse les épaules

-Bill:"moi je ne ressemble pas à un sac"

-Moi:"au moins je porte des sacs élégants"

On se regarde avant d'éclater de rire. On s'est toujours chambrés sur cette histoire de vêtements. On adore se taquiner...Bill passe à la caisse avec sa pile de vêtements. Je lui lance, moqueur,

-Moi:"ça va? tu en auras assez"

Il grimace tandis que j'esquisse un grand sourire. On sort du magasin en plaisantant à propos de tout et de rien. On regarde les différentes vitrines. Malgré la douceur du temps, on cache nos bouches avec des foulards. Pour ne pas que les gens nous reconnaissent. On a envie de se promener tranquilles des fois. Sans gardes du corps. On passe devant un magasin pour bébés, je ne peux m'empêcher de regarder les berceaux. Les poussettes. Les grenouillères et autres nounours. Je regarde Bill. Il a également les yeux rivés sur le magasin

-Bill:"jamais je n'aurais cru m'interesser à ce genre de magasin si tôt"

-Moi:"moi non plus"

-Bill:"c'est mignon quand même. Regarde ce pyjama comme il est chou"

Les yeux de Bill se mettent à briller. Il a toujours aimé les bébés. Quand il en voit un, il ne peut s'empêcher de lui faire des sourires ou de jouer avec. Il sera surement un bon père...contrairement à moi. L'idée d'avoir des enfants ne m'a jamais effleuré. Enfin jusqu'à ce que...J'étais persuadé que je n'en aurai jamais, que ce n'était pas fait pour moi. Je n'ai jamais ressenti d'élan d'amour envers les enfants des autres. Je ne me suis jamais arrêté devant un bébé pour l'admirer. Alors que Bill a toujours fait ça. On poursuit notre route. On n'échange plus aucune parole. Bill a l'air perdu dans son monde de berceaux et de nounours. En tous cas il a l'air moins terrifié que moi à l'idée d'être papa. Une boutique pour bébé et hop il ressent l'appel du shopping! Il me fait rire quand même...On rentre à la maison. Bill va déposer sa masse impressionnant de paquets dans la chambre. Je vais me servir à boire et me laisse tomber sur le canapé. On frappe à la porte à cet instant

-Moi:"j'arrive"

Je me lève en soupirant et me retrouve face à Eileen. Elle a les traits extrêmement fatigués.

-Eileen:"bonsoir"

-Moi:"bonsoir! tout va bien?"

Bill arrive à cet instant

-Bill:"Tom qui est ce?"

Il se fige en voyant Eileen se tenir dans l'embrasure de la porte. Je me pousse afin de la laisser entrer

-Eileen:"je suis vraiment désolée de débarquer comme ça, mais je dois vous parler"

Mon frère et moi avons les yeux littéralement braqués sur elle...

Ha mais nan mais hein mais OH! ça va-ti pas dans ta tête? Bon dieu, la suite!!!!

(C'est que je suis en train de péter un plomb, moi U.U... )

https://www.youtube.com/watch?v=2Ez0ATBaNKM&playnext_from=TL&videos=Fe94w2ngB0w

-Eileen-

Je suis invitée à l'exposition d'un ami à moi à Cologne. Il est artiste peintre. J'aime beaucoup ce qu'il fait. Et puis j'ai besoin de m'évader. Je ne suis pas sure d'être prête à mettre au monde ce bébé. Surtout dans les circonstances où il a été conçu. Je sais que je n'ai pas le droit de penser à l'avortement. Je veux dire. Je suis moi-même une enfant non désirée, et si mes parents avaient décidé de faire cela avec moi...mais quelle vie pourrais je lui apporter? J'ai déjà du mal à m'occuper de moi-même, alors d'un enfant...Et puis Bill et Tom. Je ne veux pas gâcher leur carrière, ils ont encore de belles années de gloire à vivre, et je ne voudrais pas être une entrave à leur bonheur, bien que je les aime tous les deux du plus profond de mon coeur. Mon ami m'accueille dans sa galerie avec un grand sourire

-Matthias:" Eileen, tu es ravissante! je suis content que tu aies pu venir"

-Moi:"merci! je suis contente d'être là Matthias"

Il y a beaucoup de monde. D'autres artistes. Des journalistes. Des directeurs de musée.

-Matthias:"tu veux une coupe de champagne?"

J'allais dire oui, je me reprends à temps

-Moi:"non, merci"

-Matthias:"tu adorais ça avant pourtant"

-Moi:"j'ai...quelques ennuis de santé, je dois faire attention"

Il me sourit et n'insiste pas. Il a été mon amant une fois. On était ensemble à un congré sur Goethe. On a fait l'amour dans sa voiture. On n'en a jamais reparlé depuis. Surtout qu'à l'époque il avait une petite amie. Je vois bien le regard qu'il a sur moi. Un regard empli de désir. Il vaut mieux que je m'en aille. Je le salue à la hâte avant de partir à mon hôtel. Je rentre à Berlin le lendemain. Toujours aussi dans le flou. Je me décide à aller voir Bill et Tom, pour parler de cela avec eux. Après tout, ils ont leur mot à dire. Je frappe à la porte. Tom se tient là devant moi

-Moi:"bonsoir"

-Tom:"bonsoir! tout va bien?"

Bill arrive à cet instant

-Bill:"Tom qui est ce?"

-Eileen:"je suis vraiment désolée de débarquer comme ça, mais je dois vous parler"

Je vois les deux jumeaux me regarder fixement. Tom finit par reprendre ses esprits

-Tom:"mais entre ne reste pas là"

Il me désigne un fauteuil. Bill et lui s'asseoient sur le canapé

-Moi:"écoutez, j'ai longuement réfléchi, et je crois que le mieux est de ne pas garder ce bébé"

-Bill:"mais pourquoi?"

-Moi:" pour des tas de raisons. D'abord nos carrières, et puis..."

Je rougis et baisse les yeux

-Moi:"il n'a pas été conçu dans des conditions euh...idéales?"

-Tom:" c'est sur que d'avoir couché avec moi puis avec mon frère après..."

Il se mord les lèvres et rougit violemment

-Bill:"mon dieu quelle délicatesse! comme si elle avait besoin de ça!"

-Moi:"non Bill, il a raison"

-Tom:"excuse moi, je ne voulais pas dire ça"

-Moi:"et puis sur la route, j'ai pensé à autre chose...vous êtes de vrais jumeaux et par conséquent votre ADN est identique..."

-Tom:"oui et a...."

Il s'interrompt et pâlit, avant de se tourner vers son frère, qui a compris lui aussi

-Bill:"il est impossible de savoir qui de Tom ou de moi est le père..."

Sa voix se brise

-Moi:"dans le feu de l'action on n'y avait même pas pensé. Le test de paternité ne servira à rien"

Tom prend sa tête dans ses mains, tandis que Bill se laisse retomber sur le dossier du canapé...

Omg !! toujours aussi bon !! =D suitee !!!

-Bill-

La foudre nous serait tombée dessus que ça ne nous aurait pas plus pétrifié. Dans l'affolement de sa grossesse, on avait légèrement oublié ce point crucial de notre géméllité. L'ADN identique. Je regarde Tom, qui est autant, sinon pire, bouleversé que moi. Qu'est ce qu'on va faire?

-Eileen:"vous voyez? Je suis encore à temps de faire partir le bébé, pour notre bien à tous, c'est la solution qui me semble la plus sage"

Je la regarde. Ou plutot je regarde son ventre. Elle porte la vie. Cette vie que mon frère ou moi lui avons donnée. A-t-on le droit de l'empêcher de naitre?

-Tom:"mais et toi Eileen, que veux tu réellement?"

Elle sourit tristement

-Eileen:"ce que je veux ou non n'a pas vraiment d'importance. Il n'y a pas que ma petite personne qui est concernée. On est 3 et garder ce bébé dans ces conditions serait de la folie."

2 pères pour un bébé. Et surtout 2 hommes pour une seule femme. Parce qu'il me parait évident que Tom l'aime au moins autant que moi.

-Moi:"on pourrait peut-être réfléchir encore un peu?"

Eileen et Tom me regardent. La vérité c'est que je crois que j'ai envie qu'elle ait ce bébé. Peu importe qui de Tom ou de moi en est le père. Quoi qu'il en soit il porterait le nom de Kaulitz.

-Tom:"Bill a raison, après tout ce bébé n'a rien demandé, il n'y est pour rien le pauvre"

-Eileen:"et quelle vie va t on lui offrir? jusqu'à ses 20 ans facile on n'arrivera pas à lui dire qui est son père. A l'école il dira quoi? qu'il a une maman et deux papas?"

Sa voix se brise et elle éclate en sanglots, en répétant:"tout est de ma faute, tout est de ma faute". Je me lève et me dirige vers elle. Je la prends par les épaules

-Moi:"Eileen..."

Tom s'approche de nous à son tour

-Tom:"ne pleure pas Eileen, on va trouver une solution ne t'en fais pas"

Elle approuve de la tête tout en essuyant ses yeux. Elle se lève

-Eileen:" je suis vraiment désolée de vous faire vivre cela, vraiment"

-Moi:"on est aussi coupables que toi tu sais"

Elle sourit tristement et se dirige vers la porte

-Tom:"tu es sure que tu veux rentrer chez toi? tu peux rester dormir ici si tu veux, la chambre d'amis est prête"

-Moi:"oui, tu as l'air si fatiguée en plus..."

Elle ne proteste pas et se laisse convaincre. On lui indique la salle de bains, lui montre sa chambre. La situation est bizarre, mais il faudra s'en accomoder. Elle est partie dormir. Tom et moi restons assis sur le canapé.

-Tom:"on va faire quoi Bill?"

-Moi:"Tom...je...j'ai envie qu'elle ait ce bébé tu sais"

Tom me regarde avec de grands yeux. Pourtant, je sais qu'au fond il pense la même chose que moi...

j'aime! je veux la suite!

-Tom-

Bill:"Tom...je...j'ai envie qu'elle ait ce bébé tu sais

Je regarde Bill avec de grands yeux, bien que je savais que cet enfant il le voulait. Il suffisait de voir son regard lorsqu'il regardait les vêtements de bébé. Je ne l'avourais pour rien au monde, mais j'ai trouvé ça mignon aussi. Et puis ça me fait bizarre. Bizzare de savoir qu'une partie de moi vit peut-être dans le ventre d'Eileen. Je n'ai pas envie du tout qu'elle avorte. Je ne ferai peut-être plus jamais l'amour avec elle, et ce bébé serait le souvenir de la seule et unique nuit qu'elle m'aurait offert.

-Moi:"je sais Bill. Ca se voit. A ta façon de t'inquiéter pour elle et..."

Il m'interrompt

-Bill:"je ne suis pas le seul à m'inquiéter. Qui lui a proposé de dormir ici?"

Je rougis et baisse les yeux

-Bill:"ne dis pas le contraire Tom, je suis ton jumeau et tu ne peux rien me cacher, tu veux qu'elle le garde hein?"

Je triture nerveusement mes doigts. Je prends un cigarette et l'allume en tremblant.

-Moi:"n'importe quel homme réagirait comme nous, on se sent coupables et on veut l'aider. On..."

-Bill:"non Tom! un autre homme la laisserait surement tomber, sans se préoccuper de ce qu'elle veut Elle. Alors que toi, tu lui as demandé ce qu'elle voulait. Tu veux son bonheur autant que moi"

Je tire une longue taffe

-Moi:"elle a raison, cette situation est absurde."

-Bill:"et tu crois que ça vaut le coup de tuer un enfant?"

-Moi:"elle est enceinte de quelques semaines seulement, de là à appeler ça un enfant..."

-Bill:"il est vivant figure toi! il a un coeur m*rde!"

Il se lève et monte furieux dans sa chambre. Mes sentiments sont mélangés, c'est surtout la peur qui domine. J'écrase ma cigarette dans le cendrier et monte me coucher à mon tour. Je prends une rapide douche et me glisse sous les draps. Je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je m'assoupis. J'ignore pour combien de temps. J'entends l'eau couler dans la salle de bains. Bill. Ou Eileen. Je me lève sans bruit. La porte de la chambre d'Eileen est ouverte. Elle sort de la salle de bains. Elle est très pâle. Elle sursaute

-Eileen:"Tom! tu m'as fait peur!"

-Moi:"désolé! ça va?"

Elle secoue négativement la tête

-Eileen:"j'ai terriblement mal au coeur"

Je fronce les sourcils

-Moi:"et c'est normal que ça te prenne comme ça en pleine nuit?"

-Eileen:"d'après le médecin oui, c'est rare, mais certaines femmes ont les nausées la nuit"

-Moi:"tu veux quelque chose? un truc à boire?"

-Eileen:"non merci, je veux juste me reposer"

Elle vacille, je me précipite pour la retenir. Bill apparait à cet instant, à moitié endormi

-Bill:"tout va bien?"

-Moi:"non Eileen a mal au coeur"

Je vois mon frère, d'habitude long à émerger, se réveiller tout à fait et prendre un air affolé

-Bill:"mais emmènes là s'allonger"

-Moi:"et tu crois que je faisais quoi?"

Il la prend par l'autre bras et on la conduit à la chambre. Dans d'autres circonstances j'aurais trouvé la situation du plus haut comique. Une fille. Entourée de deux hommes amoureux d'elle. Mais là je ne trouve pas ça drôle du tout...Parce qu'il s'agit de mon frère, Eileen et moi.

j'adore sérieux ^^'
j'ai trop envi de savoir la suite parce qu'il y a vraiment du suspens dans cette fiction...