[fanfic] La ronde triste

4 ans. 4 ans que je n'étais pas revenue ici, dans ce village. Loitsche n'a pas changé. Toujours ses 700 âmes. Sa verdure. Ses jolies maisons. L'endroit semble avoir gardé tous mes souvenirs intacts. Le jardin d'enfants. Le petit square. Les champs. Chaque lieu possède une partie de moi. Et de lui. Il n'est plus là aujourd'hui. Il est bien au dessus de ces vulgaires souvenirs d'enfance. Il ne se raccroche à rien d'autre qu'à sa gloire. Je continue ma balade. Je pousse jusqu'au champ de blé et de coquelicots. Le soleil de juillet caresse ma peau. Je me laisse tomber au milieu des épis. Les bras en croix. Ma longue robe de coton blanc découvrant mes jambes bronzées. Il a tellement changé. Enfin, on ne s'est plus parlé depuis 4 ans non plus. Mais je ne l'ai jamais oublié. J'ai de ses nouvelles par la presse ou bien la télé. Mais je n'ai plus jamais entendu le son de sa voix, ailleurs que par l'intermédiaire d'un poste de radio ou de télé. Il m'a surement oubliée d'ailleurs. Moi Sharon Waentgartner.

-Loitsche, le 21 janvier 1996-

Il pleut dehors. La maitresse ne veut pas que l'on sorte en récréation. On est obligés de rester dans le gymnase pour jouer. Ma meilleure amie, Laura, n'est pas venue à l'école. Elle a la grippe. Je n'ai envie de jouer avec personne d'autre. Je vais m'asseoir seule sur un petit banc.

-Maitresse:"ben alors Sharon tu n'as pas envie de t'amuser avec les autres?"

-Moi:"non, je suis bien toute seule"

La maitresse n'insiste pas. A part Laura, je n'ai pas d'amis. J'aime bien rester toute seule parfois, même si ça a l'air de surprendre les adultes. C'est vrai qu'à 6 ans, c'est rare de voir une enfant rester toute seule. Mais bon...Je regarde les autres enfants jouer, rire. Moi je n'ai pas envie. Un petit blondinet, au sourire espiègle s'approche de moi

-le garçon:"tu ne veux pas jouer?"

-Moi:"pas envie"

-le garçon:"pourquoi?"

-Moi:"j'ai pas envie c'est tout"

Il s'asseoit à côté de moi

-le garçon:" tu sais y a pas longtemps que je suis arrivé dans cette école"

-Moi:"je ne t'avais jamais vu avant"

-le garçon:"moi c'est Tom, et là bas c'est Bill mon frère jumeau"

Je regarde dans la direction qu'il me désigne du doigt, et je vois un petit blond carrément identique à Tom

-Moi:"vous êtes les mêmes"

-Tom:"oui"

Il me sourit

-Moi:"je m'appelle Sharon"

Tom me prend par la main

-Tom:"viens on fait une ronde"

-Moi:"d'accord, tu connais une comptine?"

Il approuve de la tête et commence à chanter une comptine, que je m'empresse de reprendre...

Entre nous ça a commencé avec une ronde. Une ronde enfantine et gaie, qui prend des aspects d'amer souvenir à présent. Ton sourire espiègle et tes grands yeux rieurs d'enfant innocent. Comme j'aimerais les revoir. Les revoir tels quel. Loin de ce monde de strass et de paillettes auquel tu sembles t'accrocher comme à une bouée de sauvetage. Ce monde qui sonne faux, où tout n'est qu'illusion. Ce monde qui a volé jusqu'à ton âme et anéanti celui que tu es vraiment...

j'aime beaucoup le début miss

wouah j aime ta manière d'écrire et tu as de très bon sujet ... je pense que tu sais déjà ce que je vais te demander alors jle di pas ...

merci les filles je suis contente que ça vous plaise!


Je ne sais même pas s'il revient ici parfois. Je sais que Bill et lui ont un appartement à Hamburg. Un autre à Berlin. Et que parfois Simone va les voir là bas. Mais ne sont-ils jamais revenus à Loitsche? La vie semble n'avoir pas trop changé ici. A part un petit groupe de fans que j'ai croisé en venant. Elles parlaient français. Elles riaient tout en gravant quelque chose sur un banc. Elles prononçaient haut et fort les prénoms de Bill et Tom. Peut-être cherchaient-elles la maison de Simone? Ce village que personne ne connaissait avant, est devenu un lieu de pèlerinage pour les fans. Tout ça parce que les jumeaux ont grandi ici. Elles prennent des photos. Filment par endroits. Sans savoir que Tom aimait grimper dans le vieux chêne. Ni que Bill avait construit une cabane dans le petite forêt. Elles immortalisent ces endroits sans trop savoir pourquoi. Parce que c'est beau tout simplement. Le soleil décline peu à peu. Le crépuscule pointe à l'horizon. Le crépuscule...

-Loitsche, le 20 juillet 2002

-Tom:"tu ne m'attrapperas pas"

Il s'élance en riant à travers le champ, tandis que je lui cours après. Il tient le journal intime qu'il vient de m'arracher des mains, tel un trophée

-Moi:"Tom je t'en prie, rends moi ça! c'est personnel"

-Tom:"je croyais que j'étais ton ami, tu peux tout me dire tu sais"

-Moi:"pas ce qu'il y a écrit là dedans"

Il continue de courir tout en essayant de lire, il trébuche et s'étale de tout son long dans les blés. Je m'élance, mais trop tard, il feuillette tranquillement les pages, un grand sourire se dessine sur son visage

-Tom:"alors comme ça tu es amoureuse de moi?"

Je rougis violemment

-Moi:"je...j'ai écrit ça comme ça"

Il rigole

-Tom:"tu n'as pas à avoir honte"

Il referme le journal et me le tend. Je n'ose pas lever les yeux pour le regarder. Il passe un doigt sous mon menton et relève mon visage. Ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Un frisson parcours mon corps.

Il ne s'est rien passé de plus après ce baiser. Je veux dire, on ne peut pas considérer que l'on est sortis ensemble à ce moment là. Ce baiser était un baiser d'enfant. On n'avait pas tout à fait 13 ans. Je me lève à regrets pour rentrer chez moi. Ma mère doit m'attendre pour ranger les affaires. C'est elle qui a voulu acheter cette maison. Juste pour les vacances. En temps normal on habite à Cologne. Je ne sais pas si elle a eu une bonne idée. Trop de choses ici me bouleversent. J'ignore comment je vais faire pour tenir 2 mois.

-Maman:"ah Sharon te voilà! tu as fait une bonne balade?"

-Moi:"on peut éviter de parler de ça s'il te plait?"

-Maman:"ma chérie, je ne voulais pas te froisser"

-Moi:"c'est rien, ça me passera"

Maman s'asseoit à la table de la cuisine

-Maman:"Sharon, qu'est ce qu'il y a?"

-Moi:"je veux rentrer à Cologne"

-Maman:"mais on vient juste d'arriver"

-Moi:"c'est trop dur de revenir ici"

-Maman:"c'est Tom pas vrai?"

De grosses larmes se mettent à rouler sur mes joues.

-Moi:"si on pouvait éviter d'en parler, ça serait gentil"

Je me lève et monte dans ma chambre. Je prends mon ordi portable et surfe sur différents sites. Tom a une nouvelle coiffure. Il n'est plus blond, mais brun. Il se la joue tombeur d'opérette, genre il couche toutes les nuits avec une fille différente. Il ne parle que de filles et de voitures. Le reste il semble l'avoir occulté. Bill aussi est différent. Sauf qu'il a toujours son coté fleur bleue. Il claque son argent en fringues hors de prix. Aurais tu oublié d'où tu viens? Je déteste les voir comme ça. Avec cette image fabriquée de toutes pièces. Ils ont changé du jour au lendemain. Changé de numéro de téléphone. Zappé plusieurs amis, bien qu'ils prétendent le contraire. Ils ne se connectent plus sur msn. Ils aiment se sentir inaccessibles. Sortir entourés de gardes du corps, même pour aller aux toilettes. Ridicules. Voilà ce qu'ils sont. Pourtant mon coeur t'appartient Tom. Malgré tout ce que tu m'as fait, je suis encore là, à t'attendre. A espérer que les choses puissent redevenir comme avant. Que tu reviennes me tendre la main, comme lorsqu'on avait 6 ans et que tu prétais attention au monde qui t'entoure. Que l'on se courre à nouveau après dans ces champs de blés, empreints de nos souvenirs. Que nos initiales gravées à jamais sur le vieux chêne, aient à nouveau un sens. Que tu m'entraines à nouveau dans une ronde enfantine, qui n'aurait jamais de fin. On tournerait en riant dans cette vie, peu importe le reste, puisque tu serais à mes côtés. Une ronde triste et gaie à la fois. La ronde du temps tout simplement.

ha m*rde mais c'est triste ,Super Tom t'arrive quand il y aune fille en détresse lol

j'aime, y a une suite?

oui, je vais la taper tout à l'heure

Dis donc Marine, tu es productive . J'aime beaucoup ce début, suite

j'aime beaucoup ce que tu écris! J'ai hâte de voir la suite!

merci les filles! eh bien en fait écrire c'est toute ma vie, j'aimerais bien devenir écrivain, et du coup j'ai toujours des idées plein la tête
la suite va bientot arriver je suis en train de la taper )):" longdesc="4" />

Une semaine que l'on est ici et j'en ai déjà marre. Parce que tout ici me rend triste. La maison des Trumper est tout le temps fermée. A cause des fans sans doute. Je n'ai pas osé sonner pour saluer Simone et Gordon. Le moindre truc me remue les entrailles. Une fleur. Un rayon de soleil. La brise d'été dans les arbres. Les souvenirs. Rien ne sera plus jamais comme avant et ça me fait mal. Je suis contente de ce que vit Tom, mais je n'aurais jamais cru que la célébrité allait le changer à ce point. Je feuillette distraitement le journal que ma mère vient de rapporter. Tokio Hotel va se rendre à Berlin pour une cérémonie. J'aimerais bien y aller. Juste pour les revoir. Sans chercher à leur parler. Revoir non seulement Bill et Tom, mais aussi Georg et Gustav avec qui je m'entendais bien. Je replie le journal en soupirant. Tout est confus dans ma tête. Les souvenirs, mêlés à la réalité, donnent une saveur douce amère à mes pensées.

-Loitsche, le 20 décembre 1995-

Ce soir c'est le début des vacances de Noel. On est assis en classe en train de confectionner des pères noel en carton. Tom est à côté de moi. On est dans la même classe cette année.

-Tom:" il a une drôle de tête ton père noel, il est rigolo!"

Je rigole

-Moi:"le tien est tout tordu, on dirait un troll!"

-Tom:"arrête de te moquer de mon père noel"

-Moi:"tu te moques bien du mien"

Je vois son visage se détendre et son adorable petit sourire remplacer la moue boudeuse qu'il arborait quelques instants plus tôt.

-Tom:"si t'es méchante, quand je serai grand eh bien je me marierai pas avec toi"

-Moi:"je m'en fiche j'en trouverai un plus beau que toi"

Je vois son sourire disparaitre et ses grands yeux noisette se remplir de larmes

-Tom:"t'es vilaine"

Ca me fait de la peine de le voir pleurer. Je regrette aussitôt mes paroles

-Moi:"Tom excuse moi"

Il croise ses bras sur sa poitrine et se met à bouder

-Moi:"Tom s'il te plait, parle moi"

-Maitresse:" et alors les amoureux? y a un divorce?"

Toute la classe éclate de rire, même Tom. Je l'embrasse sur la joue

-Moi:"c'est toi le plus beau"

Il essuie ses yeux avec sa manche et se remet à colorier son père noel.

Même à 6 ans, tu voulais déjà être le plus beau. Je revois ton air chagriné lorsque je t'avais dit que j'en trouverais un plus beau que toi. Tu me disais tout le temps que tu m'épouserais et que l'on aurait au moins 10 enfants. Quand on jouait au papa et à la maman et que Bill était notre bébé...

Je me suis décidée à aller à Berlin. Mais pas à la cérémonie. De toute façon, il n'y a plus de places. Je me contenterai d'aller devant leur hôtel, je me mêlerai à la foule et je les regarderai de loin. J'ai trouvé le nom de leur hôtel sur internet, en glanant des informations çà et là. Je me tiens là, au milieu d'une foule de filles en furie. Je porte un simple jean et un débardeur, tandis que la majorité des filles portent des jupes outrageusement courtes et des décolletés profonds. J'entends un hurlement hystérique et essaie de voir. C'est Gordon qui arrive en tenant le chien de Tom en laisse. Hurler pour un chien franchement! Je vois des filles mitrailler Gordon et le chien de photos. Je trouve ça affligeant. Et puis Georg et Gustav arrivent. Ils n'ont pas trop changé. A part que Georg a maigri et que Gustav s'est teint les cheveux en noir. Je me sens écrasée par la foule. Ca crie, ça pousse, c'est horrible. Et puis Bill arrive. Alors ça ce sont carrément des évanouissements. Non mais ça va pas mieux! Je vois les filles évacuer les unes après les autres... Je ne le reconnais plus. Il est tellement différent d'avant. Limite impressionnant. Plus rien à voir avec le petit blondinet joufflu que j'ai connu...Et puis Tom arrive. Il porte un foulard sur sa bouche comme pour se cacher. Les larmes me montent aux yeux. Il avance d'un pas rapide sans prêter attention aux filles qui se tiennent là. Il est presque hautain. Je le regarde s'engouffrer dans l'hôtel...

trop cool mais trop court! suite!

c'est mignon tom qui joue au papa et a la maman xD la suite s'il te plait

Nos regards ne se sont même pas croisés. A vrai dire je n'en demandais pas tant. Je m'étais dit en y allant, que c'était juste dans le but de le revoir. Même si ça devait être la dernière fois. Je savais aussi que j'allais avoir mal. Je n'arrive plus à m'arrêter de pleurer. Les membres du staff s'engouffrent à leur tour dans l'hôtel et puis il n'y a plus de mouvement. Les fans qui se tenaient là commencent à partir. Certaines sont heureuses d'avoir pu prendre des photos. D'autres pleurent. Je ne saurais dire si c'est de joie ou de tristesse. Je pars à mon tour, avec un horrible sentiment de vide. Je revois Tom encore et encore. Avec ses lunettes de soleil. Son voile sur la bouche. Je ne l'ai pas reconnu. Je veux dire, cela ne lui ressemble pas. Il n'a même pas adressé un sourire aux fans alentours. La place devient déserte tout à coup. Il ne reste plus que moi. Je ne peux me résigner à partir. Je regarde la porte par laquelle il est entré. A ma grande surprise, elle s'ouvre sur Gustav. Il me dévisage

-Gustav:"Sharon?"

Je lui souris

-Moi:"oui, c'est bien moi"

-Gustav:"ça alors! j'en reviens pas que tu sois là! ça fait tellement longtemps qu'on ne t'a plus vue..."

-Moi:"4 ans, exactement"

On se fait la bise. Je suis contente de le revoir, on s'entendait bien tous les deux, surtout que je prenais toujours sa défense lorsque Tom le chambrait avec ses blagues débiles!

-Gustav:"tu vis où maintenant?"

Je lui raconte. Le divorce de mes parents. Ma vie à Cologne. Mes vacances à Loitsche

-Gustav:"tu es à Loitsche en ce moment?"

J'approuve de la tête

-Moi:"c'est une idée de ma mère, elle voulait retourner là bas. Pas moi."

-Gustav:"à cause de Tom hein?"

-Moi:"oui, je n'ai jamais réussi à l'oublier, surtout après ce qu'on a vécu tous les deux"

Les larmes me montent à nouveau aux yeux.

-Loitsche, le 1er septembre 2005-

C'est l'anniversaire des jumeaux. Je dois voir Tom cette après midi, parce que j'ai quelque chose d'important à lui dire. Je suis désolée de faire cela le jour de son anniversaire, mais il a son mot à dire dans ce que je vais lui annoncer. Surtout que je déménage à la fin de la semaine. Mes parents ont décidé de divorcer. Et moi j'ai découvert que j'étais enceinte. Il m'attend comme à son habitude près de l'arbre sur lesquelles sont gravées nos initiales. Il me prend dans ses bras et m'embrasse

-Moi:"joyeux anniversaire mon coeur"

Il me sourit

-Tom:"merci"

On s'asseoit dans l'herbe. Le soleil est couvert par des nuages. Il va surement pleuvoir.

-Tom:"j'ai du mal à croire que tu vas partir..."

-Moi:"j'ai pas envie du tout, mais je n'ai pas le choix, enfin..."

Tom me regarde

-Tom:"enfin quoi?"

-Moi:"Tom j'ai quelque chose à te dire"

-Tom:"vas y ma puce, je t'écoute"

-Moi:"Tom je suis enceinte"

Son visage se décompose

-Tom:"tu...tu...es enceinte?"

J'approuve de la tête

-Tom:"tu es sure?"

-Moi:"j'ai fait le test hier matin"

Il blemit.

-Moi:"je suis vraiment désolée Tom"

-Tom:"c'est de ma faute aussi. Qu'est ce que tu vas faire?"

-Moi:"j'en sais trop rien. Tu veux qu'on fasse quoi toi?"

-Tom:" écoutes, je t'aime, mais on n'a que 16 ans et un bébé..."

-Moi:"tu n'en veux pas c'est ça?"

-Tom:"ça n'est pas ça, mais on est tellement jeunes encore...."

Je ne réponds pas, j'ai du mal à contenir mes larmes

-Moi:" de toute façon ça n'a pas d'importance puisque je pars à la fin de la semaine"

-Tom:"mais enfin, bien sur que si que c'est important. Sharon..."

Il me prend dans ses bras. Il pleure avec moi. On est comme deux enfants, perdus devant la vie. Et puis c'est ce qu'on est après tout. Des enfants...J'ai perdu l'enfant 2 semaines après mon départ. La dernière chose qu'il me restait de Tom...

Gustav me prend dans ses bras

-Gustav:"ne pleure pas Sharon, je suis sur que Tom aimerait te revoir"

-Moi:" a t il parlé de moi ces dernières années?"

Gustav rougit

-Gustav:"non mais..."

Il baisse les yeux. On entend une voix derrière la vitre, et puis je reconnais celle de Tom

-Tom:"ah Gus t'es là, est ce que tu..."

Il s'interrompt brusquement, et se fige en me voyant...

VIIIIIITE une suite !!!!! C'est trop trop trop trop trop trop bien !!!!!!! D'accord je me calme ... xD

Coucou, nouvelle lectrice
J'aime beaucoup ta façon d'écrire! Et l'histoire est bien.
J'ai hâte de lire la suite!

bienvenue aux nouvelles lectrices, et merci beaucoup de me lire


Son regard s'agrandit de surprise. Il me dévisage comme si j'étais un fantôme. Au fond je dois surement en être un pour lui. Il m'avait peut-être enterrée au fin fond de ses souvenirs...

-Tom:" sharon?"

J'approuve de la tête. Il ne sait pas comment réagir. Ni quoi dire. Il se tient là, en tenant la porte.

-Gustav:"Entre Sharon, tu ne vas pas rester là et puis ça ne serait pas bon que les fans te voient ici"

-Moi:"pourquoi?"

-Gustav:"il y a de vraies furies, qui sait ce qu'elles pourraient te faire si elles te voyaient nous parler"

Je rentre dans l'hôtel. Tom ne détache pas son regard de moi. J'ai énormément de mal à le regarder. Pourtant je tente désespérement de retrouver cette lueur qu'il avait dans le regard. Cette étincelle de vie, qui le rendait si spécial. A ma grande déception, je ne la vois plus.

-Tom:"tu es revenue vivre ici?"

-Moi:"ma mère a tenu à revenir à Loitsche pour les vacances, je n'y tenais pas, mais elle a tellement insisté..."

Il ne répond pas, se contentant de hocher la tête d'un air de dire: "je vois".

-Gustav:"bon, moi je vais vous laisser, je dois aller appeler ma famille. Sharon, j'ai été ravi de te revoir"

-Moi:"moi aussi Gustav, moi aussi"

Il disparait dans l'escalier en me faisant un petit signe de la main. Tom et moi restons là, à la réception de l'hôtel, sans savoir quoi dire, ni même quoi faire.

-Tom:"viens dans ma chambre, on pourra discuter plus tranquilles"

-Moi:"d'accord"

Je le suis dans l'escalier. Il appelle l'ascenseur. Une espèce de gel semble nous séparer. On n'est plus sur la même longueur d'onde, faut dire que le temps et la distance sont passés par là. Rien ne sera jamais plus comme avant. On arrive devant la porte de sa chambre. On entend le déclic de la carte qu'il a inserée pour ouvrir la porte. Il me désigne le lit de la main

-Tom:"je t'en prie, assieds toi"

-Moi:"merci"

Il vient s'asseoir près de moi et me sourit légèrement

-Tom:"tu deviens quoi depuis tout ce temps?"

Sa question me fait mal. Elle est d'une impersonnalité totale. Je n'en attendais pas moins. Il faut dire que je ne m'attendais même pas à ce qu'on se parle...Et puis surtout je n'étais pas prête, c'est surtout cela.

-Moi:"rien de bien interessant"

-Tom:"tu faisais quoi à Berlin?"

Menteur! je sais que tu fais l'innocent, et que tu as très bien compris ce que je fichais ici, devant ton hôtel en plus. Je choisis de dire la vérité

-Moi:"je suis venue te voir. De loin"

-Tom:"c'est vrai?"

Arrête de faire l'innocent, ça ne te va pas Tom

-Moi:"oui, à Loitsche, il y a tellement de souvenirs..."

Pendant un court instant, je crois apercevoir la fameuse étincelle dans son regard

-Tom:"c'était le bon temps..."

-Moi:"oui"

Nos regards se croisent. On se sourit

-Moi:"je suis contente de voir que tu as réussi dans la vie, ce groupe, tu voulais tellement qu'il marche..."

-Tom:"le groupe n'est plus ce qu'il était"

-Moi:"ah bon?"

-Tom:"on a perdu un bon paquet de fans, la dernière tournée n'a pas été une franche réussite"

Je lis de la tristesse dans ses yeux, mêlée à un je ne sais quoi de regrets...

-Moi:"ça reviendra, je vous le souhaite en tous cas"

-Tom:"merci"

Le silence s'installe, Tom s'empresse de le rompre

-Tom:" je ne t'ai jamais oubliée Sharon tu sais..."

-Moi:"ah oui?"

C'est tout ce que je trouve à dire

-Tom:"oui, tu es partie tellement vite, on a vécu tellement de choses ensemble"

-Moi:"depuis nos 6 ans tu as fait partie de ma vie"

Il approuve de la tête

-Tom:"et puis le bébé..."

Mes yeux se remplissent de larmes

-Loitsche, le 5 septembre 2005-

La voiture est chargée, maman et moi allons bientôt partir. Je me suis éclipsée pour aller dire au revoir à Tom. Il est assis sur un banc dans le petit jardin public. Pour le bébé, on n'a encore rien décidé, mais j'ai envie de le garder, je me débrouillerai pour l'élever, quitte à arreter le lycée pour aller travailler

-Moi:"j'ai du mal à croire que l'on ne se reverra plus"

-Tom:"moi aussi, tu vas tellement me manquer"

Il se jette dans mes bras en pleurant, je ne tarde pas à l'accompagner. On sanglote longtemps jusqu'à ce que l'on se calme

-Tom:" tu vas faire quoi pour le bébé Sharon?"

-Moi:"je veux le garder Tom, je veux le garder en souvenir de nous"

Il m'embrasse à m'étouffer. On sait pertinemment que l'on ne se reverra plus. Parce qu'on va se téléphoner, s'envoyer des mails, mais les relations à distance ne durent pas, il faut être réalistes. Même avec un bébé. A 16 ans on est encore des enfants. On n'est même pas majeurs...Ma mère m'appelle sur mon portable. Je vais devoir y aller. On s'embrasse une dernière fois. Je me lève. Il ne me regarde pas partir, il a la tête baissée sur ses chaussures. Il pleure. C'est cette image qui me hantera tout le long du trajet, ainsi que la pluie sur les vitres...Les larmes du temps.

oua... Et elle l'a vraiment gardé le bébé ou elle l'a perdu?

elle voulait le garder, mais elle l'a perdu...je vais expliquer cela dans la prochaine suite que je taperai tout à l'heure

Frenchement si tu veut devenir écrivain t'es sur la bonne voie !
J'ai presque pleuré en lisans l'histoire x)
Super histoire

les pauvres :s t'inquiete pas tu vas en faire plein de bébé normalement xD

Belle soeure j'ai enfin lu ta fic est c'est juste .....Emouvant , j'adore
j'arrive trop a imaginer Tom petit , c'est tellement mignon et drole .....Sa me rapelle tout ce qu'on ce dit par mail

je suis contente que ça vous plaise merci beaucoup pour les compliments, et belle soeur je suis contente que tu aimes ma fic, moi aussi ça me rappelle nos délires par mail!

https://www.youtube.com/watch?v=9MHGtlEYZBA

Tom pose sa main sur mon bras en voyant que je pleure. Il n'a jamais su que j'ai perdu l'enfant. Je veux dire, après mon départ on ne s'est plus téléphoné, ni envoyé d'e-mails. Surement parce que ça nous aurait fait encore plus mal...Il a sûrement deviné que je ne l'avais pas eu, sinon il sait très bien que je l'aurais appelé. Au moins le jour de la naissance. Pour lui dire qu'il était le père d'une fille ou d'un garçon. Qui aurait porté tel ou tel prénom...

-Moi:"il n'y a plus d'enfant tu sais..."

-Tom:" tu as décidé de ne pas le garder après ton départ, pas vrai?"

Il n'y a aucune colère dans sa voix, juste de l'incompréhension

-Moi:"non ça n'est pas ça"

-Tom:"c'est quoi alors?"

Je ferme les yeux et inspire profondément

-Cologne, le 22 septembre 2005-

Je déteste cette vie à Cologne. La ville est trop grande, remplie sans arrêt de touristes. Il n'y a pas de campagne, rien. Juste des immeubles affreux, et de la grisaille partout. Papa est retourné dans sa ville natale, Leipzig, à l'autre bout du pays. Je vais au lycée, mais je n'écoute rien. Je ne cherche pas à me faire des amis. Je passe mon temps toute seule, comme lorsque je suis arrivée à Loitsche. Maman ne m'a rien dit pour le bébé. J'aurais cru qu'elle allait m'engueuler. Même pas. Elle m'a dit qu'elle m'aiderait, mais qu'il était hors de question que j'arrête le lycée. Je suis sur la route pour rentrer chez moi. J'ai un peu mal au ventre, je m'arrête sur un banc près de la cathédrale. M'asseoir me fait du bien. J'aurais du prendre le bus. Maman doit être encore à son travail, sinon je l'aurais appelée pour qu'elle vienne me chercher. Je finis par rentrer chez moi en essayant de ne pas marcher trop vite. Je m'allonge sur mon lit. Ca me fait du bien. Je me relève pour faire mes devoirs. Maman arrive une bonne heure plus tard

-Maman:"bonsoir ma puce, tu vas bien?"

-Moi:"j'ai un peu mal au ventre, mais ça va"

-Maman:"tu es sure? il vaudrait mieux aller voir le médecin"

-Moi:"ça va passer je t'assure, c'est juste que je n'aurais pas du rentrer à pieds"

Maman me caresse doucement la joue

-Maman:"je te trouve un peu pâle, va te reposer le temps que je prépare le diner"

Je fais ce qu'elle me dit. La soirée se passe tranquillement. Maman essaie de me distraire, de me parler de choses et d'autres comme tous les soirs. Je finis par aller me coucher. Des douleurs atroces me réveillent dans la nuit. Je tourne et me retourne dans mon lit en me tenant le ventre. Je finis par me lever pour aller voir ma mère. Elle est profondément endormie

-Moi:"maman..."

-Maman:"mmmh"

-Moi:"maman, j'ai mal"

Elle se réveille tout à fait et allume la lumière. Elle s'effraye en voyant mon visage pâle et cerné

-Maman:"je t'emmene à l'hôpital Sharon"

Je ne dis rien, maman s'habille en hâte et me conduit aux urgences. Le verdict est sans appel: je suis en train de faire une fausse couche. Je pleure tandis que je regarde le médecin s'affairer entre mes jambes.C'est comme si on m'extrayait l'amour de Tom de ma chair...Et ce n'est pas parce que j'ai voulu rentrer à pieds, le médecin me l'a certifié...

Je vois le regard de Tom se remplir de larmes

-Tom:"pourquoi tu ne m'as jamais dit ce que tu avais traversé?"

-Moi:"ça aurait servi à quoi? ta carrière était sur le point d'être lancée, je ne voulais pas gâcher ton bonheur. J'ai voulu continuer à avancer, mais c'est trop dur, je n'y arrive plus"

Tom m'ouvre ses bras. Je m'y réfugie pour pleurer. J'ai l'impression de ne faire que ça ces derniers temps. J'essuie mes yeux. Je vois une araignée se promener tranquillement sur le mur, je me mets à fredonner "l'araignée Dipsie monte à la gouttière..."

-Tom:"pourquoi tu fredonnes cette comptine?"

-Moi:"il y a une araignée sur le mur, regarde"

Il lève les yeux

-Tom:"tu te souviens de cette comptine?"

-Moi:"comment pourrais je l'oublier?"

On se sourit. On a 6 ans. Je ne vois plus le jeune homme
aux tresses brunes, mais le petit garçon blondinet aux belles joues. On est dans la salle de jeux de l'école et on fait une ronde. On fredonne:"l'araignée Dipsie monte à la gouttière..." Cette même ronde avec laquelle tout a commencé entre nous...

Tu sais que sa me donne envie de pleurer , c'est trop triste

Omg !! jai pleurer XD !!!!

c'est touchant ! vraiment triste mais heureux en meme temps Awwhh..
Nouvelle lectrice

lache pas !
J'adore ! (L)