Voilà le prochain chapitre, je vous préviens juste que je n'ai pas encore écrit la suite. J'avais dit à Adeline et Folk que j'écrirai les deux chapitres d'un bout, mais j'ai réussi à finir un chapitre qui se tient, et comme je n'aurais pas le temps d'écrire les prochains jours, je vous mets déjà celui là. Enjoy
))
Chapitre 46
Une petite heure s'était écoulée depuis qu'on avait fini notre repas. Lucas avait apporté les valises de Tom et les avait installées dans la chambre d'Andrew, ce qui me confirmait qu'il allait passer la nuit ici bien qu'il ne m'avait pas officiellement répondu, il s'agissait d'un accord tacite entre nous. Tom avait comme promis fait la vaisselle et rangé son bordel, pendant que je nous avais préparé des gaufres et cherché un film à regarder ensemble.
On était maintenant assis tous les deux tranquillement sur le canapé en face du petit écran, satisfaits d'avoir fini nos taches respectives. Tom était affalé à coté de moi dans les nouveaux vêtements qu'il avait piochés dans sa valise, et j'avais pour ma part revêtu ce que j'aimais porter pour traîner avant de me mettre au lit : un shorty confortable et un vieux t-shirt qui était devenu trop petit pour moi mais que j'aimais toujours autant, les deux dans une teinte gris clair et s'accordant plutôt bien.
Tom : Est ce que tu as trouvé un film qu'on pourrait regarder ?
Allison : Il y a Alpha Dog qui commence d'ici quelques minutes, tu l'as déjà vu ?
Tom : Non, c'est quoi l'histoire ?
Allison : Un ado qui se fait enlever pour une histoire de drogue et qui se fait tuer à la fin. C'est basé sur une histoire vraie, il y a Sharon Stone et Justin Timberlake dedans. Il est bien à ce qu'il parait.
Tom : Mouais...
Allison : Sinon sur la chaîne payante, il y a 30 Jours de Nuit que je voulais voir depuis un bail. C'est une histoire de vampires, un truc d'horreur quoi.
Tom : Ca a l'air mieux déjà.
Allison : Des gens dans une ville en Alaska vont se faire manger par un groupe de méchants vampires.
Tom : On matte ça ?
Allison : Ok.
Je lançai le film et me calai un peu mieux dans le canapé, tout en attrapant un bout de gaufre au passage.
On regardait l'histoire se mettre en place, c'était toujours un peu le même type de scénario et on pouvait anticiper les erreurs qu'allaient commettre les personnages, mais c'était bien divertissant quand même. C'était un film "popcorn" et c'était parfait, ce qui comptait surtout pour moi, et pour Tom aussi j'imaginais, c'était que l'on soit ensemble, tout le reste était superflu de toute façon.
Dans la pénombre du salon qui n'était chassée que par la petite lampe derrière l'écran, on était bien confortablement installés tous les deux. Je me rapprochai de lui, et posai ma tête contre son épaule pour chercher son contact. Il passa son bras autour de moi et j'étais bien. Les images défilaient devant mes yeux, je ne leur portais pas grande attention. Tout ce qui m'importait c'était la chaleur de son corps qui envahissait le mien, son odeur familière qui flattait mes narines, la peau de son bras contre ma nuque et mes épaules. Tout ce qui m'importait, c'était lui.
J'enfouis mon visage dans son cou et caressais sa peau fine du bout de mon museau avant d'y déposer un doux baisé. Il détourna le regard de l'écran et baissa les yeux vers moi. Ses pupilles ornées de leurs iris couleur chocolat me regardaient d'un air interrogatif, devant ma démarche. Je lui souris calmement et posément. Les flashs de lumière de l'écran éclairaient son visage et le mien alors que l'on partageait un instant magique tel que je n'en avais jamais connu jusqu'à présent. J'approchai mon visage du sien et vins caresser sa joue du bout de mes doigts. Sa respiration s'accélérait, et il fit glisser sa main sur ma hanche. Je me levai un peu pour me mettre à genoux sur le canapé à coté de lui. J'ouvris la bouche une première fois pour dire quelque chose, mais je me ravisais. Devant son attente et l'amour que je lisais dans son regard, je me sentais en parfaite confiance. La position de vulnérabilité dans laquelle il avait accepté de se mettre pour être avec moi, était une preuve de ses sentiments et je savais que je n'aurais jamais à douter de lui.
Je savais aussi que toutes les fois où il avait hésité à faire un pas vers moi étaient justifiées par les messages contradictoires que j'avais pus lui envoyer, en lui affirmant que je ne pouvais pas repartir avec lui d'une part, et en flirtant légèrement à travers mes regards complices de l'autre. Il n'était pas là pour jouer, et moi non plus.
Tout semblait si compliqué et en une seule phrase, je pouvais rendre tout ça si simple. Je levai les yeux vers lui, et passai mes mains dans sa nuque en me rapprochant encore jusqu'à ce que nos nez se frôlent. Mes yeux devenaient humides et je ne comprenais pas pourquoi. Il fallait que je le lui dise.
Allison : Je t'aime.
Ma poitrine vacillait au rythme de ma respiration.
Allison d'une voix incertaine : Tu le sais, n'est ce pas ? Tu le sais, à quel point je t'aime ? Tu le sais que tu me fais perdre pieds, et que toutes mes tentatives pour mettre de la distance avec toi ne m'ont mené que jusqu'ici, dans tes bras ? Je t'aime, et c'est tout.
Il m'adressa un sourire tendre et apaisant.
Tom : Maintenant, je le sais.
Je glissai dans ses bras, et passai mon visage au-dessus de son épaule pour qu'il me serre contre lui. Son corps contre le mien, je me perdais dans cette étreinte. Mes bras étaient noués autour de son cou, et les siens autour de mes hanches. On restait ainsi une éternité me semblait-il. On avait fait l'amour plusieurs fois, et à chaque fois, on avait été obligé de rester distant affectivement, je réalisais aujourd'hui à quel point j'avais besoin de tout cet affectif que l'on s'était retenu d'échanger.
Les entraves à notre histoire étaient toujours là pourtant, mais il me semblait qu'on pourrait y faire face.
Allison : Je suis contente que tu passes la nuit ici.
Tom : Moi aussi.
Je pouvais enfin lui poser la question qui m'avait trotté dans la tête depuis ces dernières heures.
Allison : Combien de temps est ce que tu peux rester ?
Tom : Je ne sais pas. Une bonne semaine je dirais. La tournée reprend le sept août, mais il faut que j'y retourne quelques jours plus tôt.
Allison : Une semaine ici ?
Tom : Si tu veux bien de moi, oui.
Je me mordis la lèvre en lui souriant. Une semaine pouvait paraître peu pour une personne lambda, mais pour quelqu'un avec son emploi du temps, c'était énorme.
Je glissai hors de ses bras mais restais nouée à lui en regardant la suite du film.
Une heure plus tard, on avait rejoint les chambres à l'étage. On se préparait au couché en passant l'un après l'autre dans la salle de bain, satisfaits de n'être qu'à deux à devoir se la partager, bien que notre petit groupe et la vie dans le tourbus me manquaient cruellement.
J'étais dans ma chambre maintenant. Je me tenais devant le petit meuble sur lequel mon maquillage et tous mes produits cosmétiques étaient étalés. Je passais ma brosse dans mes longs cheveux comme j'en avais l'habitude tous les soirs. A travers le miroir qui me faisait face et malgré le léger éclairage de ma lampe de chevet, je remarquai Tom dans l'encadrement de ma porte qui m'observait un sourire aux lèvres, revêtu d'un simple caleçon, un pied posé sur l'autre. Je me tournai vers lui avec le même sourire.
Allison : Hello.
Tom : Je peux entrer ?
Allison : Si tu veux.
Il fit quelques pas dans mon antre. Cette image de Tom se promenant en tenue légère dans ma chambre de petite fille ne me semblait pas banale. Il prit en main un des bibelots disposés sur ma commode, puis le reposait en regardant autour de lui.
Tom : Voilà donc ton petit univers.
Oui, c'était ici - sans nul doute - et plus que n'importe où ailleurs, mon monde à moi.
Tom : J'aime bien.
Il continuait son inspection et j'avais l'impression qu'il cherchait juste une excuse pour être dans ma chambre, et que la déco, ou ma collection de figurines en porcelaine, ne le passionnaient pas plus que ça.
J'attrapai un coton et l'imbibais de démaquillant avant de nettoyer mon visage. Tom vint vers moi alors que mon attention était focalisée sur ma toilette. Il se colla dans mon dos, et par surprise, je me retournai vers lui. De son corps, il m'avait coincé contre le petit meuble. Nos deux formes se faisaient face, quelques millimètres les séparant l'une de l'autre. Ses lèvres me volèrent un bref baisé. Sans faire de politesse, sans chercher une excuse, il était allé droit au but.
Tom : Tu sais que je ne vais pas dormir dans la chambre de ton frère, n'est ce pas ?
Il m'arrachait un autre baisé en glissant ses mains autour de ma taille.
Tom : Enfin...
Il jeta un regard vers mon lit.
Tom : J'irais peut être y dormir, après. Si ton lit est trop petit pour nous deux.
Je rigolais doucement face à ses propos. Je le trouvais adorable : ce petit air plein d'assurance et de vantardise qu'il affichait à cet instant.