[ Je suis là! J'ai continué à écrire, seulement je n'avais pas de co internet sur cet ordi donc... mais voilà la suite! Commentez!
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CHAPITRE 39 : POINT DE VUE DE JUNE : Jeudi 28 Juillet 2008 : Le réveil sonne. Il ne faudrait pas être en retard au studio, depuis le temps que les garçons attendent d'enregistrer. Je caresse l'épaule de Bill, en murmurant son prénom.
Bill : mmh... Non, veux encore faire dodo...
Moi : Bill, aujourd'hui c'est studio, tu te rappelles ?
Le voilà tout à fait réveillé.
Bill : ouiii, c'est vrai! Je me lève alors!
Il s'étire, pose ses lèvres sur les miennes et se lève. Tout en bâillant, il traîne sa carcasse dans la salle de bain. J'ouvre les volets et me pose sur la terrasse, profitant du soleil matinal. J'allais de nouveau m'assoupir quand Bill vient me déranger.
Bill : c'est libre, tu peux y aller. Je vais à la cuisine.
J'opine et vais prendre une douche rapide. Étonnamment, tout le monde est debout, en train de déjeuner sur la grande table du salon. Une délicieuse odeur de café et de pain grillé règne.
Moi : bonjour tout le monde!
Gustav : hey, ça va ?
Moi : très bien et vous ?
Tom : oui!
Georg : en pleine forme!
Leur enthousiasme est contagieux. Les garçons discutent de ce sur quoi ils vont travailler aujourd'hui, de ce qu'il va rester à faire, …
Tom : j'ai ma partie sur « Alien » alors on enregistre d'abord ça !
Lola me regarde avec de grands yeux. Ils ont versé dans la science fiction ou quoi ?!
Georg : oui c'est vrai qu'on a celle là!
Bill : On fera « Komm » après alors, obligé!
Gustav : écoutez les gars, on se calme, on verra comment les choses vont se présenter d'accord ?
Ils opinent en souriant. Heureusement que Gustav est là pour calmer le jeu. On débarrasse et chacun part dans sa chambre se préparer. 10 minutes plus tard, Lola, Bill, moi et Tom sommes dans la voiture de ce dernier, direction le studio à l'extérieur de la ville. C'est assez loin.
De l'extérieur, c'est seulement un entrepôt désaffecté, gris, sans vie. Moche même. On y entre et là, tout change : les murs sont en bois clair, rembourrés d'isolant, un piano à queue trône en plein milieu, des basses et des guitares sont accrochées sur des portants de côté, et plusieurs micros sur pied sont éparpillés dans la pièce. La batterie de Gustav est en retrait. Il y a une vitre au fond, d'où le manager nous adressent un signe de bienvenue. Les garçons sont de vrais gamins, redécouvrant leur milieu favori.
Georg : les filles, si vous pouviez aller derrière la vitre là bas...
Lola : bien sûr, pas de soucis.
On s'y dirige, on salue l'équipe et on s'installe. Gustav règle son siège et le cymbales. Tom et Georg grattent leurs instruments, les accordant tandis que Bill positionne le micro bien en face de son visage, et installe les paroles de ses chansons sur le portant. L'ingénieur du son leur fait un signe et ils mettent un casque sur la tête.
- Okay les gars, on va y aller. Quel son ?
Bill : Hum... « Alien » ?
Il s retourne vers ses compères, qui hochent la tête. Il fait signe du pouce.
- Quand vous voulez.
Tom ferme les yeux et gratte les premiers accords. J'en frissonne : on découvre une nouvelle chanson en exclusivité, il y a de quoi en être excitée!
Bill : « Mein Herz kämpft gegen mich, wie ein Alien in mir... »
Bill n'a même plus besoin de regarder ses textes, les paroles coulent toutes seules de sa bouche. Puis Gustav marque le rythme. Et ça y est, ils sont partis. Ils ont l'air tellement épanouis. La musique est vraiment leur plus grande passion. Bill termine.
Bill : voilà. Et il faudra ajouter de l'électro et tout ça, enfin on verra ça à la fin. Bon, maintenant « Komm ». Mets nous les flûtes au début comme on avait dit.
Georg se déplace vers un synthé, le branche et se prépare. 3...4. Les flûtes du début me surprennent, c'est un nouveau son TH ça, ça change! Georg joue, Tom et Gustav s'y associent, puis vient le tour de Bill.
Il est déjà 13h et personne n'a vu le temps passer. Les garçons ont travaillé sur « Komm » à fond, et ont enregistré quelques autres sons. Un assistant vient nous voir.
- Hey les filles, vous venez, on va aller chercher des pizzas.
On opine, et on sort discrètement par une porte dérobée. L'assistant nous conduit jusque dans une petite bourgade.
- Je vous ai commandé à chacune une Reine, ça vous va ?
Moi : oui oui.
Le pizzaiolo nous salue et transporte dans le coffre des dizaines de cartons, une grande pile!
Les bras chargés, on rentre dans l'arrière cour, où tout le monde est assis, une bière à la main, dans une bonne ambiance. On en dépose à chaque table, au hasard. J'avise Bill, au fond de la cour, une clope à la main. Je l'enlace et lève la tête vers lui.
Moi : tout va bien ?
Bill : oui parfait! Tout se déroule comme on le voulait, on va avoir encore beaucoup de boulot, mais ça en vaudra le coup. Enfin j'espère.
Moi : mais oui t'inquiètes pas.
Il me sourit et me dépose un bisou sur le front. Je reste blottie contre lui. Il jette sa cigarette, l'écrase et me prends la main pour me tirer un peu plus loin du groupe.
Bill : voilà ici c'est mieux, il n'y aura pas David pour nous surveiller.
Et il m'embrasse. Ses lèvres ont encore le goût de tabac froid.
Bill : allons manger.
On rejoint la bande, déjà occupée à s'empiffrer. Bill porte un carton en hauteur, d'un air triomphant.
Bill : j'ai réussi à en sauver une du carnage! (rires)
On se la partage, assis sur des chaises en plastiques, des rires fusant d'un peu partout...
20h. Les garçons sont épuisés par leur journée de travail. Ils se jettent sur le canapé, sans un mot, chacun dans leurs pensées. Rose est déjà partie, mais elle nous a laissé un repas au four. J'y règle le thermostat et mets la table avec Lola.
Moi : allez les mecs, il faut vous nourrir un peu! (sourire)
Ils se lèvent, non sans râler, et s'installent tels des zombies. Je leur sers une assiette, ils mangent sans rien dire, les yeux tombants de fatigue. Georg laisse la moitié de son repas.
Georg : je vais pas faire long feu moi ce soir...
Tous : pareil.
Lola : bon allez vous coucher, on s'occupe de tout. Vous avez fait de l'excellent boulot! Bonne nuit!
Ils sourient et nous saluent en hochant la tête. On débarrasse la table, lance le lave-vaisselle et donnons à manger aux chiens qui n'attendaient que ça.
Moi : tu vas te coucher toi aussi ?
Lola : Oui. Bonne nuit ma puce!
Elle me fait un câlin et prends le chemin de sa chambre. Je reste un moment dans la pièce à vivre, regardant les photos, les différents prix trônant sur les étagères, … La voix de Bill me fait sursauter.
Bill : hey tu ne viens pas ?