Merci pour vos commentaires
Contente que ça vous plaise.
Comme je suis gentille, je vous mets déjà la suite.
Chapitre 40
Georg donna nos noms, et le videur se poussa pour nous laisser entrer. On fut rapidement aspiré dans l'espace sombre et chargé en nicotine, duquel de la musique se faisait entendre. On se dirigea vers une des tables basses entourées de fauteuils qui longeaient le mur autour de la piste de danse.
Georg : On se pose ici ?
Anja : Ouais c'est parfait.
L'éclairage tamisé aurait pu être une invitation à la détente, mais la musique un peu trop forte et les gens qui passaient rapidement devant nous ne le permettaient pas. Je pris place à coté de Tom, Anja en face de moi et Georg à coté d'elle. Je m'assis en croisant les jambes, impossible de me tenir autrement avec une robe si courte, et je tirais un peu sur le tissu pour me recouvrir le plus possible, en toute discrétion.
Anja : Tom ?
Je tournai le regard vers lui, qui releva immédiatement les yeux de mes cuisses en essayant de prendre un air innocent.
Anja : Pervers...
Tom : Oh ca va, j'ai des yeux alors je m'en sers, il n'y a pas de mal à ça !
Elle hocha la tête comme pour le réprimander.
Georg en changeant de sujet : C'est demain matin qu'on a ce photoshoot en extérieur, ou après demain ? Je ne sais plus.
Tom : Demain je crois.
Georg : Faudra quand même qu'on dorme un peu alors.
Anja : De toute façon, il n'était pas question que l'on passe la nuit ici, on a nous aussi des plans pour demain.
Georg : Mais je ne parlais pas de passer la nuit ici, quand je parlais de ne pas dormir, je pensais à autre chose.
Il lui fit un sourire coquin qu'elle lui rendit avant de se pencher pour sceller ses lèvres aux siennes. Et ce qui devait être un bisou anodin se transformait en un baisé langoureux qui ne semblait pas avoir de limite dans le temps. Tom et moi étions là, mal à l'aise à présent devant ce spectacle. Un serveur arriva vers nous, une bouteille de champagne dans un seau et quatre flûtes à la main.
Le serveur en posant tout ça sur la table basse : Bonsoir.
Tom : On n'a encore rien commandé.
Le serveur : Cette bouteille vous est offerte par les jeunes femmes à la table là bas.
Il pointa un groupe de cinq filles qui nous firent de grands signes dès qu'elles eurent notre attention, enfin celles de Tom et Georg.
Le serveur : Elles aimeraient savoir si elles peuvent se joindre à vous, ou si vous voulez les rejoindre à leur table.
Tom : Remerciez-les de notre part pour la bouteille, et dites leur qu'on préfère rester entre nous.
Il acquiesça tout en remplissant nos verres, avant de repartir vers les filles.
Georg à Tom, tout en saisissant un des verres sur le table : Ce n'était pas dans cette ville qu'il y avait ce photographe chelou, tu sais, celui avec la mèche... ?
Tom : Tu parles du con qui nous sortait des trucs comme (en imitant la voix langoureuse du gars) : vous êtes fabuleux, magnifiques, vous m'excitez, oh oui, comme ça, continuez, c'est chaud...
Georg : Ouais ce mec là !
Tom en rigolant : Un vrai tordu. En plus il faisait du rentre-dedans à Bill...
Georg : J'espère que ce n'est pas lui qui va nous shooter demain.
Tom : Impossible, vu la scène qu'avait fait David auprès de son boss.
Georg : Ouais... ouf.
Je vis Anja regarder derrière moi avec intérêt, ce qui me fit me retourner instinctivement. Les filles de l'autre table venaient vers nous.
L'une des filles en arrivant à notre hauteur : Salut.
Elle avait un grand sourire que je trouvais déplaisant et regardait Tom puis Georg, puis Tom une fois encore. Nous ignorant complètement, Anja et moi.
Tom, embarrassé par l'invasion de ces personnes dans notre espace : Merci, pour la bouteille.
La fille : Je vous en pris. Vous ne voulez pas vous joindre à nous.
Tom : Non, comme on l'a dit au serveur.
Une autre fille derrière la première : On aime beaucoup votre groupe, vous savez.
Georg avec un sourire forcé : C'est gentil.
Un silence pesant s'installa alors que nous attendions qu'elles partent, et qu'elles attendaient que Tom et Georg les invitent.
Tom : Ecoutez, c'est bien gentil et tout et tout, mais là on ne bosse pas, si vous voulez nous voir, allez à nos concerts, attendez devant l'hôtel...
La première fille : Mais on est là maintenant !
Tom regarda ailleurs un bref instant, pensif, son verre à la main, puis se tourna à nouveau vers cette fille : Qu'est ce que tu veux ? Qu'est ce que vous attendez là au juste ?
La fille : Je ne sais pas, juste discuter ou autre...
Tom : Et nous on n'en a pas envie, de discuter. Ou autre.
La fille : Ce n'est pas la peine d'être désagréable !
Il la fixa d'un regard perçant sans ajouter un mot, complètement sérieux.
La fille en se retournant vers les autres pour partir : Venez les filles, ils n'en valent pas la peine.
Tom s'énervait sur place.
Georg : C'est bon, laisse courir, ça ne vaut pas le coup de se prendre la tête.
Tom : Je sais. C'est juste que si même ici on ne peut pas être tranquilles... Ils sont sensés filtrer qui entre ! On ne devrait pas se faire emmerder comme ça, partout, tout le temps.
Allison : C'était juste des fans.
Tom : Ouais, ben si elles nous aiment tant que ça, qu'elles nous laissent respirer !
Il prit une grande inspiration avant de s'affaler dans le canapé, les bras sur les accoudoirs pour bien s'étaler. Après quelques minutes de silence, il se rassit au bord du fauteuil et se tourna vers moi, ses traits adoucis et libérés de toute colère.
Tom : Pardon, c'est ton anniversaire qu'on fête. J'avais juste envie qu'on passe un bon moment.
Allison : C'est le cas.
Tom : Au fait, il faut qu'on trinque !
Son enthousiasme revenait illico et j'étais bien contente que Tom arrive si vite à passer à autre chose. Il leva son verre, suivi de Georg et Anja.
Tom : A... notre petite Allison...
Il cherchait ses mots.
Tom : ... qui ensoleille notre quotidien de sa présence féminine...
Anja racla sa gorge bruyamment pour lui rappeler que je n'étais pas la seule femme à partager leur vie.
Tom en se tournant vers elle : ... avec Anja... enfin quand je parlais de présence féminine, je ne parlais pas de présence castratrice...
Elle lui fila un petit coup de pied sous la table en rigolant. Tom abrégea son discours et leva son verre suivi de nous autres.
Les uns aux autres en cognant leurs flûtes : Tchin !
On but chacun quelques gorgés du liquide frais et gazeux. Le parfum doux et légèrement fruité flattait mes papilles et réchauffait mon oesophage à son passage.
Anja en se tournant vers Georg : Tu m'invites à danser ?
Georg : Non.
Il lui fit un sourire taquin pour lui faire savoir qu'il la faisait marcher et se leva en lui prenant la main.
Tom et moi les regardions s'en aller et restions silencieux un instant.
Entre son baisé langoureux de toute à l'heure et le fait de me laisser en plan avec Tom maintenant, je pris note de rappeler ultérieurement à Anja qu'elle avait défailli à son rôle de meilleure amie ce soir. Toutes les bêtises que j'allais faire avec Tom à présent pourraient facilement être justifiées par son abandon. Elle était un peu la voix de ma raison, et elle s'était tue pour aller s'amuser. Cette pensée me rassurait, j'avais trouver mon excuse à ce que j'allais faire.
Je me tournai vers Tom, un sourire dessiné sur mon visage, pour l'inciter à m'inviter.
Tom : Tu... tu veux danser ?
Allison : Bien sûr !
On se leva tous les deux, il me suivait jusqu'à la piste. A chaque pas qui me rapprochait de la foule se trémoussant devant moi, mon assurance et mes pensées se faisaient plus claires. Je savais ce que je voulais : m'amuser et en profiter à fond. Et je savais aussi ce que je ne voulais pas : me sentir déstabilisée, réfléchir au pourquoi du comment et aux conséquences, perdre le contrôle et laisser ma fragilité m'emprisonner dans des angoisses inutiles.
On trouva un espace pour nous au bord de la piste et je me retournai vers lui. J'étais presque aussi grande que lui ce soir, avec mes talons. Je le sentais hésitant à placer ses mains sur moi, ce qui était peu ordinaire avec Tom. Il est vrai que j'avais mis de la distance avec lui lors de ses dernières tentatives d'approches. Mais ce soir, je ne voulais pas que ce soit compliqué, j'en avais ras le bol de tout ça. Si Tom avait bien une qualité, en apparence en tout cas, c'était d'être direct et simple dans ses attentes. Et je pensais bien être capable de les combler.
Je me rapprochai de lui avec confiance. La musique était entraînante. J'écoutais les accords pour m'en imprégner et je me mis à bouger mon corps avec sensualité, tout en gardant mon regard scotché au sien. Danser était toujours un plaisir pour moi. Tout mon organisme se détendait. La musique m'envahissait, me vidant de toute tension pour me remplir d'une forme de béatitude tout à fait agréable. Je passais ma main dans mes cheveux en me mordant la lèvre, mon regard sombre trahissant mes pensées. Il regardait chacun de mes gestes avec intérêt et désir, tel un chat regarderait une pièce de saumon que l'on agiterait devant son nez et qu'il n'était pas sûr d'avoir le droit de manger.
Je réduisis l'espace restant entre lui et moi, pour venir me coller contre lui. Alors qu'il n'avait pas bougé jusque là, mes mouvements l'encourageaient à me suivre doucement pour me compléter comme il savait si bien le faire. Il glissa ses mains au creux de mes reins, et je posai les miennes sur ses épaules avant de les faire glisser sur ses pectoraux. On se laissait diriger par la musique, et l'un par l'autre, comme si l'on était possédé par une force extérieur qui nous unissait et nous dirigeait pour qu'on devienne plus que juste deux entités distinctes. Mes mains caressaient son torse comme pour retrouver mes marques, son contact, sa proximité. Les siennes glissaient toujours plus bas vers mes fesses. Je me rapprochai encore, l'enlaçant complètement. Je glissais mon visage au creux de son cou et son odeur familière me rappelait toutes ces autres fois où l'on avait été intime. J'aimais son contact plus que toute autre chose, tout m'attirait chez lui et c'en était presque insupportable. Si je laissais libre cours à mes sentiments, je ne savais pas jusqu'où ils me mèneraient. Je commençais à réfléchir, tel un automatisme malsain, à ce qui pourrait être. Il fallait que j'arrête immédiatement de penser alors je m'axais sur la musique. J'accentuais un peu plus mes mouvements de hanches contre celles de Tom. Je me laissais aller tel un animal à son instinct.
La respiration de Tom contre mon visage se faisait saccadée. Il avait chaud, tout comme moi, ses vêtements collant à sa peau. Je me frottais contre lui au rythme de la musique, sachant exactement quel en serait le résultat. Un gémissement à peine audible échappa ses lèvres. Je me décollai un peu pour plonger mon regard dans le sien. L'éclairage tamisé se reflétait dans ses yeux chocolats si joliment dessinés. Sa langue vint humidifier ses lèvres entre-ouvertes. Je me remis à bouger contre lui, frottant ma cuisse dénudée contre son entre jambe en rythme avec la mélodie. Une goutte de sueur perlait entre mes seins, je passai ma main sur ma poitrine pour l'absorber avec le tissu. Un autre soupir échappa ses lèvres avant qu'il ne se rapproche de moi, m'empêchant de continuer de le travailler au corps. Il approcha sa bouche de mon oreille.
Tom : Ne m'allume pas si tu ne comptes pas me consommer jusqu'au bout...
Allison avec un sourire taquin : J'ai juste envie de m'amuser ce soir.
De son regard scrutant chacun de mes traits, il essaya de voir ce qui se cachait derrière mes mots. Mais le fait que son pantalon était devenu trop serré pour contenir son érection naissante le dissuada de toute analyse pour répondre à un besoin plus pressant. Soudainement, il glissa ses mains sur mes fesses en appliquant une pression pour me rapprocher de lui, je poussai un petit cri de surprise en rigolant. Mais sa proximité me faisait reprendre mon sérieux immédiatement. Non, on ne rigolait plus. Son visage passait au-dessus de mon épaule alors que son corps épousait les formes du mien en continuant de bouger calmement, mais plus vraiment au rythme de la musique, trop concentré sur autre chose. Sa joue frôla la mienne telle une caresse volontaire. Sa peau était si douce et si chaude contre moi.
Je devinais ses yeux fermés comme l'étaient les miens. Sa bouche trouva instinctivement son chemin jusqu'à la mienne, et nos lèvres entrèrent en contact une première fois depuis ce qui m'avait semblé une éternité. Nos bouches se caressaient et se dégustaient mutuellement. Je plaçai mes mains dans sa nuque et me perdais complètement dans son baisé. S'il ne me tenait pas si fort contre lui, mes jambes m'auraient certainement déjà lâchées. Il entre-ouvrit sa bouche légèrement et je sentais sa langue chaude et rugueuse venir à la rencontre de mes lèvres avant que je ne la laisse pénétrer mon antre et intensifier notre baisé. Le temps c'était arrêté, mes pieds ne semblaient plus toucher terre, et tout ce qui nous entourait avait disparu. Il ne restait plus que lui et moi, et sa langue caressant la mienne, et son souffle sur ma peau.
Il décolla ses lèvres des miennes mais restait si proche que nos bouches semblaient s'effleurer lorsqu'il prononça ces mots à bout de souffle : J'ai envie de toi.
Son désir ardent m'enveloppait et me confortait.
Allison en murmurant près de son oreille : Ta chambre ou la mienne ?