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| [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. | |
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+8Leckerei.GG rebelle6 zouzourock Nétoiile PouttePoutte axia Absinthe Marmowt' 12 participants | |
Auteur | Message |
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axia
Messages : 12119 Points : 20585 Date d'inscription : 11/02/2010
Âge : 43 Localisation : en haut à droite; près de leur pays ou bien à Perversland
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mer 21 Sep 2011 - 14:10 | |
| - Citation :
- "
[…] _____L'air dans la pièce était lourd et suffocant, et sa gorge douloureuse le faisait souffrir davantage à chaque minute qui passait. L'odeur était agressive mais il n'y prêtait plus attention depuis bien longtemps, alors qu'elle s'infiltrait sournoisement dans ses narines jusqu'à ses poumons, glissant de manière vicieuse dans ses organes pour finir par s'incruster dans chaque parcelle de son corps. j'ai cru que c'était Bill mais non entre Andy qui dort et Tom qui se défonce, Bill peut compter sur ses amis moi je vous le dis le cimetière (oui je suis contente ) et tu nous laisses comme ça? je veux savoir ce qu'il a derrière la porte heureusement que la prochaine c dimanche | |
| | | perlindienne
Messages : 291 Points : 568 Date d'inscription : 04/07/2009
Âge : 42 Localisation : FRANCE77
| | | | Nétoiile
Messages : 21563 Points : 26000 Date d'inscription : 10/04/2010
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Ven 23 Sep 2011 - 12:41 | |
| axia > - Citation :
- j'ai cru que c'était Bill mais non entre Andy qui dort et Tom qui se défonce, Bill peut compter sur ses amis moi je vous le dis
Je pensais aussi que c'était Bill xD - Citation :
- J'epsère que la tournure des évenements vous plait ! :
Pire que ça ! Je suis toute excitée ! Je suis sûre que dernière la porte c'est Bill & c'était Andy qui était entrain de le téléphoné Puis, il a rêvé du cimetière ! Ca peut paraitre gore c'est vrai, mais je trouve pas x) Je ne comprend plus Nicolas... Je suis perdu, je ne sais pas quoi penser. J'ai vraiment hâte d'être dimanche ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: i Sam 24 Sep 2011 - 18:17 | |
| Chapitre Vingt Cinq _____Une vague de froid circulait dans la pièce, portée par les courants d'air qui se glissaient entre les carreaux brisés du velux au dessus de sa tête et paralysait chacun de ses membres, alors que l'obscurité qui l'entourait devenait de plus en plus épaisse et angoissante depuis quelques heures. Bill grelotta, ses dents claquant de manière incontrôlée brisant le silence pesant, au même rythme que ses baskets frôlaient le sol bétonné et poussiéreux, alors qu'il marchait en cercles plus ou moins réguliers pour se réchauffer. Il avait réussi à maîtriser l'immense vague d'angoisse qui avait déferlé dans tout son corps quand il avait repris conscience, allongé à même le sol, et entouré d'ombres menaçantes et sinistres qui glissaient sur les murs, illuminées par les rayons du soleil. Maintenant, la nuit tombait lentement, glissant son voile noir et ténébreux dans la pièce, par la haute fenêtre qu'il ne pouvait pas atteindre, et, même s'il était parvenu à la dompter, Bill sentait que la boule d'angoisse formée au creux de son ventre était toujours présente, menaçante et prête à éclater à tout moment. _____Pendant de longues minutes qui lui avaient semblé interminables, il avait appelé à l'aide, d'une voix haletante et éraillée, sentant la panique le gagner petit à petit, puis il s'était effondré sur le sol, conscient qu'il ne devait pas céder à sa nervosité et qu'il lui fallait absolument garder le contrôle sur ses émotions. Sa respiration sifflante avait été la seule et unique chose sur laquelle il s'était concentré, chassant de son esprit l'impression désagréable d'insectes courant sur chaque parcelle de sa peau exposée, tellement légers qu'il était certain que ces frôlements aussi furtifs qu'un battement d'ailes n'étaient qu'une imagination de son esprit. Bill frissonna à nouveau, tirant inutilement sur les manches de sa veste pour se couvrir, ignorant la chair de poule qui se glissait sur tout son corps, comme si elle était vivante et qu'elle l'engloutissait un peu plus à chaque seconde, s'appropriant le moindre recoin de son être de manière vicieuse, comme une caresse forcée à laquelle on tente désespérément d'échapper. _____La migraine qui lui martelait la tête et le tiraillement douloureux dans sa gorge n'étaient plus que des détails auxquels il ne prêtait plus attention, accommodé à la désagréable sensation de vertige qui embrumait son cerveau. Une légère croûte de sang s'était formée à la racine de ses cheveux et il avait poussé un couinement de douleur quand il l'avait effleuré de ses doigts aventureux. Il ignorait combien de temps il était resté inconscient, mais le soleil était déjà haut dans le ciel quand il avait finalement ouvert ses yeux vitreux et affolés. Les murs autour de lui semblaient tanguer dangereusement, alors qu'il s'était dirigé avec difficulté vers la lourde porte contre laquelle il avait follement cogné en hurlant pendant de longues minutes, pris de panique. Ses poignets ensanglantés le lançaient douloureusement à présent, et Bill était certain d'avoir perdu quelques uns de ses longs ongles noirs dans la bataille, alors qu'un goût âpre et métallique avait remplit sa bouche quand il y avait porté ses doigts blessés. _____Un étrange bruit métallique interrompit le flot bouillonnant de ses pensées, et il tendit l'oreille vers la porte, attentif au moindre son qu'il pourrait percevoir. Quelques secondes s'écoulèrent dans un silence complet, et il secoua la tête, persuadé qu'il ne s'agissait que d'une illusion anormalement réelle et d'une précision déroutante de son cerveau. Il souffla fortement, et ferma les yeux, chassant l'humidité qui s'y accumulait. Ses joues étaient striées de longues traînées noires, son maquillage ayant coulé en même temps qu'un torrent de larmes, sans qu'il ne s'en rende compte. Bon Dieu, mais que faisait-il là, dans cette pièce minuscule et obscure ? Mille hypothèses tournaient inlassablement dans sa tête, toutes plus dérangeantes les unes que les autres et il se força à les chasser, commençant déjà à suffoquer alors que sa gorge se serrait douloureusement. Quelque part au fond de lui, une voix lui soufflait que les histoires de Tom avaient mal tourné, ce qui pourrait expliquer son attitude étrange depuis quelques semaines, et qu'il allait en subir les conséquences, d'une manière qu'il ne pouvait même pas imaginer sans se sentir devenir fou d'angoisse. _____Presque inaudible, un léger gargouillement s'éleva dans la pièce, venant directement de son estomac, et Bill grogna en levant les yeux au ciel. Comment pouvait-il même penser à manger dans ce genre de situation ? Soufflant de dépit, il reprit sa marche lente et sans but, sautillant doucement pour se réchauffer. Il se stoppa subitement, alors que tout son corps se tendait et son sang sembla se glacer dans ses veines, alors qu'une voix forte qu'il avait vaguement l'impression de connaître brisa le silence sinistre qui régnait dans le hangar. Bill fronça les sourcils, son cœur battant de manière effrénée dans sa cage thoracique, et un chuchotement lui parvint, étouffé par l'épaisseur de la porte. Il entendit quelques pas se rapprocher de l'autre côté de la cloison, et recula au fur et à mesure, collant son dos à la surface froide et rugueuse du mur derrière lui, haletant. Il lui semblait vaguement entendre le bourdonnement sourd d'une vibration, presque imperceptible, alors qu'une partie de son cerveau lui soufflait de crier, d'appeler à l'aide, ou n'importe quoi qui le sortirait de ce trou. Pourtant, aucun son ne sortait de sa bouche, et il avait l'impression que ses pieds étaient enracinés, comme bétonnés profondément dans le sol. Ses yeux s'écarquillèrent d'effroi alors que la sonnerie familière du portable de Tom glissait jusqu'à ses oreilles. […] _____Sa large poche était frénétiquement secouée par la vibration saccadée de son portable, et Tom la fixait stupidement, comme si elle venait de prendre vie et de s'animer, sous ses yeux fatigués et suspicieux. Il vit que sa main tremblait, sans qu'il ne s'en soit aperçu, au moment où elle glissa à l'intérieur du tissu rêche et il sursauta presque au contact rugueux du bagguy sous ses doigts. Une douce sonnerie envahit la pièce, brisant le lourd silence autour de lui, et son cœur déjà rapide s'affola sérieusement quand il posa les yeux sur l'écran qui s'illuminait par secousse. Il rejeta l'appel presque instantanément, son doigt appuyant avec forte sur la touche rouge, et retint un soupir de soulagement lorsque la sonnerie s'éteignit enfin, et que le silence emplit à nouveau le rez de chaussée du hangar. _____Une poignée de secondes s'écoula avant qu'il ne remarque la silhouette sombre de Nicolas qui s'était insidieusement glissée à ses côtés, aussi discrète et furtive qu'un courant d'air. D'un geste rapide et spontané, il lui prit le portable des mains et, sous la surprise et l'appréhension, Tom sentit son cœur s'arrêter de battre. Il esquissa une légère grimace, soulagé de voir que Nicolas venait de le glisser dans sa poche sans y jeter un coup d’œil. A la place, il en sortit une simple clé en métal qu'il déposa au creux de sa main, son contact froid brûlant presque immédiatement sa paume moite d'angoisse. « Ouvre cette porte, Tom », murmura Nicolas avec un léger hochement de tête en sa direction. _____Le verrou sous ses yeux attira son attention à ses mots, et le dreadé déglutit difficilement. La clé dans sa main était lourde, comme si elle contenait le poids de la peur qui lui nouait les tripes à cet instant, et que les centaines de pensées qui fusait dans son esprit s'y entassaient. Il lui semblait presque qu'une vague de chaleur en irradiait, comme si un immense brasier incontrôlable venait de s'y allumer, tel un tourbillon déchaîné et dévastateur. Tom secoua la tête, et la clé glissa sans difficulté dans la serrure. Il poussa la porte d'un geste brusque, et quand ses yeux croisèrent le regard effrayé et inquiet de Bill face à lui, il sentit tout son corps se tendre, comme si le sang de ses veines s'était gelé, et que ses membres venaient de se paralyser. Bordel, comment Bill pouvait-il être enfermé ici alors qu'il avait essayé de l'appeler trente secondes auparavant ? […] _____Les pâles reflets de la lune courraient sur le sol bétonné du hangar, glissant furtivement à travers la haute lucarne brisée, et la faible lumière venait occasionnellement illuminer les baskets abîmées et poussiéreuses des trois garçons restés en arrière, dont Tom avait presque oublié la présence. _____A l'intérieur de sa tête, une multitude de petites lumières rouges s'étaient mises à clignoter, comme les néons lumineux des casinos, et un inquiétant picotement se diffusait à travers son système nerveux. Son cœur prenait de la vitesse, glissant lentement vers une confusion proche de la panique, tel un train quittant la gare à toute allure, filant au milieu de paysages flous et brumeux. Tom ne cessait de jeter des coups d’œil furtifs à l'ombre immobile de Nicolas, qui lui faisait face, et il lui semblait que les murs venaient de se ramollir, que les ombres qui les couvraient rampaient vers lui de manière redoutable, et il aimait de moins en moins la lueur menaçante et déterminée qui brillait dans les yeux clairs du brun. « Qu'est-ce que... ? Nicolas ? », bredouilla-t-il. _____Sa voix était faible, comme un murmure de détresse lancé au milieu d'une nuit noire et froide, et qui se perdrait dans les airs, s'envolant dans un nuage de fumée vers la lumière des réverbères scintillants longeant les trottoirs gris. « C'est quoi ce bordel, enfin ? » « Il fout quoi là, lui ? »_____Kevin et Matthieu avaient parlé en même temps, et leurs deux voix, teintées d'étonnement et de stupeur résonnèrent encore longtemps dans l'esprit de Tom, comme si elles cherchaient à s'imposer une place quelque part dans sa tête, pour y prendre vie, s'animer et devenir dangereusement puissantes. Il lui semblaient qu'elles se répétaient en lui comme un écho au milieu d'une immense pièce vide, qu'elles tournaient sans cesse, comme des vagues successives grouillant telles un essaim d'insectes terrifiants. Bon sang, mais quel était ce bordel, et qu'est-ce que Bill faisait là ? « Je crois que Bill et Tom ont des tas de choses à nous raconter, n'est-ce pas ? » _____La voix de Nicolas semblait flotter dans l'air jusqu'à lui, chargée de mépris, et d'amertume, et Tom se sentit brûlé par la colère qui s'enflammait derrière ses prunelles. Doucement, la peur s'installait dans son ventre, aussi lourde qu'une vieille ancre rongée par la rouille. « Alors, Tom, vas-y, tu peux parler. On est entre amis, non ? » _____Nicolas leva rapidement les sourcils dans sa direction, alors que ses yeux étaient fixés dans les siens, tels deux brasiers rougeoyants. Une expression amusée, un peu hébétée, étirait ses traits, alors qu'il reprit d'une voix malicieusement douce, presque comme s'il murmurait une prière réconfortante, seul dans la nuit, ses secrets chuchotées du bout des lèvres se répercutant contre les murs sombres d'un confessionnal terne et éraillé. « Dis-nous, depuis combien de temps est-ce que tu le baises ? » _____Le visage qu'il adressa à Tom était fluet, presque serein, mais ses yeux brillaient, comme deux pièces de monnaies abandonnées sur un trottoir un après midi d'été, sous les rayons inquisiteurs du soleil. Le dreadé écarquilla les yeux, sa pression artérielle avait fait un bond et sa gorge s'était réduite à une tête d'épingle. Vaguement, comme si les bruits qu'il percevait n'avait aucun poids, comme s'ils étaient inexistants, trop futiles pour se créer une place dans le chaos confus que cette question avait fait naître dans sa tête, Tom crut percevoir des hoquets de stupeur derrière lui, même s'ils ressemblaient davantage à des gargouillis confus. Brièvement, il souhaita avoir amené une arme avec lui. Il se voyait déjà, glissant dans la ceinture de son buggy le revolver qui prenait la poussière dans un des tiroirs de son bureau, appuyé contre le mur dans un coin sombre de la chambre, au hangar, mais cette pensée était tellement fugitive qu'elle lui traversa l'esprit tel un souffle pestilentiel. « C'est bon, j'me casse d'ici. » _____Comme au ralenti, il tourna la tête vers l'endroit d'où cette voix qu'il connaissait semblait venir, et lorsqu'il posa ses yeux sur Bill, sur sa silhouette fine, si fragile, si vulnérable, Tom se sentit pris de vertige, comme si tout son monde venait de s'écrouler, comme si le pont instable sur lequel il marchait depuis tant d'années avait finalement cédé, tombant dans un fracas assourdissant au fond du ravin qu'il surplombait, dans ses cauchemars les plus réalistes. Bill esquissa un pas en direction de la sortie, s'apprêtant à dépasser Nicolas, et Tom se demanda à cet instant où il avait trouvé la force de bouger, de parler, après la déclaration déconcertante du brun, alors que lui était toujours figé, son corps tendu en de multiples crampes douloureuses qui le dévoraient lentement. « Non, je crois pas. Toi, tu restes là, on a des choses à se dire. » _____Nicolas avait parlé d'une voix froide, et déterminée. Une étincelle de folie dansa dans son regard, le temps d'une seconde, avant qu'il ne glisse sa main dans son dos, et qu'il ne pointe le canon d'un revolver vers Bill, dont le visage se décomposa d'effroi. Le temps d'une seconde, la pensée stupide que Nicolas tenait en ce moment même l'arme à laquelle Tom pensait quelques instants auparavant lui traversa l'esprit, rapidement brouillée par les couinements de surprise des autres garçons à ses côtés, qui fixaient bêtement la silhouette dangereusement réactive et agile de Nicolas. _____De grosses veines bleues se dessinaient sur la peau blanche de ses bras, comme des serpents d'eau rampant au milieu de muscles gonflés d'adrénaline, et ses avants bras étaient contractés. Ses jointures blanches se resserraient de manière possessive sur l'arme, dont l'éclat aveuglait presque Tom, plongeant tous ses sens dans un état d'alerte inégalé. « A quoi tu joues, p*tain ? Qu'est-ce que tu cherches à prouver ? » _____Il mit quelques secondes à reconnaître sa propre voix, brisée et faible, constatant avec une pointe d'étonnement qu'il avait trouvé quelque part en lui le courage de s'exprimer, et il cligna stupidement des yeux à ce constat. « Moi ? Mais absolument rien. J'me suis juste dit que ce serait sympa de se faire une espèce de petite réunion et de mettre les choses au clair. D'arrêter de se mentir. Tu crois que tu peux faire ça, Tom ? Être honnête ? Au moins une fois dans ta p*tain de vie. » _____L'impression que sa voix montait d'un point situé à des kilomètres de lui subsistait quelque part dans son esprit, et Tom envisagea brièvement l'idée de se jeter sur lui pour le désarmer, avant de secouer la tête de dépit. D'un œil avide, il observait sa manière de se tenir, comme si chacun de ses muscles n'attendait que d'être sollicité pour qu'il se mette à bondir, comme si un simple regard pouvait suffire à déclencher le mécanisme. Sans compter que Tom se sentait comme si ses propres jambes étaient coulées dans le béton, enfoncées dans l'amas gluant et grisâtre jusqu'aux genoux. « Nicolas, arrête tes conneries, p*tain, ça rime à rien tout ça. Pose ça tout de suite. » _____Le cerveau de Tom était perdu, quelque part dans une espèce de brume opaque et effrayante, et elle sembla se dissiper au son de cette voix, comme sortie de nulle part, mais étrangement familière. Un coup d’œil sur la gauche confirma à Tom la pensée presque irréaliste qui avait traversé son esprit, paraissant à la fois horriblement vide et fourmillant d'innombrables pensées qui s'entortillaient les unes aux autres de manière complexe. La voix de Kevin était ferme, presque scandalisée, mais on pouvait y lire une pointe d'angoisse et de colère, alors qu'il plongeait son regard furieux dans celui, morne et posé de Nicolas. Un souffle d'étonnement glissa quelque part en Tom, alors qu'il s'attendait plus sérieusement à entendre Matt prendre la parole, sa voix habituellement emplie de haine et d'insultes tournant dans sa tête, comme si elle faisait éclater ses organes les uns après les autres et qu'ils se vidaient de leur sang, lentement, goutte après goutte, en un lent écoulement rouge écarlate. « Ta gueule. p*tain, j'aurais du me douter que tu trouverais un moyen de le défendre. A moins que... bordel, t'étais au courant depuis tout ce temps ? » _____Sa voix se brisa sur les derniers mots, comme étouffé sous la surprise et le choc, alors que tout son visage se tordait d'une immense expression dégoutée, comme s'il fixait un nid de cloportes grouillant sur lequel il aurait malencontreusement posé le pied, et qui s'infiltreraient sous son pantalon, frôlant de leurs milliers de pattes répugnantes sa peau exposée. Une flamme de colère dansait dans son regard alors qu'il regardait avec intérêt le visage anormalement calme de Kevin, secouant lentement la tête de manière lasse, comme si la scène sous ses yeux était si désespérément affligeante qu'il n'aurait pu l'envisager une seconde. « Non, personne était au courant », trancha Tom. _____Il lui semblait que sa voix avait retrouvée un peu d'assurance, alors qu'un sentiment de rage bouillonnant se glissait dans ses veines, brûlant comme une traînée d'acide, dévastant tout sur son passage. Du coin de l’œil, il vit la large silhouette de Matt s'avancer d'un pas décidé, et se poster aux côtés de Nicolas, légèrement en recul. Pour la première fois depuis qu'ils avaient pénétré dans le hangar, les yeux de Tom rencontrèrent les siens, et tout le mépris et l'arrogance qu'il y lut lui coupa le souffle, aussi tranchants qu'un tesson de bouteille abandonné au bord d'une route de campagne caillouteuse et isolée. « Il faut croire que je suis plus perspicace que ce à quoi tu t'attendais, hein, Tom ? » _____Le dreadé déglutit, et ouvrit la bouche pour répliquer, avant d'être coupé par le déplacement furtif d'une silhouette, aussi rapide que les battements d'ailes affolés d'une chauve souris prise au piège dans la clarté aveuglante du jour. Étienne avait rejoint Nicolas et Matthieu et lui faisait face, le fixant aussi durement qu'eux, même si une pointe d'hésitation ombrait son regard, aussi remarquable et puissante que le combat intérieur qui faisait rage dans la tête du garçon brun. Tom sentit la panique le gagner, le gagner réellement, noyant chacun de ses organes et toutes ses pensées alors une nuée de papillons s'installait dans son estomac, aussi lourds que des balles de tennis perdues dans la poussière orangée d'un court imaginaire. _____Son estomac se tordit douloureusement, alors que ses yeux étaient scotchés à l'arme toujours fermement dirigée dans sa direction, qu'il avait presque oubliée tant elle semblait insignifiante. Un bruit de pas le tira de ses réflexions, et son cœur loupa un battement lorsque Kevin se rapprocha de lui, effleurant rapidement son avant bras d'une main rassurante, d'un geste tellement rapide que Tom crut l'avoir rêvé, comme une illusion enchanteresse de son cerveau surmené. Pourtant, l'onde de chaleur qui mordait sa peau à cet endroit précis lui envoyait un souffle ardent d'assurance, comme le foyer indomptable d'un brasier d'été. _____Trois contre trois, ils se faisaient face, ils se fixaient, la même expression de stupeur mêlée à une peur inavouée sur le visage. Seul le bruit de leurs respirations sifflantes brisait le silence du hangar, comme si le temps s'était arrêté, au beau milieu de la nuit. L'ombre des trois silhouettes en face de Tom rampait sur le sol, telle un serpent, et il la vit s'arrêter à quelques centimètres seulement de la pointe de ses baskets usées. Le fossé qui les séparait était menaçant, et le dreadé n'avait pas la force de faire un pas, certain qu'il serait englouti par la pénombre vorace qui l'enveloppait au moindre mouvement. « Depuis combien de temps tu sais ? », demanda-t-il. _____La fureur qui glissait par vagues massives dans son corps semblait guider sa bouche, et sa voix s'élevait d'elle-même sans qu'il ne la contrôle, comme si elle semblait flotter, portée par la brise calme qui s'infiltrait à travers le velux au dessus de leurs ombres frémissantes d'angoisse. « Et toi, depuis combien de temps tu fais semblant ? Depuis combien de temps tu nous prends pour des cons, tu nous mens ? », renchérit Nicolas, grognant entre ses lèvres pincées, comme si les mots qu'ils prononçaient étaient aussi aiguisés que du verre, et qu'ils lui lacéraient la bouche. _____Tom ne répondit pas, sa gorge complètement obstruée par la culpabilité qui rongeait lentement son cœur. Un petit silence flotta dans la pièce, et les deux dernières semaines défilèrent en accéléré dans l'esprit du dreadé. Brièvement, une vision presque fantomatique de lui-même s'imposa quelque part dans sa tête, et il mit quelques secondes à se reconnaître, avant de la chasser. Quelques larmes s'accumulaient derrière ses paupières, il les sentait, lourdes comme du plomb. Il aurait voulu pleurer de haine, d'injustice, de dégout et des milliers d'autres sentiments qui se bousculaient en lui, quand il pensait à quel point il avait été aveuglé par sa haine. _____Elle l'avait maîtrisée, dompté, guidée à travers des vagues de douleur, et il savait qu'il avait blessé Bill, un peu plus chaque jour, comme s'il avait glissé quelque part dans sa chair la lame éclatante d'un poignard, un peu plus profondément chaque jour. Il se demanda un instant si toutes ces cicatrices pourraient un jour se refermer, mais il lui suffisait de se concentrer sur la sensation coutumière d'une chaîne froide passée autour de son cou pour savoir que ce genre de plaie ne guérissait jamais totalement. Soudainement, une immense lassitude s'abattit sur lui, froide comme de la glace, et il sentait sur le point de s'effondrer sur le sol, comme si son esprit s'était envolé, dans un autre univers, lointain et secret, laissant son corps derrière lui. Il cligna des yeux, alors que sa voix, qu'il reconnaissait à peine, se faufilait dans la pénombre toujours aussi angoissante du hangar. « Y'a jamais rien eu ici, n'est-ce pas ? T'as inventé toute cette histoire juste pour nous attirer tous ici ? - Ouais. C'est tellement simple de te manipuler, Tom, tu sais. T'es tellement prévisible. Il suffit de te dire ce que tu veux entendre, et tu accoures... » _____La voix de Nicolas était mécanique, presque robotique et dénuée d'émotion, alors qu'il reprenait, un léger sourire mesquin aux lèvres : « Et on sait tous ce que tu voulais entendre, non ? Ce que t'attends depuis si longtemps ? » _____Avec précision, il vit la mâchoire de Tom se serrer, et son sourire s'agrandit alors que la satisfaction emplissait chaque parcelle de son être. Il savait que Tom se sentait coupable, presque utilisé, et il se félicita mentalement. Il avait réussi à lui faire mal, à jouer avec ses sentiments, à brouiller les pistes, et un instant, Nicolas se demanda si Tom avait mal, s'il se sentait blessé dans sa fierté et vulnérable, d'être celui à qui on mentait, d'être celui que l'on manipulait, et non plus l'inverse. Il secoua la tête, ses yeux se fixant sur la silhouette silencieuse et délicate de Bill. « Dis-moi, Bill, est-ce que t'es au courant des petits secrets de Tom ? Est-ce qu'il t'a déjà parlé de ça ? De pourquoi on est là ? » _____A peine cinq minutes s'étaient écoulées depuis le moment où Tom avait ouvert d'une main tremblante la porte de la pièce que Bill avait arpenté toute la journée, mais les six personnes présentes dans la pièce auraient juré qu'elles avaient un amer goût d'éternité, comme si chaque seconde était aussi douloureuse qu'un coup de couteau. Le temps qui s’égrainait lentement était la dernière de leur préoccupation, alors que seul le raisonnement sourd de leurs cœurs affolés brisait le silence et martelait leur tête, comme un compte à rebours qui se rapproche inexorablement d'une mort que l'on sait inévitable. _____Bill n'avait pas bougé d'un millimètre depuis que Nicolas avait sorti son arme, et il continuait de fixer d'un œil vide le canon éclatant plus ou moins dirigé vers lui, comme si tout son corps était plongé dans une sorte d'apnée émotionnelle, d'hébétude prolongée et paralysante, comme si son cerveau n'était plus capable de traiter la moindre information concrète. Le cœur de Tom se serra douloureusement à cette vision, alors que son regard balayait rapidement sa silhouette tendue, notant au passage les sillons de larmes séchées creusés sur ses joues, comme si elles avaient brûlé sa peau et l'avait marqué au fer, telles des blessures ineffaçables. L'afflux de haine incontrôlable qui coulait dans les veines de Tom sembla devenir plus puissant, comme si elle jaillissait en une immense cascade brumeuse quelque part en lui, comme si elle se jetait dans un tourbillon bouillonnant de rancœur, dissimulée dans le torrent de sa culpabilité, qui lui comprimait la poitrine. « Non ? Oh, je suis déçu », railla Nicolas d'une voix moqueuse. _____Il n'avait pas pu empêcher une once de malice de s'installer dans sa remarque, un ricanement amer et aigre lui brûlant la gorge, lorsqu'il avait vu le regard perdu et désemparé de Bill briller d'humidité et de doute à la suite de sa question. Un voile de douleur s'était glissé dans son regard, brillant et étincelant, réveillant une brûlure ancienne que l'on s'efforce d'oublier, mais qui continue de nous hanter, aussi sûrement qu'un paysage se recouvre lentement d'une couche blanche immaculée lorsqu'il neige, chaque flocon léger et aérien se posant délicatement sur le sol, dans un silence humide et apaisant. Nicolas laissa un petit soupir de contentement s'échapper de ses lèvres, le poids de l'arme entre ses doigts étrangement rassurant, alors qu'une onde de chaleur presque illusoire glissait depuis la paume de ses mains jusqu'à ses épaules, irradiant tout son corps d'une vague fougueuse et enflammée de puissance. « Mais je pense que Tomi va te le raconter tout de suite, n'est-ce pas ?, reprit-il, se tournant vers le dreadé. - Reste en dehors de cette histoire, p*tain, ça te regarde pas. » _____Tom avait craché cette dernière phrase d'une voix rauque et pleine d'amertume, comme si sa gorge était remplie de pierres anguleuses qui comprimaient sa chair, mordant sa peau et ses cordes vocales. Nicolas secoua la tête, une petit rire sincère s’élevant dans la pièce, fugace et inapproprié, totalement déplacé, presque malsain si l'on considérait l'ambiance électrique et tendue qui flottait dans la pièce, et qui figeait de manière désagréable les muscles de Tom. « Tu plaisantes, j'espère ? Tu nous mènes en bateau depuis je ne sais combien de temps et je devrais fermer ma gueule ? Alors, là, c'est trop drôle », souffla-t-il, l'amusement dans sa voix presque palpable, comme une délicieuse provocation. _____Avec joie, il sentit la délicieuse vague de pouvoir qui s'était glissé dans son corps s'animer, bouillonnant fortement quelque part dans son corps, comme une tornade. Du coin de l’œil, il observa Matt, son visage marqué par la concentration le faisant presque jubiler. La partie la plus intéressante se rapprochait dangereusement, et sa langue le brûlait presque d'impatience, alors qu'il s'apprêtait finalement à se retirer du jeu, pleinement satisfait de la partie qu'il avait jouée et de sa victoire écrasante. Ses longues heures de réflexion et sa patience allaient être récompensées. Tom était démasqué, et les mensonges qu'il avait tissé depuis des mois s'étaient finalement resserré contre lui, l'étouffant presque. Il avait percé Tom à jour, pensa-t-il avec joie, alors que sa voix, sûre et emplie de fierté résonna à nouveau : « De plus, je crois qu'il y a deux personnes ici qui sont définitivement concernées. » _____La brève lueur de panique qui brilla dans le regard de Tom, comme le néon éclatant d'une enseigne illuminant une nuit brumeuse, fit battre son cœur de triomphe, alors qu'il se tournait vers Matthieu et Étienne, plongeant son regard clair et équivoque dans le leur. « Dîtes vous deux, vous avez jamais pensé que votre petite agression surprise une semaine après être tombé sur Bill était quand même une drôle de coïncidence ? Bill, qui est, je le rappelle au passage, la petite histoire d'amour gay de Tom, ne l'oublions pas. » _____Du coin de l’œil, il vit tout le corps de Tom se tendre, comme si chacun de ses muscles s'était figé et il était certain que sa respiration venait de se couper, comme s'il l'avait frappé directement dans les poumons. Ses yeux accrochaient ceux de Matt, noirs et déconcertés, alors qu'ils s'écarquillaient d'une lueur de compréhension incandescente. Nicolas pouvait presque sentir la peur de Tom flotter jusqu'à lui, effleurant sa peau de manière joueuse, alors que le dreadé se demandait brièvement comment il avait pu être assez idiot pour croire qu'une décision impulsive guidée par sa colère pourrait ne pas être suivie de funestes conséquences. « Espèce d'enfoiré, tu vas me payer ça », rugit Matthieu, en une sorte de grognement inarticulé, presque bestial, où l'on pouvait sentir toute sa haine, bouillonnante comme de la lave en fusion. _____Tom eut à peine le temps de distinguer son ombre se diriger vers lui à la vitesse de la lumière, les poings serrés et la fureur se lisant sur son visage, mais il sentit clairement son sang se glacer dans ses veines. Dans la pénombre relative du hangar, la seule chose qui retint son attention fût l'immense coup de feu qui éclata, comme des milliers de feux d'artifice aux couleurs chatoyantes inondant le ciel, et qui lui transperça presque les tympans de par son intensité quasi irréelle. _________________________________ Finalement, un léger changement d'emploi du temps me laisse penser que je ne pourrais pas me connecter demain, donc je poste ce soir ! J'ai pas vraiment le temps de commenter vos commentaires ( ), j'en suis désolée, mais je les lis ! Je LIS TOUUUUT ! Sur ce, bonne lecture ! |
| | | Nétoiile
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Dim 25 Sep 2011 - 16:22 | |
| PAULIIIIIIIIIIIIIINE ! Viens ici ! Mais tu es pire que cruelle ! - Citation :
- Dans la pénombre relative du hangar, la seule chose qui retint son attention fût l'immense coup de feu qui éclata, comme des milliers de feux d'artifice aux couleurs chatoyantes inondant le ciel, et qui lui transperça presque les tympans de par son intensité quasi irréelle.
Ca c'est la fin ! Et là, tu as Pauline : - Citation :
- Finalement, un léger changement d'emploi du temps me laisse penser que je ne pourrais pas me connecter demain, donc je poste ce soir !
Genre ce qui vient de se passer est tout à fait normal hein ! Alors que PAS DU TOUT ! Je suis à la limite de te tué moi même Pau' ! C'est quoi cette p*tain de suite ? oO Elle déchire son string ! Non mais je suis encore sur le popotin moi ! :O Si on devait élire l'écrivain qui fait une description en béton, ça serait ... TOI ! J'ai cru que j'allais mourir d'angoisse avec Bill moi ! Mourir alors que je ne sais pas touuuuut ! Et lui aussi d'ailleurs Bon sinon, je viens de revoir tout mes commentaires enfin une partie et voilà ce que je disais à un moment : - Citation :
- Mon avis, Nicolas a tout compris ! Mais je pense pas qu'il sera le méchant dans l'histoire ! Ca sera plus tôt Matt qui est vraiment Homophobe, Nicolas, lui sera présent pour Tom et le défendra. Enfin c'est comme ça que je le vois ^^
- Citation :
- Mais Etienne a l'air trop ... Trop quelque chose !
Je pense qu'il suivra ceux qui ont les bons arguments (Quelqu'un me comprend ? ) ou alors il fera ce qui est bon pour lui. Parce que l'histoire de Tom va tombé dans les mains des chefs (ou du chef) et ça risque de faire dégâts. Il sera plus avec Matt qu'avec Nico et Tom. Alors si on reprend : C'est vrai Nicolas avait tout compris ! Et oui ! C'est le méchant ! Matt a suivi Nicolas et pour Etienne ben j'avais raison, il hésite > - Citation :
- Étienne avait rejoint Nicolas et Matthieu et lui faisait face, le fixant aussi durement qu'eux, même si une pointe d'hésitation ombrait son regard, aussi remarquable et puissante que le combat intérieur qui faisait rage dans la tête du garçon brun
Ha ha ! Bon et le gentil dans l'histoire c'est : Kévin ! Pour le coup de feu, alors là, aucune idée ! :O Je me suis dit que celui qui va être touché va mourir et ça sera soit Matt, soirt Etienne ou Kévin. Et là, Tom ira au cimetière parce qu'il se sentira coupable de ne pas avoir dit la vérité Ou alors L Bon et j'exige que dans le prochain chapitre, tout est expliquer et dit ! J'adore sérieux ! Je vais la relire à la fin... *o* | |
| | | axia
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Dim 25 Sep 2011 - 16:58 | |
| hiiiiii c l'un de mes chapitres préférés (p-etre mm MON) je saurais pas expliquer vraiment pourquoi la tension presque palpable? bon, ds l'ordre: -Tom qui rejette l'appel -> mais réponds CRETIN!!! (d'un autre coté il pouvait pas faire autre chose que le rejeter ) -le coup d'état de Nico: il se la joue fine là il veut prendre la place de Tom ds le gang ou il fait ça juste parce qu'il n'aime pas Tom ou bien parce qu'il se sent trahi (le pauvre chou )? -la confrontation: 3 contre 3 c équilibré Andy!! ramene tes fesses (je sais pas par quel miracle) et fai pencher la balance du bon coté, dépèèèèèche!!! c là qu'on voit ses amis. par contre je sais pu qui c'est Kevin -le coup de feu: j'espère qu'il a tiré en l'air. vu que Tom a revé du cimetiere ds le chap d'avnt, je pense que la personne est déjà morte. m'enfin, on verra. surtout qu'on sait tjs pas le secret de Tom (il aurait été loin ds SS lui^^) mais on sait enfin ce qu'il y a ds ce p*tain de tiroir. j'adore le "A moins que... bordel, t'étais au courant depuis tout ce temps ? »" si qq'un d'autre avait compris, je pense que Nico aurait peter un cable . il se croit + malin que les autres, je pense qu'il aurait pu tuer Kevin si celui-ci avait su aussi. | |
| | | perlindienne
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| Sujet: [Fanfic en cours] Les yeux du cobra Dim 25 Sep 2011 - 21:07 | |
| J'adore ta fic depuis le début... mais là je reste perplexe... un peu embrouillée je croix par pleins de questions... et ce coup de feu j'espère qu'il n'a tué personne enfin j'attends de voir la suite pour éclairer cette histoire .... suspense... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Lun 26 Sep 2011 - 10:02 | |
| Je suis contente de voir que ce chapitre vous plait !!! Désolée pour la fin, c'est sadique, mais j'aiiime ! Je réponds vite fait, hein. Axia > Si tu trouves que ce chapitre est tendu, tu verras, le prochain est pire. Toutes les explications du passé de Tom, sa douleur, tout ça, on verra si j'ai réussi à retransmettre tout ça ! Dire que je flippe de poster mon dernier chapitre est un euphémisme, je crains carrément d'avoir merdé et que tout soit pas compréhensible, que ça vous embrouille encore plus, enfin y'a pas de raison... *se rassure comme elle peut* - Citation :
- il veut prendre la place de Tom ds le gang ou il fait ça juste parce
qu'il n'aime pas Tom ou bien parce qu'il se sent trahi (le pauvre chou )? Surtout parce qu'il se sent trahi. Y'aura un petit paragraphe explicatif à ce sujet dans le dernier chap. - Citation :
- c là qu'on voit ses amis. par contre je sais pu qui c'est Kevin
C'est genre l'ami d'enfance, celui qui est au courant de tout (sauf la relation avec Bill), mais qui a vécu/connu le passé de Tom parce qu'ils se fréquentaient déjà à l'époque, alors que les autres sont arrivés après. C'est genre expliqué dans le chapitre 16. Perlindienne > Je suis désolée si tu es embrouillée, je pense que pour le moment c'est normal, ce sera encore le cas (voire même plus) dans le dernier chap, et après hop tout s'éclairera en une seule phrase (enfin, normalement, si j'ai réussi mon effet ) Cela dit, si tu as vraiment des questions, des trucs qui te gênent, demande, je te dirais si les réponses arriveront plus tard et te réorienterais dans la bonne piste si certains éléments sont troubles ! Merciii en tout cas, ça me fait chaud au coeuuuuur ! J'espère que mon dénouement vous plaira, et surtout qu'il vous surprendra ! Si je peux vous aider, ça a un rapport avec le coup de fil de Nico à Tom, au début du chapitre d'avant, personne n'a relevé, mais il y a quelques chose derrière cette réunion au hangar, autre que le plan et présence de Bill... Sinon, Tom n"aurait jamais accepté de s'y rendre. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Lun 26 Sep 2011 - 15:37 | |
| Je me rends compte que j'ai pas répondu entre le chap 24 et 25 ! Notamment à Laura qui demandait : - Citation :
- comment Bill est-il tombé amoureux de Tom ? Il était intouchable, un
caïd, comment il a pu lui parler sans qu'il le repousse ? Coup de foudre des deux ? So, je dis : cette partie là est -très- rapidement évoquée dans le chapitre de leur anniversaire, soit le 10 (à moins que ce soit le 11 en fait ) Oui, je connais bien ma fiction, c'est effrayant |
| | | Absinthe Miss Suprême TH-Live.com 2011
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Lun 26 Sep 2011 - 19:04 | |
| Lectuuuuuuuuuure \o/ Chapitre 20 : Je suis au moment de l'appel de Kevin, enfin, le deuxième, après le sms. J'ai envie de dire, qu'est-ce qui se trame..? Je le sens trèèèès mal là, par rapport au passage tous doux d'avant.. *repart lire* - Citation :
- Ce chapitre est hyper important, c'est un peu le début de la fin, de la
chute, alors dîtes moi ce que vous en pensez, imaginez pour la suite et tout C'est marrant, c'est exactement comme ça que je l'ai ressenti. L'évenement qui est arrivé dans ce chapitre, et ce qui va en découler par la suite, va nous conduire tout droit à la scène du prologue.. Le cimetière. Ce chapitre.. Waow. Je sais pas comment t'as fait pour à ce point retranscrire leurs émotions, je crois que j'ai jamais autant ressenti les émotions des persos. Juste, wow.. C'est là que j'suis contente d'avoir du retard dans ma lecture et de tout de suite avoir la suite, du coup. - Citation :
- Sur ce, *pars pleurer*
Bobyyyyyy ;_____; *calinouuuuu* Chapitre 21 : - Citation :
- il sentait un peu d'assurance lui revenir, par
ondes successives et apaisantes, jusque dans les moindres recoins de sa conscience Il va nous faire quoi là.. - Citation :
« Étienne et moi, après qu'on soit parti du hangar samedi, on a été s'amuser en ville, et on a été à cette boîte de pédés à la sortie de la ville, tu sais. Et on a croisé Bill et Andréas, et, on a... » PUTAIIIIIIIIN NOOOOOOOOOOOOOON T________T Arggggggggn, mais je sentais le truc venir, nooooooooon T________T J'te jure je suis en train d'hurler intérieurement là.. *repart lire* Bon j'suis rassurée, il va plutôt bien le Bill, je préfère. J'ai eu un coup de flip monumental sur le coup. C'est intéressant cette vision de la psychologie de Tom.. Et ça me semble juste totalement vrai.. - Citation :
Citation: | on sait tjs pas ce qui s'est passé et prkoi il est en rogne ou g loupé un épisode | Non, c'est normal, planifié. Et ça va être comme ça jusqu'à la fin, avec une immersion progressive dans le PDV Tom, son angoisse et ses émotions, mais sans en connaître la cause direct (révélations dans le dernier chap) pour maintenir le suspens. Est-ce que c'est gênant de faire de cette manière ? Moi je trouve ça génial \o/ - Citation :
Citation: | et Nico , Nicoo | Un peu plus d'infos à ce sujet dans le proch. chap avec notamment son PDV et quelques révélations Agnih agnih agnih, LIRE LIRE LIIIIIIIIIRE! Gniiiiiiih! (Je pense que je peux laisser tomber l'explicitation de ce que je pense ici et courir lire, hein.) Chapitre 22 : J'trouve ça bizarre, qu'en plein hiver, Bill porte des sapes trop petites, ça me paraît suspect.. C'est un détail sans importance, ou..? Agniiiiiiih, dois aller manger *pleure* Bon, je suis revenue un bout de temps après et je me sens pas de tout lire now, je continuerai à un autre moment ^^ (Sinon je tiens à dire que Schwarz en fond sonore va mais TROP bien avec ta fic, sérieux *o*) | |
| | | axia
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 6:18 | |
| Bill porte tjs des fringues limite trop petites... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 8:59 | |
| Ah ok, peut-être que j'irais relire alors le chap 10 ou 11. Pauline, mais c'est quoi ce chapitre de la mort qui tuuuue ? Non mais sérieux, je suis choquée par la fin. xD J'ai les mêmes réactions que tout le monde, sauf que : - Citation :
- Si je peux vous aider, ça a un rapport avec le
coup de fil de Nico à Tom, au début du chapitre d'avant, personne n'a relevé, mais il y a quelques chose derrière cette réunion au hangar, autre que le plan et présence de Bill... Sinon, Tom n"aurait jamais accepté de s'y rendre. Ben je pensais que Nicolas l'avait fait venir que pour Bill, qu'il avait complètement baratiné Tom sur les nouvelles infos et tout ça, que c'était juste pour cette confrontation. Et si, la personne dont Tom veut se venger, c'était celle qui a tiré le coup de feu et qui va le sauver ? Ou Andréas qui arrive à la rescousse ! x) Bwef, ce chapître est géant et, bien qu'un peu long, mon préféré ! T'as le don pour me faire stresser. |
| | | axia
Messages : 12119 Points : 20585 Date d'inscription : 11/02/2010
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 9:57 | |
| - Citation :
- Ben je pensais que Nicolas l'avait fait venir que pour Bill, qu'il avait complètement baratiné Tom sur les nouvelles infos et tout ça, que c'était juste pour cette confrontation.
non, je pense que ça a plutot avoir avec une ancienne affaire de Tom, dont il n'a pas parler à Bill (celle qui a un rapport avec le coup de fil qu'il avait reçu devant Bill). peut etre avec le fameux L? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 10:01 | |
| Oui oui, je sais que ça a probablement un lien avec L - genre c'est sa soeur, quelqu'un l'a assassinée et les gars ont retrouvé le tueur pour que Tom se venge - sauf que je pensais que Nicolas avait complètement inventé qu'ils l'avaient retrouvé (ou qu'ils avaient de nouvelles infos) juste pour le faire venir là et vivre la confrontation avec Bill quoi. Enfin... Quelqu'un me comprend ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 11:23 | |
| Héhé, j'aime vous lire... Y'a des choses intéressantes |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 12:07 | |
| Y'a des choses vraies ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 12:16 | |
| MDR, non, mais t'as cru que j'allais tout te dire alors que la fin sera postée demain ? Naon, vous allez attendre ! Sinon, je réponds vite fait : - Citation :
- Ce chapitre.. Waow. Je sais pas comment t'as fait
pour à ce point retranscrire leurs émotions, je crois que j'ai jamais autant ressenti les émotions des persos. Juste, wow.. Mouah, mais c'est quoi ce compliment ? Oh, merciii *ronronne* - Citation :
- J'trouve ça bizarre, qu'en plein hiver, Bill
porte des sapes trop petites, ça me paraît suspect.. C'est un détail sans importance, ou..? Bha, non, c'est juste un détail, mais genre ça t'arrive jamais que, dans tes fringues d'hiver, t'es toujours des hauts avec les manches trop courtes ? p*tain, les chemises et tout, c'est tout le temps des trucs à manche 3/4, cimer la mode quoi ! Du coup, perso, jpasse mon temps à tirer dessus pour me couvrir quand il fait froid ! Léa >> - Citation :
- Ben je pensais que Nicolas l'avait fait venir que
pour Bill, qu'il avait complètement baratiné Tom sur les nouvelles infos et tout ça, que c'était juste pour cette confrontation. - Citation :
- je pensais que Nicolas avait complètement inventé qu'ils l'avaient
retrouvé (ou qu'ils avaient de nouvelles infos) juste pour le faire venir là et vivre la confrontation avec Bill quoi. Ah, non, mais c'est exactement ça ! Tom le lui demande et Nico réponds genre : ' oui, c'est facile de te manipuler, de te dire ce que tu veux entendre !' Jposais la question juste pour voir si vous aviez des idées de ce qu'est ce truc qu'il a proposé à Tom de raconter à Bill. L'histoire de fond quoi... Et certaines de vos hypothèses sont... Et désolée si tu l'as trouvé long ce chapitre, le prochain le sera encore plus ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 12:31 | |
| Pas graaaave. |
| | | axia
Messages : 12119 Points : 20585 Date d'inscription : 11/02/2010
Âge : 43 Localisation : en haut à droite; près de leur pays ou bien à Perversland
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mar 27 Sep 2011 - 17:11 | |
| - Citation :
- je pensais que Nicolas avait complètement inventé qu'ils l'avaient
retrouvé (ou qu'ils avaient de nouvelles infos) juste pour le faire venir là et vivre la confrontation avec Bill quoi. j'avais compris pareil | |
| | | Nétoiile
Messages : 21563 Points : 26000 Date d'inscription : 10/04/2010
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mer 28 Sep 2011 - 4:30 | |
| J'ai deux heures de sport et je vais me défoncer en pensant à ta fic Pau' Je vais être motivée, je vais gagner et j'aurai droit à un chapitre EDIT : Ah ben non, on vient de me prévenir que je n'avais pas sport, tant pis ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Mer 28 Sep 2011 - 9:31 | |
| *roulements de tambour* Voici le dernier chapitre, place aux révélations ! Chapitre Vingt Six _________Le coup de feu lui avait presque bercé les tympans, et Tom avait l'impression qu'un immense brasier s'était allumé quelque part sous ses pieds, comme s'il marchait sur des charbons ardents et fumants, dont les longues flammes voraces s'enroulaient le long de ses jambes, remontant sur son corps comme du lierre. Au sol, une large trace brune se dessinait, comme un immense cratère sans fond, dégageant une odeur métallique de souffre qui lui piquait les yeux. Tom eut à peine le temps de réaliser que le coup de feu ne venait pas de l'arme de Nicolas, qui fixait, totalement hébété, l'impact bouillant sur le sol bétonné du hangar, qu'une voix qu'il ne connaissait pas, comme sortie des ténèbres, s’éleva jusqu'aux six silhouettes pétrifiées de surprise, qui se jaugeaient avec de grands yeux hagards et confus.
« Allez, fais pas le con avec ce flingue, gamin, c'est pas un jouet. Contente-toi de te tirer d'ici. »
_________Nicolas mit quelques secondes à comprendre que la voix s'adressait à lui, et il arracha difficilement ses yeux collés au sol pour les porter vers l'ombre sinistre de l'escalier à sa gauche. Son regard glissa vers la première marche, balayant rapidement la structure métallique jusqu'à apercevoir deux pieds vissés en haut de l'échafaudage, comme engloutis par la pénombre. Le bord d'un pantalon sombre était à peine visible, telle une ombre aux reflets mordorés éclairant les ténèbres. La pensée qu'il était totalement exposé, et vulnérable, semblable à une cible lumineuse pour son assaillant traversa son esprit, telle une étoile filante laissant derrière elle une trainée poudreuse et dorée dans le ciel noir. Il savait que la voix dans sa tête qui lui soufflait cette déconcertante remarque venait d'une partie de lui même encore infestée par l'adrénaline qui chauffait ses organes, comme une tumeur maligne. Il secoua la tête et déglutit, mais sa gorge était tellement sèche que ce fut douloureux.
« C'est quoi cette connerie, tu sors d'où, toi ? »
_________Il avait du mal à garder ses yeux fixés sur l'ombre inquiétante qui se hissait en haut des escaliers, et qui s'écrasait sur le sol, à ses pieds. Il lui semblait qu'elle avançait vers lui, de plus en plus près, s'agrandissant et déployant ses ailes comme un faucon prêt à attaquer sa proie. Dans la noirceur face à lui, l'éclat tranchant du canon d'une arme luit brièvement, et la vision resta collée sur sa rétine éblouie pendant un instant fugitif.
« Je t'ai dit de te casser, il me semble. »
_________Nicolas sentait son sentiment de puissance s'atténuer doucement, perdant de son intensité à chaque seconde, jusqu'à se réduire à un grésillement désagréable, entrecoupé de quelques instants de silence, comme une radio que l'on cherche à brancher sur la bonne fréquence. Il avait l'impression que toutes les cartes qu'il tenait si fermement entre ses doigts quelques secondes auparavant s'étaient écrasées au sol en même que le coup de feu, et qu'elles se consumaient violemment, soufflées par le vent et éparpillées telles un éventail.
« Et tu ferais mieux de faire ce que je te dis. »
_________Les deux pieds posés en haut de l'escalier bougèrent, dévalant lentement quelques marches, l'ombre qui les protégeait se dissipant à chaque pas, alors que les contours d'une silhouette se dessinaient de manière brumeuse. Sa voix était rauque et sans appel, et Nicolas sentit son sang se contracter dans ses veines, réduit à un mince filet aride que son cœur pompait difficilement, martelant sa poitrine. Du coin de l’œil, il retraça la silhouette de Matthieu près de lui, et il pouvait sans aucun doute remarquer, à la courbure de ses muscles sous son pull, que chacun de ses nerfs était tendu.
« C'est pas fini, Tom, j'te jure que cette discussion est pas finie », finit-il par chuchoter, résigné, d'une voix étouffée, et à bout de souffle sans qu'il ne puisse expliquer pourquoi.
_________L'arme, qui avait semblé s'animer d'une douce et fugueuse vague d'assurance qui s'était propagée dans tout son corps, était maintenant lourde au bout de ses doigts tremblants, devenus glacés lorsqu'il la baissa vers le sol. Il la glissa dans sa ceinture, et esquissa une grimace au contact froid et troublant du canon contre sa peau. Il coula un dernier regard empli de mépris et de rancœur à l'ombre toujours immobile en haut des escaliers, patientant dans la pénombre. Des yeux, il balaya l'entièreté du rez de chaussée, cherchant une éventuelle solution de dernier recours, qu'il savait inexistante, et fixa tour à tour Kevin, Bill et Tom, s'attardant plus longuement sur ce dernier, dont le visage était contracté, presque impassible.
_________Sa respiration sifflante se devinait à sa poitrine qui se soulevait frénétiquement, sous le tissu de son large T-shirt, alors qu'il soutenait le regard méprisant qui lui était lancé, comme une flèche empoisonnée provoquant une agonie lente et douloureuse. Nicolas tourna les talons, Matt lui emboîta le pas, se dirigeant d'un pas chancelant vers la sortie, l'ombre de sa large silhouette se découpant et rampant sur les murs jusqu'à presque disparaître. Au moment de passer la double porte métallique, qui grinçait d'un rire mécanique et démoniaque en s'ouvrant, il regarda au ralenti par dessus son épaule, comme s'il se réveillait d'une sieste courte, mais profonde, et ancra son regard dans celui de Tom. L'absence d'expression dans ses yeux lui fit froid dans le dos, alors que sa voix brisait le silence, aussi lourde et menaçante qu'un éclair lumineux zébrant un ciel gris et couvert de lourds nuages.
« Tu ferais bien de faire gaffe à ta gueule dans les prochains, jours, Tom, vraiment. Vaudrait mieux que t'évites de sortir de chez toi. »
_________Les trois visages tournés vers lui lui apparaissaient déformés et animés d'ondulations, comme s'il les regardait à travers l'eau, puis ils s'évanouirent dans l'obscurité, avant que le dreadé n'ait eu le temps de réagir. Il ouvrit la bouche, mais rien n'en sortit, sinon un hoquet étouffé, venu du plus profond de sa gorge, plus proche d'un sifflement que d'un soupir de soulagement.
_________Presque aussitôt, la plainte étouffée des marches que l'on descendait plana jusqu'à ses oreilles, et, alors qu'il tournait la tête en direction de l'escalier, il tomba sur la silhouette de Bill. Quelque chose scintilla dans son cerveau, dans un coin de sa tête encore épargné par l'océan de confusion qui engloutissait ses pensées, et il amorça un pas hésitant en sa direction. Leurs regards se croisèrent, et quelque chose dans son expression dut alarmer le brun, car il esquissa un mouvement de recul, une ombre d'angoisse se glissant dans ses prunelles. Tom sentit son cœur se serrer à ce geste, comme si une immense main venait de se glisser dans sa poitrine, et de le compresser entre ses doigts puissants, en une étreinte sinistre et forcée.
_________Bill jeta un coup d’œil affolé vers la porte du hangar laissée entr'ouverte, à travers laquelle le vent se glissait par vagues glacées, comme si les voix qui résonnaient dans le hangar, angoissées et sifflantes, l'avaient appelé. Il fit un mouvement dans sa direction, ses pieds se décollant presque du sol, alors qu'il commençait à courir vers la sortie, et par pur réflexe, Tom se lança à sa poursuite. La première fois, ses doigts effleurèrent le tissu rêche de sa veste de cuir, et il cligna des yeux à plusieurs reprises, lorsqu'après une deuxième tentative, il réussit à stopper sa course folle.
« Bill, Bill, s'il te plaît, attends. Attends, attends, m*rde, écoute-moi, je t'en prie, je suis désolé... »
_________Il parlait d'une voix qui n'était pas la sienne, qui ressemblait davantage à un murmure, où même à l'ombre d'un murmure, alors qu'il tentait de raffermir son emprise craintive sur les bras de Bill, sa faible ossature fragile se dessinant sous ses doigts. Le brun se débattait en poussant de petits cris de protestation, et lui lançait des regards affolés, teintés de larmes vagabondes et d'une pointe amère de ressentiment, et la vague de culpabilité qui étouffa Tom à cet instant la força à lâcher prise, dans un souffle de résignation.
« On dirait bien que tu as le don de te foutre dans de sacrées embrouilles, Tom. C'est peut-être de famille, qui sait. »
_________A cet instant, la pensée, aussi rapide qu'un insecte courant sur le sol, que la personne en haut de escaliers dissimulée dans l'ombre, s'adressait à lui, perça l'obscure brume de ses pensées, avant de s'y perdre, comme un objet insignifiant emporté au milieu d'une tempête déchainée par les vents violents, écrasant tout sur leur passage. Le capharnaüm d'émotions qui régnait dans son esprit, tellement puissant qu'il se matérialisait jusqu'au bout de ses doigts, sous la forme d'un tressautement nerveux et indomptable, augmenta encore en intensité, semblable à l’œil dévastateur d'un cyclone.
_________A nouveau, les faibles grincements des marches se glissèrent jusqu'à ses tympans, mais il n'y prêta pas attention, perdu dans la contemplation du regard noir de Bill. Derrière le voile de haine qui embrumait ses prunelles, il cherchait désespérément une trace, même infime, de la lueur d'amour qu'il avait l'habitude d'y voir briller, quand leurs regards se croisaient, enfermés dans un bulle inaccessible.
_________Mais cet espèce de cocon doux n'existait plus à cet instant, percé par le coup de feu qui avait brisé le silence de la nuit, et quand bien même quelques vagues sensations d'une chaleur familière se propageant dans leurs membres les auraient submergé, elle auraient rapidement éclatées, rompues par le cri de stupeur que Kevin poussa, telles des bulles de savon s'envolant dans les airs par un après midi d'été.
« p*tain, Damien, mais qu'est-ce que tu fous là, enfin ? »
_________Sans s'en rendre compte, Tom fit volte face, lâchant les poignets ensanglantés et osseux de Bill, avec l'impression de bouger lentement, comme si une immense vague venait de déferler sur lui, qu'il était prisonnier sous l'eau, se noyant lentement alors que la vision devant ses yeux se troublait davantage à chacune de ses respirations inutiles. Traversé par un frisson qui remonta le long de son dos, comme la chute lente et gracieuse du temps dans un sablier, tout son corps se contracta et son cœur rata un battement, il en était sûr.
« Je suis Tom. Depuis que je suis de retour en ville, je garde un œil sur lui. Sois proche de tes amis, mais encore plus de tes ennemis, c'est ce qu'on dit, non ? »
_________Tous ses sens étaient comme en ébullition, comme troublés par un signal sonore tellement puissant qu'il aurait brouillé ses fréquences. Son ouïe était démesurément exacerbée, comme si ses tympans avaient atteint un niveau supérieur, mais sa vision était floue, déformée, comme s'il fixait l'ombre entièrement découverte, stoppée au milieu des escaliers, à travers une paire de lunette qui n'était pas faite pour sa vue. La voix qui lui parlait paressait rouillée, un peu rauque. Cette voix, Tom l'avait imaginé pendant des milliers d'heures au cours des années précédentes, fixant le plafond craquelé et humide au dessus de sa tête, dans l'appartement de ses parents, cherchant le sommeil, roulé en boule dans ses draps.
« Je savais que tu chercherais à me retrouver, tôt ou tard », ajouta-t-elle, dévalant les dernières marches, alors que ses pieds se posaient sur le sol dur et stable.
_________L'ombre qui entourait son visage s'était dissipée, comme si la brise qui s'infiltrait dans le hangar l'avait soufflé, comme si les étoiles qui commençaient à emplir le ciel noir au dessus de leurs têtes l'avaient illuminé, et Tom sentit son estomac faire un bond dans son ventre quand ses yeux rencontrèrent ceux de son interlocuteur, quand ils se posèrent sur ses traits fins et délicats, son expression enfantine devenue plus adulte, plus marquée, mais toujours reconnaissable.
_________Pendant une période de sa vie, ce visage, prisonnier dans le papier abîmé et courbé d'une photographie, le hantait constamment. Cette image était devenue l'incarnation de toutes ses terreurs, qui surgissaient parfois dans son esprit tandis qu'il cherchait vainement le sommeil, au milieu des voix qui lui parlaient dans ses rêves. Puis, au fil des années, l'image s'était dissipée, devenant de plus en plus floue et imprécise, jusqu'à ressembler vaguement à un brouillard épais et impénétrable. Ses souvenirs avaient fanés, la partie de son cerveau dans laquelle ils s'entassaient comme anesthésiée, et aujourd'hui, elle se réveillait, toujours aussi violente, aussi vive qu'un poison mortel.
_________Naïvement, il avait cru que la peur irrationnelle que son esprit d’enfant avait associé à ce visage avait disparu, mais une part de lui constata douloureusement qu'elle s'était contenté de se cacher, quelque part dans sa routine quotidienne, dans ses pensées futiles d'adolescent, et qu'elle brûlait toujours en lui, comme au premier jour. Tom se mit à suffoquer, haletant, et tira sur la chaîne d'argent qui mordait la peau fine et sensible de son cou, comme un sillon explosif, alors qu'il était certain d'être sur le point de s'évanouir, sa vision réduite à un mince filet de lumière aveuglante.
« Donc, j'vous ai suivi jusqu'ici après avoir plus ou moins compris que ça sentait le plan foireux. J'ai vu Nicolas suivre Bill après qu'il soit parti du hangar hier soir. Et il avait pas vraiment l'air dans son assiette, d'ailleurs, je sais pas ce que tu lui as fait, Tom, mais c'est pas comme ça qu'on traite son - - p*tain, je t'interdis de l'approcher, espèce de sal*p, c'est compris ? »
_________Les mots avaient jailli de sa bouche comme un éclair d’électricité, chargés d'une puissance proche de la folie. Ses pieds s'étaient finalement décollé du sol, comme si les fortes entraves qui le maintenaient avaient cédé au moment où il avait entendu le prénom de Bill, et il avait simplement avancé de quelques pas, sur des jambes tremblantes, se plaçant devant son corps maigre de manière protectrice.
« C'est bon, Tom. Oublie pas que je viens de te sortir d'un sale coup. Si j'avais pas été là - - Et t'attends quelque chose de ça ? Des remerciements, de la reconnaissance, peut-être ? Crève. »
_________Tom sentait la fureur, maintenant familière, battre à sa tempe, accompagnée d'une image tout aussi familière, celle qui résumait tout ce qu'il était incapable d'exprimer, l'image d'un enfant sanglotant désespérément, recroquevillé dans un coin de mur, serrant les dents pour maitriser le torrent de larmes qui secouait tout son petit corps. On aurait dit que sa haine était devenue une sorte de rivière démente et le cours de ses réflexions suivait le cours de ses eaux, toutes ses pensées s'égarant dans le vaste courant de son obsession.
« C'est vraiment ce que tu veux, Tom ? C'est pour ça que tu me recherchais, que t'es venu ici en pensant m'y trouver ? Pour me buter ? »
_________Une dizaine de mètres séparaient leurs deux silhouettes, et cette distance se réduisit quand l'homme qui lui faisait face s'avança vers lui, les contours de son corps se précisant alors que les ombres qui l'habillaient restaient en retrait, comme si une force mystérieuse les maintenaient loin de la moindre clarté menaçante. Chaque pas qu'il esquissait faisait à Tom l'effet d'une goutte d'acide propulsée directement dans ses yeux, le consumant lentement, et il haletait sous l'effet d'une profonde chaleur qui semblait se cacher au centre de son corps, invisible, puissante comme un soleil éclipsé.
« Je pourrais le comprendre, tu sais, si c'est c'que tu veux. »
_________Sa voix était calme et maitrisée, presque sans émotion, comme un élève récitant un poème qu'un professeur rigoureux et sévère l'a forcé à apprendre, mais dont il se fiche éperdument, les mots sortant de sa bouche dans un flot ininterrompu et sans intérêt, sans qu'il ne les comprenne, et que son cerveau s'empressera d'effacer par la suite.
« Maintenant qu'on est là, tous ensemble je propose qu'on mette cartes sur table, okay ? »
_________Tom avait l'impression qu'une forêt interminable les séparait, que la voix qui lui parvenait était filtrée à travers des milliers de fourrés épais et épineux, qu'elle perdait de son intensité à chaque tronc épais et séculaire qu'elle traversait. Elle résonnait dans ses tympans, accompagnées des battements de son cœur, des battements de tambour étouffés, lourds et lents.
« Alors, déjà, si tu veux me buter, voilà pour toi. Vas-y. Il est encore chargé, il reste des balles. Assez pour me trouer la peau, pour que tu te défoules. »
_________A cet instant seulement, Tom remarqua le revolver dans la main que lui tendait son interlocuteur, comme s'il venait d'apparaître, en un claquement de doigt, de façon magique et fascinante. Il tendit une main qui lui donnait l'impression de ne pas lui appartenir, et les quelques millimètres qui le séparaient du canon de l'arme ne suffirent pas à occulter la chaleur malsaine, comme un incendie d'été meurtrier, qui s'en dégageait toujours. Ses doigts lui firent l'effet d'avoir été broyé d'un vif élancement, quand ils se refermèrent sur l'arme, comme s'ils avaient été transpercés par de longs bâtons couverts d'échardes.
« Tom, p*tain, pose ça, fais pas le con. »
_________C'était la voix de Kevin qui s'adressait à lui, mais elle n'avait plus cette intonation familière qu'il lui connaissait, elle était guidée par la peur, légèrement brisée, paniquée. Tom respira par de longues inhalations régulières et des expirations lentes, parce que c'était la technique la plus efficace, et il tenta de ramener les battements fous de son cœur à un rythme plus calme.
« Si c'est c'que tu veux, fais-le. Mais, tu dois savoir que ça t'apportera rien. Lucas ne reviendra pas, tu auras toujours son absence à supporter, et tu devras vivre avec ma mort sur la conscience. Et ça, c'est comme avoir un poignard quelque part dans le cœur, qui te déchire. C'est une douleur en continu, Tom, qui te quitte jamais. Elle fait partie de toi, tu la portes en toi, pour toujours, comme un p*tain de poids sur tes épaules, et qui t'empêche de dormir la nuit. »
_________Ses paroles glissaient en lui de manière aléatoire, et malgré la voix puissante et déterminée qui les prononçait, elles ne s'ancraient pas dans l'esprit de Tom, elles disparaissaient presque aussitôt, soufflées par la brise de haine qui secouait son corps, depuis qu'il avait pointé l'arme sur la silhouette de Damien, et qu'il avait plongé son regard brillant d'une lueur démoniaque dans le sien.
_________Il n'avait pas pensé à le tuer, non, mais il l'avait souhaité, pendant des heures entières, quand il entendait les sanglots étouffés de sa mère à travers les cloisons minces de sa chambre. L'idée lui avait traversé l'esprit, récurrente comme une tumeur dont on ne se débarrasse jamais complètement. Pourtant, en posant le pied dans le hangar, ne se doutant pas une seconde du piège tendu par Nicolas, cette pensée avait déserté son cerveau, balayée par l'appréhension. Et voilà qu'elle jaillissait à nouveau, encouragée par la présence d'une arme chaude et récemment utilisée entre ses doigts calleux.
« Tom, allez, il mérite pas que tu gâches ta vie pour lui. - Il l'a déjà fait de toute façon », grogna Tom, adressant un léger coup d’œil vers Kevin, à sa gauche.
_________Il lui semblait vaguement que l'autre garçon s'était rapproché de lui, que la distance qui les séparait était ridiculement faible, mais les proportions du hangar elles-mêmes avaient changé, comme si son cerveau les avait réévalué d'une nouvelle manière, d'une manière plus meurtrière au moment où ses doigts s'étaient refermés sur l'arme.
« C'est pas c'que j'avais prévu, Tom. C'était pas sensé se passer comme ça. On était des mômes p*tain, c'était un jeu. Une connerie de rivalité. Ça s'est passé exactement comme il y a quelques minutes, quand tu t'es retrouvé pointé par un flingue, sans t'en rendre compte. Sauf que pour nous, ça a fini dans un bain de sang. J'avais jamais planifié de le tuer. - Ta gueule, p*tain », siffla-t-il entre ses dents, sa vision se troublant alors que se déposait derrière ses prunelles, goutte après goutte, un voile brumeux de larmes aigres et enflammées.
_________Il avait fait l'erreur d'effleurer l'ombre de Bill des yeux, et le regard hébété et incrédule qu'il avait croisé l'avait sorti de sa torpeur, et toute sa haine et sa détermination l'avaient quitté aussitôt, comme l'eau absorbée par un lavabo dont on aurait ouvert les vannes, dans un tourbillon savonneux et trouble. Maintenant, il avait juste l'impression qu'on lui enfonçait un poignard dans les entrailles et qu'on le tournait, l'enfonçant dans sa chair tendre jusqu'à ce que seul le manche doré et éclatant ne dépasse de son corps, comme un bijou démesuré.
« C'que j'veux dire, Tom, c'est qu'on est pas si différent, toi et moi. »
_________Les mots de Damien prenaient un sens nouveau dans sa tête, une partie de lui-même dont il ignorait l'existence semblait s'être réveillée, et envoyait des signaux d'alarme lourds et épais, comme des volutes de fumée remplies de messages symboliques et indéchiffrables, à la signification confuse et inconnue.
« Regarde-toi, Tom. Aveuglé par ta haine, tu as fait du mal à la personne que tu aimes, tu l'as entraîné dans ta folie, dans ta vengeance, sans le réaliser, petit à petit. Jusqu'à ce que tout explose, comme aujourd'hui. Ça devait arriver, c'est inévitable quand on a ce genre de vie. »
_________Damien avait fait un geste vague vers Bill, et, à nouveau, la sensation que les murs de la pièce ne cessaient de se rétrécir l'envahit, et il était certain qu'ils se refermaient lentement sur lui, comme si un de ses gestes impulsifs avait enclenché un quelconque mécanisme dissimulé qui égrainait lentement une sentence à laquelle il n'échapperait pas. Son estomac s'était transformé en une sorte de caillou brûlant, logé quelque part en lui, et une onde de douleur, sortie de nulle part, pesante comme du plomb, roula dans son ventre. Il était certain qu'il allait vomir, régurgitant sur le sol le poids de cinq années de souffrance accumulée, le résultat des millions de larmes acides qu'il avait ravalé en croisant le regard noir et inflexible de son père.
« C'était qu'une rivalité, Tom. On les a attiré dans un endroit, un peu comme celui-ci, on voulait s'affronter. Décider de manière loyale qui était réellement le meilleur. Lucas et ses gars nous avait devancé sur quelques trafics, on a voulu se venger et les faire payer, c'est tout. Au bout de quelques minutes, on s'est tous retrouvés à se pointer nos armes dessus, la situation nous a échappé sans qu'on s'en rende compte, tout était hors de contrôle. On se fixait comme deux cons, lui et moi, avec les entrailles complètement nouées de peur, et un regard affolé, comme des gamins idiots et imprudents qu'on était. Comme le gamin que tu es, en ce moment même. »
_________Il voulait parler, dire quelque chose, n'importe quoi, pour se prouver que quelque part en lui, subsistait encore une once de bon sens, qu'une partie de lui n'avait pas été contaminée par sa haine aveugle, pas encore. Tom essaya de crier, mais il ne réussit à sortir qu'une exhalation rauque et étouffée.
« Le coup est parti, je sais pas comment. Il est parti, c'est tout. Personne s'y attendait. Et le reste de l'histoire, tu le connais. »
_________Un petit haussement d'épaule bref secoua le corps massif de Damien, et ses yeux se drapèrent d'une tristesse sans fond, comme un puits dans lequel se reflètent les rayons du soleil, tel un lac miroitant. Il continua à parler, comme si toutes ses émotions, qui le tenaient éveillé de longues heures depuis des années glissaient d'elles-mêmes hors de son corps, comme s'il expulsait une nuée de microbes.
« Tom, j'ignore ce qu'on t'a raconté toutes ces années, mais j'ai jamais voulu ça, je te le promets. J'ai jamais voulu tuer ton frère. »
_________Bill ne put s'empêcher de sursauter à ses mots, alors qu'une vague de compréhension d'une puissance inégalée glissait jusqu'au moindre recoin de son corps, passant dans chacun de ses organes, comme si on lui avait fait une mauvaise blague et jeté un seau d'eau glacée au visage. Il cligna des yeux, et ce geste l'avait sorti de la stupeur ahurie qui sinuait dans son cerveau depuis qu'il avait quitté la pièce noire à l'odeur aigre de renfermé. Il lui semblait que tous les éléments s'emboitaient parfaitement quelque part dans son esprit, et que le résultat de cette compréhension scintillait juste devant ses paupières, en immenses lettres de feu qui attiraient le regard. L'impression de sortir d'un sommeil court et agité le cloua au sol, et il sentait comme perdu au milieu d'un immense champ d'herbes sèches, avec un immense projecteur de lumière aveuglante braqué sur lui, au milieu de la nuit.
_________Ses lèvres bougèrent lentement sans qu'aucun son n'en sorte, comme si elles étaient anesthésiées, gonflées d'une substance aux vertus étourdissantes. Il tourna la tête vers Tom, lentement, et sentit un bref craquement sec dans sa nuque. Il avait l'impression que les larmes qui se reflétaient dans ses yeux chocolat venaient de s'entasser dans sa propre gorge, lourdes et gonflées d'amertume. Il regardait Tom, un Tom dépassé, abasourdi et passablement terrifié, un Tom qu'il ne reconnaissait pas, et qui avait laissé tombé son masque froid et distant, comme s'il s'était brisé à ses pieds dans un fracas de porcelaine. Ce Tom-là lui retournait l'estomac, comme si une personne qu'il n'avait jamais vu de sa vie s'était glissé dans ses vêtements, dans sa peau, imitant chacun de ses gestes.
_________Le garçon qu'il observait d'un œil vitreux et désemparé n'avait rien de semblable à celui contre lequel il se blottissait le soir, quand il sentait le sommeil envahir son corps et l'emporter dans un monde de rêves apaisants. Bill resta dans cet état de stupéfaction pendant plusieurs secondes, avant qu'une manivelle ne s'enclenche quelque part dans sa tête, avant qu'il ne comprenne que la personne devant lui, qui tenait du bout des doigts une arme dont le canon était dirigé vers le sol, était la manifestation concrète et visuelle d'une partie de Tom qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais soupçonné exister. Une bouffée de compréhension s'infiltra dans ses poumons, douloureusement, et l'envie irrationnelle de se jeter sur lui et de le serrer dans ses bras jusqu'à l'étouffement s'installa quelque part dans son ventre, confortablement et durablement.
_________L'ombre de Tom face à lui avait toujours les mêmes expressions, les mêmes gestes précis et assurés. Seul l'éclat pétillant de ses prunelles, et les reflets mordorés de son regard semblaient éteints, comme si un voile opaque s'était glissé sur la flamme de vivacité qui y brillait avant, mais Bill pouvait définitivement reconnaître sa façon d'agir, apparemment détachée et indifférente, mais profondément concernée, comme à chaque fois qu'il lui mentait, et que la culpabilité se lisait dans ses yeux. Il la voyait à chaque fois, il la sentait, cette lueur de remords qui inondait son visage, s'y glissant comme une ombre imparfaite. Elle attirait son regard, cette manie récurrente de baisser la tête quand il était mal à l'aise, ou de mordiller son piercing et de se gratter sa nuque, en remuant la jambe nerveusement. Il connaissait Tom par cœur, chacun de ses gestes et leur signification ancrés quelque part dans un coin de son cerveau.
« Je ne demande pas ton pardon, je sais que tu me l'accorderas jamais et c'est normal. Je voulais simplement que tu saches la vérité. Parce que tu la mérites, parce que j'ai gâché une bonne partie de ta vie, et parce que la culpabilité me noie un peu plus à chaque jour qui passe. »
_________L'arme que Tom tenait encore ses doigts tremblants glissa jusqu'au sol, s'y écrasant dans un fracas métallique assourdissant, et ses épaules s'affaissèrent, comme si un poids invisible s'était posé sur son corps. Bill connaissait cette réaction, cette attitude, et, dès qu'une image connue se rejouait devant ses yeux, il lui semblait que son cerveau lui envoyait un signal, accompagné d'un souvenir, et il savait exactement comment décoder son comportement, et ce à quoi le dreadé pensait, comme s'il lisait un mode d'emploi particulièrement bien rédigé et compréhensible.
« Pourquoi tu es revenu, p*tain ? - J'ai des affaires à régler ici, en ville, j'avais pas le choix. Ça m'enchantait pas, tu sais. Je savais que je devrais t'affronter à un moment ou à un autre. Mais jamais j'aurais cru que ta détresse me ferait si mal. Tu n'es pas le seul à souffrir en silence depuis depuis cinq putains d'années, Tom. »
_________Damien lui adressa un petit hochement de tête pitoyable, et sous la lumière des nombreuses étoiles lumineuses déposées sur le tapis sombre de la nuit, Tom vit véritablement l'expression qui ornait son visage, la douleur qui étirait ses traits, le regret qui ombrait son regard. Il se sentait comme si ses yeux le voyaient pour la première fois, comme si leurs quelques échanges précédents n'avaient pas existé, et qu'il prenait seulement maintenant le temps de l'observer, réellement et avec une minutie et une attention qui faisaient bouillir ses neurones sous la réflexion. Tom connaissait cette expression, et toutes les souffrances qui l'accompagnaient, il la connaissait, parce qu'il la voyait chaque matin devant son miroir, brillant dans son propre regard, quand il sortait d'une nuit particulièrement éprouvante emplie d'un mélange terrifiant de souvenirs mêlées à une pointe dérangeante d'imagination malsaine. Sa gorge se serra, comme un faisceau de lumière se réduisant au fil des heures, à mesure que le soleil se couche et emporte avec lui ses rayons chatoyants.
« Tu portes son collier. Ce p*tain de serpent me foutait des frissons à chaque que je le voyais, comme s'il allait me sauter à la gueule, et me tuer. Dès qu'on se voyait avec Lucas, ce truc me fixait avec ses putains de petits yeux noirs et cruels, c'est débile, mais il me foutait mal à l'aise. Bordel, qu'est-ce que je détestais ce machin. »
_________Près de sa poitrine, à l'endroit exact où reposait le petit cobra, sa peau se mit à brûler, comme si un tisonnier rougeoyant s'était posé sur sa chair. La réplique de Damien acheva de faire éclater la bulle de confusion silencieuse dans laquelle il était plongé, et elle disparut, laissant seulement son cœur comme dévasté, empli de milliers de débris qui s'enfonçaient dans chaque centimètre carré de ses muscles, comme s'il était plongé au centre d'une force qui compressait douloureusement son corps, comme si une tonne de terre venait de s'abattre en cascade sur son corps, l'étouffant par tous les pores de sa peau.
« Une dernière chose, Tom, si j'peux te donner un conseil. Casse-toi. Reste pas à pourrir dans cette ville, tu mérites mieux que la m*rde qu'elle a à offrir. »
_________Le lien, d'une force incroyable et inattendue, qui s'était tissé entre les deux regards vissés l'un dans l'autre, semblable à un miroir, se brisa lorsque Damien recula de quelques pas, et qu'un pâle reflet de lune éclaira son visage, brouillant ses traits comme les souvenirs d'un rêve se dissipent au petit matin. Petit à petit, sa voix rauque et forte mourût, dans un dernier souffle, et seul l'écho de ses pas, si légers et si rapides, qu'on aurait dit un roulement de tambour, retentit dans le hangar, alors que sa silhouette brumeuse dévalait les petites marches de pierre de l'autre côté de la porte.
_________La brume se dissipa autour de Tom, d'un seul coup, et un violent éclair l'aveugla, alors qu'il tomba à genoux sur le sol dur qui se fissurait sous ses pieds, à travers sa vision brouillée de larmes. Le rythme de son cœur s'emballa, mais d'une manière qu'il connaissait, d'une manière qu'il chérissait et qu'il ne pensait ne plus jamais connaître, quand les faibles effluves du parfum de Bill chatouillèrent ses narines. Il sentit le doux frôlement d'une main dans son dos, irradiant tout son corps d'une onde de chaleur depuis le point de contact de leurs deux peaux, et les larmes coulaient de plus en plus vite sur ses joues, débordant de ses paupières.
_________Elles creusaient de profonds sillons sur sa peau, comme un champ ravagé par la guerre, au milieu d'un paysage fumant et tonnant du son effrayant des derniers obus lancés à travers le ciel gris, et Tom n'entendit même pas les lourds hoquets irréguliers de sa respiration brisée. Le seul bruit qui filtrait jusqu'à son cerveau était la voix suave de Bill près de son oreille, murmurant son prénom, dans un souffle qui effleurait sa peau. Il ressemblait à des baisers aériens parsemant ses joues sillonnées de larmes lourdes, et la sensation du corps familier de Bill s'enroulant autour du sien, dans une étreinte un peu maladroite, anesthésiait les dernières pensées stériles qui naissaient dans un coin chaotique de sa tête. _________________________________ *pars se cacher trèèès loin* Bref, voilà, on y est, c'est presque fini ! (Désolée pour la longueur de ce chapitre ! ) Bon, fini le suspens et les sous entendus chelous, vous savez tout (j'ai peuuuur ) J'espère que ça vous a plu, et surpris, et surtout que vous avez tout compris ! Si vous me dites que ce chapitres vous a embrouillé encore plus, alors qu'il était sensé tout éclairer, je me suicide en sautant du trottoiiir ! Des félicitations spéciales à Laura qui avait quasiment tout deviné dans ses commentaires sur le précédent chapitre ! Viens là, saleté ! Comment as-tu oser blasphémer mon scénario comme ça ? *s'emporte* J'attends vos réactions, avis, résumés, et si vous avez des questions, zones d'ombre, n'hésitez pas hein Et on se retrouve vendredi pour l'épiloooogue ! |
| | | perlindienne
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| | | | axia
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Jeu 29 Sep 2011 - 12:19 | |
| L était donc son frère... bravo Laura, t'étais pas loin et dc bonne nouvelle, ni Bill ni Tom ne meurt ouf! et dc Tom quittera la ville avec Bill ap une dernier en revoir à son défunt frere les explications sont claires. la seule chose que j'ai a reproché à Damien, c qu'il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. t'en as parlé qq part avnt ou pas? g relu le chap avec Cassandra mais ya pas. j'attendrai que tu ais mis ta version corriger pour tout relire. si ça trouve t'as laissé 2-3 indices mais g dejà eu un mal de chien pour savoir qui c'était les 3 contre 3 il m'en manquait 1 ds l'équipe de Tom, pas moyen de trouver que c'était tt simplement Bill je le voyais au milieu des 2 camps moi . mon chap préféré reste le 25. il y aura encore une confrontation avec Nico ou on le reverra pas? le pistolet dans le tiroir de Tom, c celui qui a tué son frère ou bien il l'a acheté pour faire autre chose (se défendre ou se venger...)? | |
| | | Nétoiile
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| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Sam 1 Oct 2011 - 20:52 | |
| *DEAD* Ça c'est ... LE chapitre qui tue ! Haaaaaan ! Non mais je veux pas dire mais j'ai commencé à pleurer avant même de le lire Ca le fou mal quoi ! Ca y est ! On sait tout et ... Wow quoi ! C'était obligé que L soit un proche mais j'avais plus pensé à une soeur Je trouvais que ça coller bien XD. Lucas ... Gros choque pour Damien, j'ai eu du mal à l'imaginer et tout, il a débarqué comme ça mais avec les explications, c'est passé ^^ Et au moment où il dit que Lucas c'est le frère de Tom, j'avais l'impression d'être Bill, de tout ressentir, de vouloir prendre Tom dans mes bras et tu sais, je commençais à avoir des flash en me rappelant du Tom dans les autres chapitres, du pourquoi et du comment ! Enfin tout s'éclairer Et j'ai trouvé Damien courageux de venir vers Tom, de tout lui dire et de même lui proposer son arme pour que Tom puisse le tuer ... Ouais, respect quoi ! Pour Nicolas, je veux pas dire mais on le sent qu'il a la trouille ! Je le trouvé pathétique avec son arme ! Tu m'étonne qu'il puisse se trouver plus fort et dominant quand tu sais que c'est lui qui tient l'arme xD. Plus j'y pense et plus j'ai de la peine pour Bill et Tom, je ne sais pas mais ça leur ai tomber dessus comme ça ! Et j'imagine même pas tout ce qu'ils ont pu ressentir ! Surtout Tom, et Bill ! xD Un chapitre qui m'a fait rester sur le popotin, c'est pas mon préféré, ou peut-être que oui. Enfin je ne sais pas ^^ Sérieux Pauline, un chef d’œuvre cette fic' Ah et aussi, maintenant je pense comprendre pourquoi Tom est dans ce gang. Il avait pas l'air d'être un gangster, si il est rentré dans ce monde c'est juste pour venger son frère et en faite, il a pas pu, il est tellement bon qu'il n'a pas pu . Je comprend son attitude vers Bill, un Tom aimant et fou amoureux. Mais aussi un Tom ranger par la colère, la haine et il n'y avait que Bill pour lui donner un peu d'amour dans ce milieu. Bill l'a un peu (beaucoup) sauvé pour moi J'ai hâte de lire la fin. J'espère lire un long dialogue entre Bill & Tom ^^ Je pleurerai pour la fin, là ce n'est pas la fin ! Merci Pauline, vraiment | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Fanfiction terminée] Les yeux du cobra. Dim 2 Oct 2011 - 11:33 | |
| Alooors, je me décide à répondre avant de poster l'épilogue demaiiin ! Delphine >> Je suis contente de voir que ce chapitre ait éclairci tes doutes, j'avais un peu peur d'avoir foiré ! Axia >> - Citation :
- la seule chose que j'ai a reproché à Damien, c qu'il arrive un peu comme
un cheveu sur la soupe. t'en as parlé qq part avnt ou pas? g relu le chap avec Cassandra mais ya pas. j'attendrai que tu ais mis ta version corriger pour tout relire. si ça trouve t'as laissé 2-3 indices Non, à aucun moment avant je n'avais évoqué ce personnage. Sauf peut-être dans le chapitre 21 (ou 22 ) quand Tom évoque vaguement un 'il' inconnu dans une discussion avec Kévin. Dans le chapitre avec Cassandra, il n'y a pas d'infos, tout simplement parce qu'il n'y a que Tom (et Kevin c'est pour ça qu'il le reconnait quand il descend l'escalier) qui soit au courant de l'identité du coupable, étant donné qu'il a quitté la ville après le meurtre et qu'il n'a jamais été inquiété. Pour les indices donc, non, il n'y en avait pas, j'ignore pourquoi j'ai oublié d'en laisser quelques uns au fil des chapitres, je crois que ça m'est juste pas venu à l'esprit, à aucun moment, c'est stupide j'en conviens, mais je ne saurais l'expliquer. J'essaierais d'arranger ça dans ma version corrigée, ça ne pourra qu'être mieux - Citation :
- il y aura encore une confrontation avec Nico ou on le reverra pas? le
pistolet dans le tiroir de Tom, c celui qui a tué son frère ou bien il l'a acheté pour faire autre chose (se défendre ou se venger...)?
Il reste un épilogue, et il aussi court que le prologue, donc ça laisse pas vraiment de place à de quelconques explications que ça soit Tom/Bill ou Tom/Nico. Comme je l'ai dit, ce sera en quelque sorte une fin ouverte, c'est à vous d'imaginer la tournure future que vont prendre les événements, les éventuelles conséquences de cette rencontre etc... Pour l'arme, je n'avais pas pensé que ce pourrait être celle qui a tué son frère. Je voyais plutôt ça comme un truc que Tom s'était procuré plus ou moins volontairement et qu'il avait gardé comme ça sous le coude, en cas de besoin, pas forcément lié à Damien, d'ailleurs. Prudence... Comme je l'ai dit dans un passage de ce chapitre, il a jamais vraiment eu réellement envie de le tuer, il voulait juste une confrontation, des explications, pour tourner la page. Sara >> Mais faut pas pleurer, espèce de dingo ! C'est une happy end quand même, malgré tout, y'a pas de quoi se mettre dans ces états. J'espère que l'épilogue te fera pas pleurer, mais y'a pas de raison, il est tout choupinouuu - Citation :
- Gros choque pour Damien, j'ai eu du mal à l'imaginer et tout, il a
débarqué comme ça mais avec les explications, c'est passé ^^ Et au moment où il dit que Lucas c'est le frère de Tom, j'avais l'impression d'être Bill, de tout ressentir, de vouloir prendre Tom dans mes bras et tu sais, je commençais à avoir des flash en me rappelant du Tom dans les autres chapitres, du pourquoi et du comment ! Enfin tout s'éclairer Tant mieux alors, c'est vraiment l'effet que je voulais donner - Citation :
- Ah et aussi, maintenant je pense comprendre pourquoi Tom est dans ce
gang. Il avait pas l'air d'être un gangster, si il est rentré dans ce monde c'est juste pour venger son frère et en faite, il a pas pu, il est tellement bon qu'il n'a pas pu . Je comprend son attitude vers Bill, un Tom aimant et fou amoureux. Mais aussi un Tom ranger par la colère, la haine et il n'y avait que Bill pour lui donner un peu d'amour dans ce milieu. Bill l'a un peu (beaucoup) sauvé pour moi Comme c'est plus ou moins expliqué, le frère de Tom était déjà pas trop clean, avait des activités/fréquentations douteuses, et Tom, en souffrant de sa disparation a cherché à se rapprocher de lui, de son souvenir, parce qu'il avait cette vision de lui 'modèle'. Il a juste cherché à comprendre, à partager la vie qu'il menait avant de mourir, parce que c'est la seule chose qu'il connaissait de lui. C'est pour ça qu'il s'est tourné vers ce genre de vie, parce que ça lui permettait aussi de se tenir au courant, plus ou moins, de Damien, de savoir s'il reviendrait un jour, avec ses relations. Il faudrait que j'explicite ça dans ma nouvelle version, que je trouve un endroit où caser cette espèce de paragraphe explicatif Je crois que c'est tout. Merciii encore à tous |
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Sondage | | Que pensez-vous de l'application de Tom et Bill ? | C'est super, je l'ai téléchargé j'adore ça ! | | 26% | [ 171 ] | C'est super mais je ne l'ai pas téléchargé | | 24% | [ 159 ] | Pas mal mais dommage que ce soit payant et que sur smartphone... | | 27% | [ 181 ] | Bof, je ne suis pas convaincu | | 6% | [ 38 ] | C'est nul ! | | 18% | [ 119 ] |
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