[Interview] Spiegel.de - "Nous nous sommes souvent sentis comme des aliens"

Admin Messages : 8859 Points : 7670 Date d'inscription : 04/11/2006

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Spoiler:

Citation :: Tokio Hotel waren noch immer nicht in
Tokio, aber ein Jahr lang auf Rückzug aus der Öffentlichkeit. Im
SPIEGEL-ONLINE-Interview sprechen Bill und Tom Kaulitz über ihr
Popstar-Leben, das neue Album und das Problem, wenn man plötzlich die
Nase von sich selbst voll hat.

SPIEGEL ONLINE: Einige der neuen Songs auf Ihrem
neuen Album "Humanoid"
handeln wieder von einer unbestimmten Sehnsucht, diesem Gefühl der
inneren Zerrissenheit, zwischen zwei Welten zu leben. Glauben Sie, dass
auch ältere Menschen sich mit diesen Themen noch identifizieren können?

Bill Kaulitz: Zwischen den Welten haben wir schon als Kinder
gelebt. Da wo wir aufgewachsen sind, haben wir uns oft wie Aliens
gefühlt, tun wir heute auch noch oft. Das Gefühl hat uns immer
begleitet. Vom Privatleben, wovon nicht so wirklich viel übrig ist, bis
hin zum Bandalltag. Mein Leben ist voll von Mauern und ich bin
zerfressen von Sehnsucht in alle möglichen Richtungen. Aber ich glaube,
eine unbestimmte Sehnsucht tragen viele Menschen in sich, das hat mit
Alter nichts zu tun.
SPIEGEL ONLINE: Was sagen Sie zu dem Vorwurf, dass man selbst
ein paar gescheiterte Beziehungen in seinem Leben gehabt haben sollte,
um über zerbrochene Liebe singen zu können?
Bill Kaulitz
: Das sollen die Leute mir ruhig weiter vorwerfen. Oder meinen
Sie, ich soll jetzt mal so'n paar richtig herzzerreißende
Trennungsgeschichten aus meiner Vergangenheit erzählen, damit das
endlich aus der Welt ist?
SPIEGEL ONLINE: Nur zu.
Bill Kaulitz
: Vergessen Sie's!
SPIEGEL ONLINE: Bill, Sie sind 2006 bei einer Sendung auf ProSieben zum "nervigsten Deutschen" gewählt worden. Schmerzt Sie so etwas?
Bill Kaulitz: Nö, ich kannte diese Sendung nicht, aber ich bin
nachher natürlich darauf angesprochen worden. Aber da wurden mir doch
schon ganz andere Sachen an den Kopf geworfen. Unabhängig davon muss
ich sagen, dass ich im letzten Jahr unsere eigenen Fressen selbst nicht
mehr sehen konnte. Wir haben dann auch versucht, uns ein Jahr lang aus
der Öffentlichkeit zurückzuziehen und uns dann mit unseren Produzenten
im Studio einzuschließen und hinterm Mischpult zu verschanzen.
SPIEGEL ONLINE: Ihre neue CD "Humanoid" klingt noch etwas
opulenter, erwachsener und besser produziert als die beiden ersten
Platten. Wieviel haben Sie selbst, wieviel hat das Produzenten-Team zum
Album beigesteuert?
Tom Kaulitz: Beim Songwriting hat sich nicht viel geändert, wir
haben die Songs wieder zusammen mit unseren Produzenten geschrieben.
Wir haben diesmal nur mehr experimentiert und uns mehr Zeit gelassen.
Meistens waren es Textideen von Bill, auf die wir dann zusammen alles
aufgebaut haben.
Bill Kaulitz: Wir haben uns viel mehr und sehr detailverliebt in
die Produktion eingebracht. Wir haben bei diesem Album zum ersten Mal
co-produziert.
SPIEGEL ONLINE: Gibt es etwas, das Ihnen im Nachhinein an "Schrei" und "Zimmer 483" nicht mehr gefällt?
Bill Kaulitz: Also richtig albern finde ich ja, wenn man beim
zweiten oder dritten Album sagt: "Das vorher waren ja noch nicht
wirklich wir, aber jetzt auf diesem Album haben wir uns endlich
gefunden, jetzt stecken wir da wirklich drin."
Tom Kaulitz: Und das dann auch noch als Begründung nehmen, das
neue Album nach sich selbst zu benennen. Nein, wir mögen unsere alten
Alben. Und wir wollen uns von ihnen auch nicht distanzieren. Wenn wir
das Gefühl hätten, dass wir das müssten, dann hätten wir ein Problem.
Bill Kaulitz: Wir haben uns bei "Humanoid" nicht vorgenommen,
irgendetwas an der Art, Platten aufzunehmen, zu ändern. Dass wir Sachen
anders machen, haben wir erst nach und nach beim Produzieren gemerkt.
Das Einzige, was wir uns vorgenommen hatten, war, das Album nicht
abzugeben, bevor wir es selbst lieben, egal wie viel Zeitdruck uns die
Plattenfirma macht.
Tom Kaulitz: Und das haben wir dann auch durchgezogen. Das gab ganz schön Stress hinter den Kulissen wegen des Timings der Albumabgabe.
SPIEGEL ONLINE: Allein schon durch Ihren Bandnamen wecken Sie
Assoziationen zum J-Pop, zu Visual Kei und fernöstlichem Glam. Waren
Sie inzwischen schon einmal in Tokio und vielleicht sogar im Viertel
Harajuku, wo sich die Cosplayer und Gothic-Freaks treffen?
Tom Kaulitz: Wir waren leider immer noch nicht in Tokio! Aber
wir lieben die Stadt, auch ohne dort gewesen zu sein. Als Kids haben
wir immer davon geträumt, eines Tages in Tokio zu sein. Irgendwie will
man sich den Traum aber auch nicht erfüllen. Dann ist er ja
ausgeträumt, und das will ich mir lieber noch aufheben. Für mich ist es
immer wichtig, Ziele und Wünsche vor mir zu sehen.
Bill Kaulitz: Außerdem ist die Stadt ja vielleicht gar nicht so geil wie wir glauben. Und dann: wieder ein Traum zerstört.
Das Interview führte Jan Wigger.

Traduction en français :
[quote
Les Tokio Hotel n'étaient toujours pas à Tokyo mais ils ont passé une année à l'écart de la vie publique. Dans une interview pour l'édition en ligne de Der Spiegel, Bill et Tom Kaulitz parlent de leur vie de pop star, du nouvel album et du problème que cela peut causer si on en a soudainement marre de soi-même.

Spiegel Online : L'une des chansons de votre nouvel album 'Humanoid' parle d'une nostalgie indéterminée, ce sentiment de déchirure interne, entre deux mondes différents. Pensez-vous que les personnes plus âgées aussi peuvent s'identifier à ce thème ?
Bill Kaulitz : Nous vivions déjà entre deux mondes quand nous étions enfants. Du fait de l'endroit où nous avons grandi, nous nous sommes souvent sentis comme des aliens, et c'est encore souvent le cas aujourd'hui. C'est un sentiment qui nous a toujours accompagnés. Aussi bien dans notre vie privée, ou disons plutôt de ce qu'il en reste, que dans l'univers du groupe. Ma vie est pleine de murs et je suis rongé par la nostalgie autant que faire se peut. Mais je pense que beaucoup de personnes ressentent cette nostalgie indéterminée eux aussi, et que cela n'a rien à voir avec l'âge.

SO : Que voulez-vous répondre aux reproches affirmant qu'il faut avoir connu des expériences ratées pour pouvoir chanter au sujet de l'amour brisé ?
BK : Les gens doivent me reprocher cela tranquillement. Ou bien ils pensent que maintenant je devrais raconter des histoires vraiment déchirantes sur les séparations que j'ai connues dans le passé pour que cela soit de connaissance universelle... ?

SO : Allez-y.
BK : Oubliez !

SO : En 2006, vous avez été choisis par une émission de ProSieben pour être 'les Allemands les plus tuants'. Est-ce que ce genre de choses vous affecte ?
BK : Non. A l'époque je ne connaissais pas cette émission, mais bien sûr on m'en a parlé par la suite. Ceci dit, j'ai bien assez de choses en tête comme ça. Indépendamment de cela, je dois dire que l'année dernière je ne supportais plus de voir nos tronches. Pendant un an, nous avons donc aussi essayé de nous retirer de la vie publique et de nous concentrer sur notre travail en studio avec nos producteurs en nous protégeant derrière les pupitres de studio.

SO : Votre nouvel album, 'Humanoid', a quelque chose de plus puissant, de plus adulte et semble mieux produit que vos deux premiers CDs. Quelle contribution avez-vous apporté à cet album ? Et l'équipe de production ?
Tom Kaulitz : En ce qui concerne l'écriture des chansons, ça n'a pas beaucoup changé. Nous avons à nouveau écrit les chansons ensemble, avec nos producteurs. Cette fois-ci, nous avons davantage expérimenté et nous avons pris plus de temps. Pour la plupart, c'était des idées de textes de Bill que nous avons ensuite exploitées tous ensemble.
BK : Nous nous sommes beaucoup plus investis et nous avons travaillé sur les détails de la production. Pour la première fois, nous avons coproduit cet album.

SO : Après coups, y a-t-il quelque chose qui ne vous plaisait plus dans 'Schrei' et 'Zimmer 483' ?BK : Je trouve ça vraiment bête quand quelqu'un dit après deux ou trois album : 'Avant, ce n'était pas vraiment nous, mais maintenant, c'est bon, avec cet album-là, nous nous sommes enfin trouvé, maintenant nous sommes vraiment dans notre élément.'
TK : Et puis encore désigner l'album comme une justification en lui-même. Non, nous aimons nos anciens albums. Et nous ne voulons pas prendre de distance vis-à-vis de nous-mêmes. Le jour où nous aurons l'impression que c'est ce que nous devons faire, alors là, nous aurons un problème.
BK : Pour 'Humanoid', nous n'avons pas essayé résolument de changer quelque chose dans notre façon de faire un disque. Nous ne nous sommes aperçus qu'au fur et à mesure que le travail avançait que nous faisions les choses différemment. La seule chose que nous nous étions fixée, c'était vraiment de faire un album que nous aimions, peu importe le temps que cela devait prendre et la pression de la maison de disques.
TK : Donc nous avons suivi les choses dans ce sens. En coulisses, il y avait un stress positif en raison du timing pour la sortie de l'album.

SO : Rien qu'avec votre nom de groupe, vous réveillez l'intérêt de la J-Pop, du Visual Kei et du Glam oriental. Vous avez déjà été au Japon ? Et peut-être même dans le quartier de Harajuku, où vous avez rencontré des cosplayeurs et des freak-gothiques ?
TK : Malheureusement, nous ne sommes encore jamais allés à Tokyo ! Mais nous aimons beaucoup cette ville, même sans y avoir mis les pieds. Quand nous étions petits, nous rêvions toujours d'aller à Tokyo un jour. Mais d'une certaine manière, c'est comme si nous ne voulions pas que le rêve se réalise. Parce que cela revient à sortir du rêve et pour l'instant je préfère rester dedans. Pour moi, il est toujours important d'avoir des buts et des désirs qui restent à atteindre.
BK : Et puis peut-être que la ville n'est vraiment pas aussi géniale que ce que nous pensons. Et dans ce cas-là, le rêve est détruit.

"Traduction de Leben pour A-TH" [/quote]
Source : http://www.spiegel.de/kultur/musik/0,1518,652791,00.html

Banni Messages : 12465 Points : 18469 Date d'inscription : 30/07/2007

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