[Fanfic terminée] Le bon plan

Je vous présente ma nouvelle fanfic. Je ne vous fais pas de résumé, lisez les premières lignes et vous saurez de quoi il s'agit :--)

C'est un sujet un peu difficile, mais il n'y aura pas beaucoup de violence, le moins possible en tout cas. Il y aura sûrement des descriptions sexuellement explicites, mais sans excès non plus.

J'attends vos commentaires avec impatience. J'ai toujours du mal à écrire des histoires où les TH souffrent un peu, mais ce n'est que de la fiction, et ça finit toujours bien :--)

(Pour les lecteurs de Sur les routes avec Tokio Hotel, je continue son écriture bien sûr, c'est juste que j'ai eu une soudaine inspiration pour cette histoire là, et que je préfère poser les mots sur le clavier avant que l'inspiration ne fiche le camp, mais vous aurez bientôt la suite).

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Chapitre 1

Je savais que ce n'était pas une bonne idée, mais après plusieurs jours de réflexion ils m'avaient convaincu. Mon frère s'était mis dans de beaux draps avec ses dettes de jeu, et mon copain venait de perdre son boulot. On en avait ras le bol de tout ça, alors on voulait refaire nos vies ailleurs, sous le soleil, tranquilles et pépères pour le reste de nos jours. Ils avaient un plan soit disant infaillible pour se faire de l'argent, beaucoup d'argent, rapidement et facilement. On vivait à Chicago, et dans deux semaines, le groupe de rock allemand Tokio Hotel était de passage dans notre ville. Oui, c'était ça le "bon" plan. Un des groupes les plus populaires du moment, avec une sécurité chargée d'éviter que des fillettes de douze ans les approchent de trop près, leur tirent les cheveux ou leur arrachent les vêtements. Leurs gardes du corps n'étaient même pas armés. Mon copain et mon frère, eux, ils étaient armés, et ils savaient parfaitement se servir d'un neuf millimètres, ce n'étaient pas des enfants de coeurs. On espérait se faire une belle somme, c'était un groupe très rentable pour leur maison de disque, de plus ils étaient en pleine tournée, il était donc dans leur intérêt de payer rapidement la rançon car chaque concert annulé allait leur coûter une fortune. Après avoir étudié leur sécurité à partir d'images trouvées sur Internet, les deux hommes de ma vie avaient décidé que le plus simple - pour enlever le groupe en entier - était de prendre de force la place du chauffeur dans le véhicule qui les transportait d'un endroit à l'autre de la ville. Armes au poing, les quatre musiciens n'allaient pas protester et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ils seraient de retour dans cet appartement miteux et excentré qu'on avait loué pour le mois. C'était le plan. Ils savaient ce qu'ils faisaient, ils avaient déjà fait d'autres coups ensembles. Tout devait bien se passer. Je les regardais partir ce jour là, j'avais la boule au ventre mais j'étais confiante. Ils revinrent moins d'une heure plus tard, ouvrirent la porte avec fracas et firent d'abord entrer les membres du groupe dans l'appartement, tout en les tenant en joue. Leurs visages pâles et apeurés me firent comprendre que c'était pour de vrai, et qu'il n'y avait plus de marche arrière possible. Je remarquai que l'un d'entre eux - celui avec la casquette et les dreads - avait du sang sur son t-shirt et son visage, et qu'un autre avait des traces de larmes noires séchées sur ses joues. Ca ne s'était pas si bien passé que ça. Mon copain leur criait dessus pour qu'ils rentrent dans la pièce principale. Il vint vers moi et me fit un sourire victorieux tout en m'embrassant.
Marlon (le copain) : On l'a fait !
Ryan (le frère) : Du calme, on se réjouira quand on aura le fric. Anna, t'as tout préparé à coté ?
Anna (le narrateur) : Oui, c'est bon.
Il me tendit des cordelettes qu'il avait préparés.
Ryan : Attaches-les !
J'allais derrière l'un d'entre eux.
Ryan : Mets tes mains derrière le dos toi !
Il obéit.
Marlon : Serres-bien.
Et je serrais. Je les attachai les uns après les autres, et on les conduisit dans la chambre à coté, où on avait placé quatre chaises alignées pour les y faire asseoir. Je les regardais de l'autre bout de la pièce et ils nous regardaient avec effroi. Mon Dieu qu'ils étaient jeunes, je ne connaissais rien d'eux, mais ils n'avaient pas l'air méchants. Ca me faisait de la peine, mais il fallait passer par là. L'un d'entre eux prit spontanément la parole, celui avec les cheveux raides qui avait l'air plus âgé et plus mature.
Le musicien : Si vous nous laissez partir maintenant, on ne dira rien. On ne sait pas où on est, on ne vous connaît pas, alors on dira rien, c'est pas grave...
Mon frère le regarda d'un air austère : Anna, ballonnes-les comme je t'ai montré.
Ils échangèrent des regards effrayés tous les quatre. Je pris les bouts de tissus et obéis à mon frère. Je revins vers les deux hommes et remarquai que Marlon avait une entaille à la lèvre, je passai ma main sur son visage.
Anna : Qu'est ce qui c'est passé ?
Marlon : C'est le petit con là-bas, il a fallu qu'il fasse le malin.
Il désignait celui qui avait du sang sur son vêtement.
Anna : Attends, je vais te nettoyer ça.
Je l'emmenai à la salle de bain et m'occupais de lui. Puis on retourna dans le couloir, je regardais nos victimes à travers la porte ouverte menant vers la chambre.
Anna : Est ce que tu veux que je soigne celui qui est blessé ?
Marlon : Je m'en fous, fais ce que tu veux, tant qu'il ne crève pas c'est bon.
Anna : Ok.
Je m'approchai de lui et pris une voix amicale pour essayer de les rassurer.
Anna : Viens, suis-moi.
Il hésitait.
Anna : Je vais juste te nettoyer ça.
Il regardait les trois autres et se levait pour me suivre jusqu'à la salle de bain, ses mains toujours attachées dans le dos. Je lui indiquai de s'asseoir sur le rebord de la baignoire et lui enlevai son bâillon. Il humectait ses lèvres et bougeait sa mâchoire qui devait être un peu engourdie d'avoir été obstruée par le tissus. Je pris un linge humide et nettoyai le sang séché qui avait coulé de son nez, en tamponnant doucement. Il me regardait sans bouger. Les tâches de sang sur son t-shirt trop large semblaient aussi venir de son nez, mais je soulevais quand même le bas de son vêtement pour vérifier qu'il n'avait rien d'autre. Tout allait bien. Je continuais de nettoyer son visage.
Anna : Ca va, je ne te fais pas mal ?
Il acquiesçait en hochant la tête.
Anna : C'est quoi ton nom ?
Le jeune homme : Tom.
Il avait toujours cet air inquiet, moi aussi j'aurais été inquiète à sa place.
Anna : Tu sais, on aura l'argent d'ici quelques jours, et on vous laissera partir après ça.
Tom : Ok.
Il réfléchit un instant.
Tom : Est ce que vous avez le numéro de notre manager ? Sinon on a aussi de l'argent sur nos comptes, on pourrait aller en ville, il n'y a pas de problème...
Mon frère passa la tête dans l'entrebâillement de la porte : Qu'est ce que tu fous Anna ? Remets-le avec les autres.
Anna : Ok, ok.
Je le réduis à nouveau au silence et le pris par le bras pour le remettre avec les autres. Alors que je regardai nos quatre captifs alignés sur leurs chaises respectives, je vis leurs regards se diriger vers la porte et lus sur leurs visages qu'un des deux hommes devaient être entré.
Ryan : Viens Anna, c'est bon.
Il m'indiqua de le suivre à coté pour discuter tranquillement de la suite de l'opération. Il ajouta avant de refermer la porte de la chambre : Si vous bougez, il y aura de la casse. Quand je rouvrirais cette porte, je veux que vous voyez encore tous à vos places, le cul sur ces chaises. Compris ?
Ils acquiescèrent. J'avais bien serré leurs liens, et il n'y avait rien dans cette chambre qui aurait pu leur être utile pour s'évader, alors on pouvait les laisser pour la nuit.

Ouh lala cette fois ils sont mal barrés mais bon j'attends la suite avec toujours autant d'impatience!!!!
Ce début me plait beaucoup....On peut tout imaginer....
Et Allison va bien???lol
merci emilie

Allison va bien, elle est à la clinique avec Bill :--) Elle vous donnera bientôt de ses nouvelles.

J'ai passé toute l'après midi à écrire, donc j'ai presque fini cette histoire d'un seul bout, donc si vous voulez la suite, il suffit de demander (et j'aime bien les commentaires détaillés... )) ).

Chapitre 2

Le lendemain matin, je rouvris la porte pour les trouver toujours à leurs places respectives. Quelques cernes de plus, mais tout allait bien. Les négociations avaient commencé, ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'on ait notre argent. Je croisais Marlon dans le couloir devant la chambre.
Anna : Faudrait leur donner un truc à manger.
Marlon : Oui, t'as raison. T'as qu'à les faire manger un à un, tu les détaches et tu les surveilles qu'ils n'essaient pas de tailler la route. Sauf celui là.
Il pointa Tom du doigt.
Marlon : Celui là, tu ne le détaches pas !
Anna : Ok.
Marlon : On est juste à coté de toute façon.
Je préparais le petit déjeuner dans la cuisine : du café, des pancakes... une fois que j'avais tout installé, je m'approchai du premier, celui qui avait du maquillage sur le visage. Je lui détachai les mains et il enleva le tissus qu'il avait dans la bouche. Il se frotta les poignets et fit des mouvements avec sa bouche.
Anna : Viens.
Il me suivait dans la cuisine.
Anna : Installes-toi. Tu veux du café ?
Le jeune homme : Oui, merci.
Je lui servais une tasse et m'assis à la table pour déjeuner avec lui. Il mangeait calmement. Et je me dis que c'était une situation bizarre de me retrouver là, avec une personne retenue contre son gré. Il avait l'air gentil et fragile, peut être était-ce son maquillage ou son style vestimentaire qui me donnaient cette impression ?
Anna : Ca va, c'est mangeable ?
Le jeune homme : Oui, ça va.
Anna : Tu veux autre chose ?
Le jeune homme : Oui, que vous nous laissiez partir.
Je ne voulais pas rentrer dans cette discussion là.
Anna : On vous laissera partir quand on aura l'argent. Et tu ferais mieux de te taire parce que mon frère n'apprécierait pas qu'on parle de ça.
Il finit de manger dans le silence.
Le jeune homme : Est ce que je peux me servir de votre salle de bain ?
Anna : Je pense que oui, viens je t'accompagne.
On passa devant le salon où étaient affalés les deux hommes de ma vie.
Anna : Ryan, est ce que je peux le laisser utiliser la salle de bain ?
Ryan : Attends, je vais vider les placards de tout ce qui pourrait leur être utile.
Il sortit les lames de rasoirs, les médicaments et inspectait bien la pièce.
Ryan : C'est bon.
Je le laissai investir les lieux et attendais devant la porte. Il resortit dix minutes plus tard, métamorphosé. Plus de maquillage, ses cheveux mouillés tombaient autour de son visage, je lui trouvais une certaine ressemblance avec Tom.
Anna : Est ce que c'est ton frère Tom ?
Le jeune homme : Bien sûr !
Il me répondit comme si c'était une évidence que j'aurais du connaître. Avec sa dégaine actuelle, je me dis qu'il avait vraiment un air juvénile et qu'il ne fallait pas que je me fasse embobinée.
Anna : C'est quoi ton nom ?
Le jeune homme : Bill.
Je le raccompagnai à la chambre, lui liai les mains dans le dos et entrepris de lui remettre son bâillon.
Bill : T'as pas besoin de faire ça, on ne va pas crier tu sais. C'est difficile de respirer avec ce truc dans la bouche.
Anna : Ce n'est pas pour vous empêcher de crier, ça on s'en fout, les voisins dans ce quartier ne risquent pas d'appeler la police.
Bill : C'est pour quoi alors ?
Anna : Pour pas que vous discutiez entre vous.
Il me regardait surpris. Mon frère s'était bien renseigné sur le sujet, il n'était pas un amateur et savait bien ce qu'il fallait éviter. Je lui remis le bâillon. Non, je ne culpabilisais pas, je n'étais pas ce genre de fille hypersensible et faillible, je voulais mon argent, je voulais mon coin de paradis et une vie sans soucis. Je fis avec les deux autres musiciens de même qu'avec Bill. Je respectais les ordres de Marlon en ne m'approchant pas de Tom. Lorsque c'était fait, j'allumai la télévision dans la chambre, leur occuper l'esprit était aussi un moyen d'éviter qu'ils ne cogitent trop à comment mettre les voiles. Je zappais de chaînes en chaînes, en évitant celles dédiées aux informations, mais même sur les autres on parlait de leur enlèvement, je coupai immédiatement le son et me mis à fouiller dans la collection de DVD de mon frère : "Driven", ça fera l'affaire, c'est des gars après tout. J'allai au salon, histoire de me changer les idées et de ne plus avoir à regarder les visages livides de nos captifs. Vers midi, je retournai dans la chambre, ils n'avaient pas bougé. Le film était fini, j'en mis un autre, au moins ça couvrait le silence et rendait l'ambiance moins pesante. Vu le comportement de mes frères toujours affalés dans le salon, je me rendis compte que j'allais sûrement jouer la babysitter pendant toute l'opération, parce que rien qu'en les faisant manger trois fois par jour - un à un - et en les accompagnant aux commodités, ça me prenait un certain temps. Je commençai à faire la cuisine, et servis d'abord Marlon et Ryan, puis les Tokio Hotel. Je les fis manger tous les trois, les uns après les autres. Il restait Tom qui n'avait pas bougé depuis hier soir. Je ne pouvais pas le détacher mais je ne pouvais pas le laisser mourir de faim ou se déshydrater non plus. J'allai derrière lui et lui libérai la bouche.
Anna : Viens, suis-moi, je vais te faire manger.
Il s'assit à table, devant l'assiette que je lui avais préparée, les mains toujours dans le dos. Je pris sa fourchette et son couteau pour couper les aliments, je piquais dans les haricots verts et les portais à sa bouche. Au début je trouvais ça embarrassant, pour lui comme pour moi, de le nourrir comme ça, comme un enfant en bas âge incapable de manger tout seul. Mais plus ça allait, plus j'étais à l'aise.
Anna : Ca va, c'est bon ?
Tom : Oui, enfin je crevais tellement la dalle que j'aurais trouvé n'importe quoi appétissant... mais ça s'avale.
Anna : Je ne crois pas que ce soit vraiment un compliment sur mes talents culinaires, mais je ferais avec.
Je lui fis un sourire qu'il ne me rendit pas, mais son expression s'apaisait. Je finis de le nourrir et le reconduisis à sa chaise.
Tom : Je n'ai pas le droit d'aller à la salle de bain, moi ?
Anna : Attends, j'en parle à mon frère.
Je cherchais Ryan dans l'autre pièce mais il était sorti, je demandais donc à Marlon : Je peux le détacher pour qu'il aille aux toilettes ?
Marlon : Non, laisses-le attaché.
Anna : Faut que je le détache voyons !
Marlon : Non, t'as qu'à te débrouiller, tu saoules là.
Anna : Quoi, il faut que je la lui tienne peut être ?
Marlon : Non ! Tu le laisses, il a qu'à se faire dessus, je m'en fous.
La porte s'ouvrit et mon frère était de retour les bras chargés de courses, interrompant notre dispute.
Ryan : C'est quoi le problème ?
Je lui expliquais brièvement.
Ryan : C'est bon, détaches-le.
Il sortit son arme calmement et la pointait vers Tom. Ils avaient l'air affolé tous les quatre, et échangèrent des regards.
Ryan : Si tu fais le con, on n'aura que trois Tokio Hotel à négocier. Moi je m'en fiche, à toi de voir.
Je le détachai et lui montrai la salle de bain. Tout se passa bien, je le rattachai et le reste de la journée se déroula sans encombre.

Ah génial j'allais éteindre mon ordi et voilà que tu me mets la suite.Super...
Je vais aller bosser l'esprit tranquille, j'ai eu peur pour Tom là!!!!
Merci

Fiction géniale ! J'aime beaucoup !

Chapitre 3

Les deux jours suivants se passèrent comme le premier, je m'occupais de nos invités non-consentants tout au long de la journée. Je passais de l'un à l'autre, ça me prenait tout mon temps. A force, on discutait de plus en plus, je finissais par bien les connaître et par sympathiser un peu, sans jamais perdre mon objectif de vue évidement. J'étais même allée jeter un coup d'oeil sur Internet pour me renseigner sur le groupe, par curiosité, et j'aimais bien ce qu'il faisait. Je trouvais Tom craquant, et comme j'étais obligée de passer plus de temps avec lui qu'avec les autres à chaque repas, je finissais par m'attacher, et j'avais l'impression qu'il m'aimait bien aussi, même si la situation nous forçait à garder une distance. J'aimais beaucoup discuter avec Bill aussi, mais il m'était difficile de contrôler mon instinct maternel quand j'étais avec lui, son coté juvénile et vulnérable allait finir par me faire baisser ma garde, et il fallait que j'évite ça à tout prix. Mon frère m'avait dit de ne pas devenir trop proche, je gardais ce bon conseil à l'esprit à chaque instant. Les deux hommes, eux, géraient les négociations avec la police. En début d'après midi, alors que j'avais fini de nourrir tout le monde et qu'ils étaient attachés tranquillement, mon frère entra dans la chambre le téléphone à la main.
Ryan en s'adressant à moi : C'est lequel Bill ?
Je le désignais et Marlon vint vers lui, l'attrapa par le t-shirt et le fit lever. Il arracha son bâillon d'un coup de main et le tira jusqu'à l'autre bout de la pièce vers mon frère. Il le poussa contre le mur et lui mit le téléphone à l'oreille.
Ryan : Dis quelque chose !
Bill : ... Hallo ? ... Oui, mais...
Ryan reprit le téléphone et discutait avec son interlocuteur.
Ryan : Dis leur que vous allez bien tous les quatre !
Il lui tendit le téléphone mais Bill terrorisé par la situation prit un instant avant de répondre et Marlon le poussa à nouveau violemment contre le mur. Une fois, deux fois, trois fois. Il le tenait par le haut de son t-shirt et l'étouffait à moitié en continuant de le pousser brutalement. Là c'en était trop. Je ne vis pas Tom dans mon dos qui s'était levé de sa chaise pour intervenir lui aussi. Mais je fonçai sur Marlon et le poussais en arrière, lui faisant lâcher Bill de surprise, ce qui lui permit de reprendre son souffle. Marlon faisait bien une tête de plus que moi.
Anna : Arrêtes de faire ça ! T'es devenu fou où quoi !
Je lui hurlais dessus folle de rage.
Marlon : Ca va, calmes-toi !
Anna : Tu lui fais mal, il n'a rien fait, alors laisses-le tranquille !
Je ne me rendis pas compte que j'étais au bord des larmes, des larmes de rage mais pas seulement. J'en avais marre de cette situation, ça durait trop longtemps. Et je n'arrivais pas à me déconnecter complètement de tous sentiments.
Marlon : Ouh, ça va, je l'ai juste un peu secoué...
Ryan : Bon, vous avez fini vos conneries ?
J'envoyai un regard haineux à Marlon. Oui, là tout de suite, je le détestais. Bill était retourné tout seul à sa place, sur sa chaise, un peu plus blanchâtre que tout à l'heure. L'interlocuteur qui attendait à l'autre bout de la ligne avait certainement été témoin de notre dispute, et ça ce n'était pas bon pour nous. Je pris le téléphone à Ryan et allai jusqu'à Bill.
Anna : Ca va ?
Il hochait la tête.
Anna : Est ce que tu peux parler ? Il faut juste leur dire que vous allez tous bien.
Je lui tendis le combiné, et après une hésitation, il répondit : On va bien, mais il faut que vous nous tiriez de là...
Sa voix s'enrouait et Ryan me reprit le téléphone.
Ryan : C'est parfait, comme ça ils savent qu'ils doivent se bouger le cul et qu'on n'est pas des rigolos.
Il s'éloigna avec Marlon dans l'autre pièce et quand ils eurent raccroché, j'accostai Marlon dans le couloir.
Anna : Pourquoi t'as fait ça ? T'avais pas besoin de faire ça ! Ca allait plutôt bien, j'avais l'impression que leur moral était remonté...
Marlon : Leur moral ? Mais tu me parles de quoi là ? On n'en a rien à foutre de ces petits cons, l'important c'est que d'ici quelques jours, on sera riches !
Je le regardais d'un air incrédule. Il se pencha vers moi pour m'embrasser mais je reculais.
Marlon : p*tain ! Tu fais chier !
Ryan vint vers nous : Bon, vous arrêtez là ! Tu te débrouilles bien Anna, retournes avec eux dans la chambre.
Anna : Il y a encore un truc que je voulais te demander.
Ryan : Quoi ?
Anna : Ca fait trois jours là, ça devient long. On ne peut pas les laisser dormir sur leurs chaises pendant des jours.
Marlon : Et tu voudrais faire quoi au juste ? Hein ? Leur laisser le lit peut être ? On devrait aussi les détacher tant qu'on y est ! Et leur ouvrir la porte...
Ryan : Il a raison, tu sais.
Si Marlon me tapait sur le système à cet instant, j'écoutais mon frère, il savait ce qu'il faisait, j'avais confiance en lui.
Anna : Ok.
Je retournai dans la chambre et fermai la porte. Je regardais les quatre musiciens, ils avaient entendu notre conversation, les murs n'étaient pas bien épais. Bill n'avait pas son bâillon, alors je viens le lui remettre.
Anna : Désolée pour Marlon toute à l'heure.
Je parlais toute seule, aucun d'entre eux n'était en mesure de me répondre.
Anna : Ca ne devrait plus tarder maintenant. Dès qu'on a l'argent, on vous laisse partir.
Je ne sais pas si je leur disais ça pour les rassurer ou pour me convaincre.

Edit : Alors, personne ne veut savoir la suite ? Je sais qu'Auré l'a lue sur mon site mais pour les autres... elle ne vous plaît pas cette fanfic ?

Elodie,
si ça t'intéresse la suite de la fanfic se trouve sur son site,
l'adresse est sur son profil,
tu verras tu seras pas déçue......

Merci pour ton commentaire Elodie :--) Je ne sais pas si tu es allée sur mon site, je mets quand même le chapitre suivant ici au cas ou... dis-moi comment tu trouves la suite )) j'adore flatter mon ego.... lol


Je préviens quand même que ce passage contient des descriptions sexuellement explicites...


Chapitre 4

Le jour suivant, Ryan et Marlon décidèrent de quitter l'appartement en début d'après midi pour rencontrer un de leur soit-disant ami, pour parler de choses et d'autres. Ils attendirent que j'ai fait manger tous les Tokio Hotel - à l'exception de Tom. Comme on les détachait pour le repas, il fallait obligatoirement qu'un des deux hommes soit là s'ils tentaient de s'échapper, mais comme Tom restait attaché pendant le repas, il n'y avait pas de danger alors ils partirent dès que j'avais fini avec les trois premiers. J'avais une bonne heure, et je me dis que c'était maintenant ou jamais.

J'invitai Tom à me suivre dans la cuisine et enlevai le tissus qu'il avait dans la bouche en le faisant asseoir sur une chaise à un mètre de la table. Je fermai la porte qui séparait la cuisine de la chambre pour que les autres ne nous voient pas. Tom me regardait avec un air interrogatif, surpris que je change mes habitudes. Je pris l'assiette que j'avais posée sur la table, et lui fit un sourire avant de venir m'asseoir à califourchon sur lui, mon visage à quelques centimètres du sien.

Anna : Ca t'ennuies si je m'assois là ?
Il me fit un sourire. Et il avait un beau sourire je dois dire, je ne l'avais pas vu si souvent.
Tom : Pas du tout.
J'avais décidé de me venger du comportement de Marlon, et j'avais trouvé une bonne idée qui joignait l'utile à l'agréable.

J'approchai la fourchette de sa bouche. On avait l'habitude maintenant. Je le faisais manger tout en le regardant avec un sourire, et son regard passait de la fourchette que je lui proposais à mes yeux espiègles si proches des siens.

Il avait un peu de sauce au coin de la lèvre, alors j'approchai ma bouche et la léchai avec application. Il me regardait avec surprise, et avança le haut de son corps pour m'embrasser. Ses lèvres se connectèrent aux miennes, et je me perdais dans cette sensation si agréable. Je reposai machinalement l'assiette sur la table et mis mes mains dans sa nuque pour me tenir à lui, contre lui. Sa bouche glissait contre la mienne. Mon Dieu que c'était bon, ça faisait plusieurs jours que je me retenais de faire ça.

Mais on n'avait qu'une heure qui était déjà bien entamée, alors il fallait faire vite pour en profiter au maximum. Je passai ma main entre ses cuisses pour constater que je ne le laissais pas de marbre. Je remontai son t-shirt et ouvris son pantalon, j'y glissai la main doucement et le caressais à travers le tissus de son caleçon. Il décolla sa bouche de la mienne mais gardait son regard connecté au mien.

Tom : Détaches-moi, s'il te plaît !
Anna : Non, ça je ne peux pas.
Il me coupait dans mon élan et je me demandais s'il ne m'avait pas embrassé juste pour que je le détache.
Tom : Je ne m'en irais pas, tu pourras me rattacher après.
Anna : Non, c'est hors de question.
Je ne lui faisais pas confiance, pas sur ce point là en tout cas. Je retirai ma main et me levai de lui.
Tom : Attends ! Qu'est ce que tu fais ?
Anna : Si tu croyais que j'allais te détacher...
Tom : Non, c'est pas grave, reviens !
Anna : Je ne vais pas te laisser partir, tu le sais ?
Tom : Oui, je sais, quand vous aurez l'argent... Reviens, s'il te plaît !

Je me rassis sur lui, mais avec moins d'entrain. Il me fit un sourire et c'était impossible pour moi de ne pas le lui rendre. Il baissa les yeux vers son pantalon déboutonné comme pour me faire signe, tout en se mordant la lèvre. Le mieux était de reprendre où on en était. Je reposai mes lèvres sur les siennes et glissai ma main dans son pantalon. Son souffle chaud sur mon visage me donnait envie de rester comme ça éternellement. Mais on n'avait pas l'éternité, alors je passai ma main dans son caleçon à la rencontre du grand inconnu. Je prenais son érection dans ma main, et il brisa notre baisé pour me questionner du regard. Il tirait sur ses liens dans son dos, mais ils étaient bien serrés. Je me léchais les lèvres de façon sensuelle et me mis à genoux devant lui, entre ses cuisses. Là, j'avais vraiment toute son attention. Et je pensais à ce con de Marlon, qui n'était même pas foutu de me désirer autant que je le méritais. Je dégageai un peu son caleçon pour la sortir avec ma main, et y posai les lèvres pour la goûter une première fois.

Lorsque je fis glisser ma bouche sur toute la longueur, un soupir échappa ses lèvres. Je pris ça pour un encouragement et commençai un lent va-et-vient. Après quelques instants, je retirai ma bouche pour m'apprêter à lui demander s'il aimait ça. Mais dès que je brisai le contact, il rouvrit les yeux et me coupait la parole à bout de souffle.
Tom : Non, t'arrêtes pas, s'il te plaît...
Alors je continuais, je m'appliquais, je jouais avec lui, avec ma langue, mes lèvres et mes mains. Et chacun de ses gémissements me rendaient plus excitée encore.

A bout de souffle, je me remis debout, il avait un regard de désir et de supplication. Je regardai ma montre, on avait encore un peu de temps.
Tom : Ils reviennent quand ?
Anna : D'ici une petite demie heure.
Tom : Ok.
J'allai jusqu'à l'autre chaise et me déshabillai rapidement.

Quand je revins vers lui, son regard parcourait tout mon corps. J'aurais bien voulu lui enlever ses vêtements à lui aussi, voir ce qu'il y a là-dessous, mais ça aurait été trop long et trop compliqué de le rhabiller après. Alors tant pis, une autre fois peut être, dans une autre vie. Je me rassis doucement sur lui, toute nue cette fois.
Tom : J'aimerais bien te toucher.
Anna : J'aimerais bien que tu me touches.
Il se mordit la lèvre à nouveau, je passais ma main sur son membre et sa respiration devenait haletante. Je pris le préservatif emballé que j'avais posé sur la table toute à l'heure. Je le déballais avec précaution et m'enlevai de lui pour le lui enfiler. Bien que je connaisse la procédure, je n'avais pas l'habitude de mettre moi-même un préservatif à mon partenaire.
Tom : Tu sais comment faire ?
Anna : Oui, oui, pas de soucis.
Il commençai à perdre son érection en étant déconcentré, alors je me penchai en avant pour le prendre encore une fois entre mes lèvres, sans prévenir.
Tom à bout de souffle : Oh mon Dieu !
Et je me retirai pour positionner le préservatif et le dérouler doucement.
Tom : T'es entrain de me rendre complètement fou !
Je lui fis un sourire taquin et l'enjambai à nouveau.

Je me positionnai sur lui, et m'empalai doucement sur son membre. Un gémissement échappa mes lèvres et je me mis à faire des va-et-vient. Je collais mon corps contre le sien. Je montais et descendais sur lui, à une cadence toujours croissante. Il bougeait autant que moi sur sa chaise, et j'espérai qu'on n'allait pas se retrouver par terre. Je me tenais à lui pour rester stable.
Tom : Vas plus vite !
Et j'allai plus vite. Je me décollai de lui pour bouger plus aisément.

Je perdais tout contrôle et plus rien n'avait d'importance que cette sensation, je ne voulais plus que ça. Je n'attendais plus que ça. Quand cette vague de plaisir et de jouissance investit chaque parcelle de mon corps, partant de mon bas ventre pour m'envahir complètement, je voulais qu'elle dure encore et encore. Mes gémissements furent rejoints par les siens, alors que je le sentais exploser en moi. Je me collais contre lui, haletante. On resta comme ça un instant, l'un contre l'autre. Puis je me dégageai de lui.

Les deux autres n'allaient pas tarder à revenir, et il fallait que tout soit comme à leur départ. Je me rhabillai rapidement, pris soin de mettre le préservatif dans un sac avant de le jeter, puis je survolais la pièce du regard pour voir si je n'avais rien oublié. Tout était parfait, sauf Tom. Je m'approchai, et le rhabillai délicatement. Il se leva de la chaise pour que je puisse lui refermer son pantalon. Je levai les yeux vers lui, il humectait ses lèvres tout en me souriant. Il se rassit et je me remis sur lui comme toute à l'heure. Je l'embrassais une dernière fois et mis ma bouche près de son oreille pour lui chuchoter : Merci pour ce moment, ça faisait des années que je n'avais pas ressenti ça. Je voulais que tu saches que même avec tes mains attachées dans le dos et avec pour seul support cette chaise de cuisine, t'étais mille fois meilleur qu'il ne le sera jamais.

Marlon me faisait peur, mais j'aurais sincèrement voulu qu'il sache ce qui venait de se passer, juste pour l'emmerder. Je remis à Tom son bâillon, et ouvris la porte pour qu'il retourne dans la chambre. Les trois autres captifs nous regardaient d'un drôle d'air, et je réalisai - vu leur expression faciale - que les murs n'étaient pas plus épais de ce coté là de l'appartement.

ro la la je ne peut m'empêcher de vouloir connaitre la suite
a chaque lecture je rentre dedans et pourtant j'aime pas lire
c passionnant, j'adore

lilie Je suis contente que tu sois toujours là... Je te mets la suite... et reste avec nous, hein...


Chapitre 5

C'était le sixième jour après l'enlèvement, et on n'avait toujours pas d'argent. Ryan et Marlon cherchaient des solutions et s'absentaient plusieurs fois par jour.

Cette après midi, ils m'avaient de nouveau laissée seule. Je restais dans cette chambre avec nos prisonniers, et la télévision ne les divertissait pas plus que moi. Bill hocha la tête pour me faire signe, alors je libérai sa bouche pour savoir ce qu'il voulait.
Bill : Faut que j'aille aux toilettes !
Je regardai ma montre.
Anna : Ils devraient revenir d'ici une heure.
Les instructions étaient claires, je ne devais pas les détacher quand j'étais toute seule avec eux.
Bill : Je ne peux pas attendre une heure.
Anna : Il va falloir.
Bill : S'il te plaît. J'en ai pour deux minutes. Tu me rattaches juste après.
Anna : Non, tu connais les règles.
Bill : Ils ne sont pas là, c'est toi qui fais les règles.
Anna : Ca ne marche pas comme ça.
Je revins lui bâillonner la bouche mais il protestait.
Bill : Attends !
Anna : Quoi encore ?
Bill : Tu ne me fais pas confiance ?
Anna : Je ne fais confiance qu'à mon frère et moi-même.
Bill : Je te promets, je te jure que je viendrais docilement me faire rattacher. Je ne pourrais pas attendre une heure...
Je réfléchis. J'hésitais. C'était Bill. Que les autres essaient de feinter, je pouvais m'y attendre, mais Bill, je ne l'imaginais pas faire ça. Et pour moi, sa parole avait une valeur.
Anna : Tu promets ?
Bill : Je te le promets.
Il se leva de la chaise pour que je défasse ses liens. Et dès qu'il était libre de ses mouvements, il se dirigea vers Tom et commençai à le détacher.

Anna : Mais qu'est ce que tu fais ?
Il ne me répondait pas, il se battait avec la cordelette que j'avais bien nouée. Et je réalisai que je m'étais faite avoir en beauté. Mon frère m'avait mise en garde, encore et encore, mais ça n'avait pas suffit.
Anna : Arrêtes tout de suite !
Evidement, il en avait que faire de ce que je disais. Si je ne l'arrêtais pas, c'était fichu. Alors je me rappelai de cette arme que mon frère gardait dans la cuisine, en cas de coup dur. Je courais la récupérer, et quand je revins dans la chambre en la pointant vers Bill, il m'écouta cette fois.
Anna : Tu reviens doucement t'asseoir sur la chaise.
Il restait choqué un instant, avant de retourner s'asseoir. Je passai derrière les chaises et vérifiai que Tom n'était pas détaché, avant de venir vers Bill.
Anna : Mets tes mains dans le dos !
Je ramassai la cordelette et le rattachai rapidement. Je poussais ensuite un long soupir en retournant m'asseoir face à eux.

J'avais eu un sacré coup d'adrénaline, mais visiblement Bill aussi. Sa mâchoire tremblait et son teint était pâle. Et je sentais la culpabilité monter. Mais après tout, c'était de sa faute, il m'avait promis, il n'a pas respecté sa parole ! Evidement, moi non plus, à sa place, je ne l'aurais pas respectée. Je m'approchai de lui, l'arme à la main mais pointée vers le sol et il me regardait avec angoisse. Je pris l'arme par le canon et la retournai pour lui montrer qu'il n'y avait pas de chargeur. Je n'avais pas eu le temps de le mettre, je n'aurais pas pu tirer, mais je me doutais que la dissuasion serait suffisante. J'espérais le rassurer.
Bill : Et alors quoi ?
Anna : Il n'était pas chargé.
Bill : Je m'en fous, tu l'as pointé sur moi, et pour moi, il était chargé !
Anna : Mais ce n'était pas le cas.
Bill : De toute façon, tu es avec eux, tu ne t'opposes pas à eux, alors quand ils pointent une arme sur nous, c'est comme si c'était toi. Tiens, remets-moi ce truc et on n'en parle plus !
Il désignait le tissus qui servait à le bâillonner. Je ne savais pas quoi répondre, alors je le lui remis. J'essayais de ne pas penser à ce qu'il venait de dire, mais ça m'était difficile.

emilie tu me tue,tu me donne ma petite dose de drogue petit a petit
j'en reveux ))

oui elodie vos mieux pas qu' un ptit gars dreadlocké passe par la à ce moment la,mdr
non pervers pas du tous

lol.... l'autre jour, j'ai réalisé un truc : je n'ai jamais écrit de fanfic sur TH dans laquelle mon personnage féminin ne couchait pas avec Tom à un moment donné..... Je ne le fais même pas exprès.....

Merci pour vos commentaires Voilà la suite et fin.


Chapitre 6

Ca faisait plus d'une semaine maintenant. Quand je posais des questions à Ryan sur l'avancée des négociations, il restait vague. Jusqu'à ce matin, où il m'invita à le suivre dans le salon avec Marlon pour qu'on discute du problème.

En fait, ils en avaient déjà beaucoup discuté entre eux, et il ne s'agissait pas vraiment de me demander mon avis, mais juste de m'informer de ce qu'ils avaient décidé. Tout en chuchotant, il m'expliquait que ça avait trop duré, que ça devenait trop risqué, et qu'il valait mieux par conséquent laisser tomber. Ryan allait trouver un autre plan pour se faire de l'argent facile, meilleur que celui là. J'étais soulagée, jusqu'à ce que j'entende la suite. Les Tokio Hotel avaient vu nos visages, ils en savaient trop sur nous, et on ne pouvait pas effacer toutes les empruntes dans cet appartement qui serait rapidement envahi par la police si on les laissait partir et qu'ils retrouvent cet endroit. Alors on ne pouvait pas les laisser partir.

Il n'avait pas eu besoin de le dire, j'avais compris ce qu'il sous-entendait. Ryan tenta de me rassurer en me disant que je n'aurais rien à faire, je n'aurais pas à être là, ils le feraient tous les deux ce soir, ils avaient déjà tout prévu. Je ne répondis rien, j'acquiesçais en silence, il n'y avait rien à dire. Il leur fallait encore chercher du matériel alors ils me laissèrent comme c'était leur habitude. Ils en avaient pour un peu plus d'une heure.

Si je voulais tenir, si je ne voulais pas craquer, il ne fallait pas que j'aille dans cette chambre, il ne fallait pas que je les regarde en face. Mais je devenais folle à tourner en rond dans cet appartement vide, alors ce fut plus fort que moi. J'entrais dans la chambre. Ils étaient là, comme toujours, à me regarder en silence. Leurs regards étaient fatigués. Ils étaient prostrés. Je m'assis face à eux, j'éteignis la télévision qu'ils regardaient, sans un mot.

J'étais face à eux, mais je baissais les yeux. Je jouais nerveusement avec mes doigts. Tom se leva de sa chaise et vint vers moi avec un air interrogatif.
Anna : Assis-toi.
J'avais peu de conviction dans la voix. Je me levai et le pris par les épaules pour le remettre sur sa chaise. Il me fit signe qu'il voulait que je lui enlève son bâillon. Après hésitation, je m'exécutais.
Tom : Qu'est ce qui se passe ?
Anna : Rien.
Tom : Je vois bien que ça ne va pas, qu'est ce qu'il y a ?

Je ne pouvais pas trahir mon frère, ce n'était pas possible. Mais est ce que je pouvais vraiment les laisser faire ? Oui, Ryan m'avait expliqué, je n'avais rien à faire. Je n'avais rien à faire, je n'allais donc rien faire. Alors où était le mal ? Pourquoi je me sentais décontenancée comme ça ? Pourquoi j'étais tiraillée par la culpabilité jusqu'à m'en rendre malade ? Je sentais mes larmes venir, j'essayais de contrôler ma respiration pour me calmer, je me forçais à penser à autre chose et ça fonctionnait. Je me demandais comment on avait pu en arriver là. Ca devait être un coup facile, aucun blessé, le bon plan. Mais là, tout avait dérapé, ou tout allait déraper sous peu.

Je regardais leurs visages, et je ne pouvais pas accepter l'idée de mon frère. Je n'y arrivais pas. Et je commençai à avoir un doute. Ryan et Marlon jouaient aux gros durs en organisant un assassinat, comme si leurs rôles étaient les plus difficiles, mais mon rôle à moi - celui de regarder passivement des personnes que je connais disparaître comme ça, des personnes que j'ai vu chaque jour, avec qui j'ai discuté, et entretenu une relation - me semblait bien plus difficile. Ce n'était pas des inconnus, non. C'était Tom, Bill, Georg et Gustav. Et je ne pouvais pas laisser faire ça, mais avais-je le choix ?

Anna : Si... si je vous laisse partir, vous ne direz rien à la police ?
Tom : Evidement, on veut juste partir d'ici. Laisses-nous partir et vous n'aurez pas d'ennuis.
C'était une question stupide, bien sûr qu'ils diraient tout, dès qu'ils seraient sortis d'ici. On irait en prison, tous les trois, pour très longtemps.
Anna : Tu mens. Mais ce n'est pas grave.

J'hésitais, c'était certainement la décision la plus importante de ma vie, et il me restait moins d'une demie heure pour la prendre. Si je ne faisais rien, tout irait bien, je continuerais ma vie, je devrais juste ne pas trop penser à cette dernière semaine, la chasser de mon esprit. Si je les libérais, j'allais aller en prison, tout comme Ryan et Marlon, mais cette horreur n'aurait pas lieu. Des larmes coulaient sur mon visage, parce que je savais ce que j'avais à faire. Il n'y avait pas d'autre alternative.

J'essuyais mes larmes d'un revers de la main et mon regard croisa celui épuisé de Tom. J'allai derrière lui silencieusement, il devait penser que j'allais lui remettre son bâillon, mais au lieu de ça, je lui déliai les mains. Il se frotta les poignets en me regardant choqué.

Je libérai Bill, Georg et Gustav.
Anna : Il y a un escalier de secours dehors, vous pouvez l'emprunter par le salon. Si Ryan et Marlon reviennent plus tôt que prévu, il ne faudrait pas que vous les croisiez.
Bill vint vers moi et je reculais de quelques pas. Il ne m'avait jamais semblé si grand, mais c'était aussi la première fois qu'il était détaché, que mon frère n'était pas là, et que je n'avais pas d'arme pour le dissuader de s'en prendre à moi. Et ils avaient tous les quatre de très bonnes raisons de vouloir s'en prendre à moi. Mais Bill me fit un sourire et hochait la tête.
Bill : Merci.

Je lui tendis mon téléphone portable. Marlon leur avait confisqué les leurs dès leur enlèvement.
Anna : Vous devriez appeler la police, pour qu'ils vous récupèrent tout de suite, ces rues ne sont pas très sûres.
Tom : Et toi, qu'est ce que tu fais ?
Anna : Je vais attendre ici.
Tom : Si Ryan et Marlon se rendent compte que tu nous as relâchés... tu devrais venir avec nous.
Je me sentais vidée, je me sentais au bout du rouleau, comme si je n'avais plus rien à attendre de la vie. Je suivis Tom.

La police arriva rapidement quelques rues plus loin, on me passa les menottes, je les avais méritées. Ryan et Marlon furent appréhendés peu de temps après. Ils nièrent tout en bloc, évidement. Mais pour ma part, je n'avais plus envie de jouer à ce jeu là. Mon avocat passa un accord avec le procureur pour baisser ma peine si je plaidais coupable de complicité d'enlèvement, de séquestration et d'autres charges sous-jacentes ; et que je témoigne contre mon frère et Marlon. J'acceptai, je leur donnai tous les détails, tout ce qu’ils voulaient savoir, jusqu’à la préméditation du meurtre qui pesa lourd contre eux. Ryan et Marlon ne remettraient pas les pieds dehors avant très longtemps. Pour ma coopération, pour avoir spontanément libéré les otages, et après le témoignage en ma faveur de Tom Kaulitz au tribunal, je bénéficiai de circonstances atténuantes et ma peine fut réduite à deux mois de prison fermes. Mon avocat négocia en ma faveur, et je ne dus finalement effectuer que quatre semaines.


Epilogue

Le jour précédent ma remise en liberté, on m'informa qu'un visiteur m'attendait au parloir.

Mais on me conduisit dans une pièce isolée. On me fit asseoir sur une chaise devant une table, il n'y avait rien d'autre dans la pièce. Je demandai au garde qu'il m'enlève les menottes mais il refusa. Je ne comprenais pas, je n'avais pas d'autre famille que Ryan, alors qui pouvait vouloir me voir ?

J'attendais dans cette grande pièce vide aux murs carrelés, et la porte s'ouvrit à une dizaine de mètres devant moi. Des vêtements trop larges, une casquette, des dread locks, un sourire se dessinait sur mon visage. Il vint vers moi et ne dit pas un mot. Il s'assit sur la table et m'observait, assise sur ma chaise, les mains liées dans le dos. Il me fit un sourire.

Tom : Alors, qu'est ce que ça fait ?
Anna : Quoi donc ?
Tom : D'être à cette place ?
Je perdis mon sourire.
Anna : Je suis désolée, tu sais.
Tom : Moi pas.

Il redescendit de la table, et vint s'asseoir sur moi à califourchon. Il sortit une barre de céréales au chocolat de sa poche, ouvrit l'emballage et m'en fit prendre une bouchée. Je le laissai faire sans protester, après tout, n’était-ce pas ce que j’avais fait avec lui pendant toute une semaine ?

Il fit exprès de me mettre du chocolat au coin de la bouche, je me léchai les lèvres rapidement, mais il s'approcha pour lécher ce qui restait. J’étais troublée par son contact, mais ce n’était pas désagréable. Je jetai un regard vers la porte de la salle avec appréhension.
Anna : Je ne crois pas qu'on ait le droit de faire ça ici.
Tom : T'inquiètes, je me suis arrangé.

Un grand sourire malicieux était écrit partout sur son visage, comme sur le mien.

lol..... mais dans mon autre fanfic (Sur les routes...), va falloir que j'écrive un truc avec Bill, ça va être dur... je n'ai pas tellement d'inspiration... je n'imagine jamais Bill comme ça... alors que Tom tout le temps... lol..... et encore plus depuis ces photos de la plage de L.A. ))

Exactement Enfin quand je vois Bill sur scène, ou certains regards sur des photos, je le trouve quand même assez sex des fois... et à d'autres moments, il est tellement juvénile, tout choupinou, qu'il fait ressortir mon instinct maternel... lol... bref, no comment... et on est HS en plus....

elle etait super ta fanfiction
j'ai adoré la lire
apres lecture impossible de nous refroidir avec elodie
oh lala le coup de la chaise avec TOM....

Merci lilie, je suis contente que ça t'es plu. C'est une histoire que j'ai imaginée un soir et que j'ai écrite entièrement le lendemain en une seule journée, c'est pour ça qu'elle n'est pas très longue et que je ne décris pas beaucoup mes personnages ou les lieux pour aller droit au but.

Et le coup de la chaise... le gros trip... lol... au début je me disais : ça sera la première histoire sans scène de sexe... et puis non...

bon bien maintenant que t'es bien lancé et que t'as plein de fans va falloir nous en ecrire d'autre des petites histoires bien croustillantes :--)