J'me lance ^^
Chapitre 1 :
Journée banale. Levé,
lycée, manger, étudier, rentrer… Rentrer… Le meilleur moment de la
journée : quand je rentre chez moi ! Je me sens bien d’un seul coup,
je veux évacuer tout mon stress. Tout oublier… Ne plus penser aux prises de
têtes, aux profs chiants, aux cours ennuyeux, à ces examens stupides que j’ai
jamais eu envie de passer. Je rentre. Je vais le faire ou pas ? J’ai
envie, je n’ai pas envie…Si j’en ai envie… J’y ai pensé toute la journée, je
n’ai pensé qu’à ça toute la journée. Ce moment que j’aime et que je déteste
tout autant. Ce moment qui me rend heureuse mais malheureuse en même temps. Ce
moment où je suis partager entre l’envie et le refus. Finalement comme tous les
soirs, je rentre dans la cuisine, je me lave les mains et je commence ouvrir tous les placards, le frigo, et là je
prends tout ce que j’aime, je prends tout. J’ai mon petit rituel, je ne prends
jamais d’aliments qui auront du mal à sortir. Je commence et fini toujours par
la même chose. J’ai toujours les mêmes choses. Je sens que je ne peux plus rien
avaler, je n’ai rien savouré mais tant pis, je suis remplie je me sens
tellement bien… Mais j’ai ce sentiment de culpabilité, ce nœud dans le ventre.
Il faut qu’il parte sinon je vais me sentir mal trop longtemps… Je range tout,
pas une trace de mon acte ne doit paraître. Je nettoie. Je monte dans ma salle
de bains. Je regarde les toilettes. Je me dis que je ne devrais pas le faire,
je vais m’en vouloir, je ne vais pas y arriver mais cette force me pousse, je
ne peux pas la contrôler, elle me bat à chaque fois, moi qui me croyait
pourtant forte. Elle me pousse à le faire. J’enfonce donc mes doigts dans ma
gorge. Ca va très vite mais pourtant cela me paraît une éternité. Une fois fini
je me sens vide, ce sentiment me reprend et je me sens si mal… Encore plus mal
qu’avant. J’étais pourtant si bien quand je mangeais… Je n’étais plus sur ce
monde… J’étais ailleurs.
Je lis un
livre. Ma mère rentre dans ma chambre et commence à m’engueuler :
« T’as encore manger tous les céréales ! » Blabla… « Je
vais tout cacher ! Tu n’arrêtes pas de grossir !» Elle ne sait
rien, je la provoques : « T’as raison ! Ca va tout
arranger ! » « De quoi tu parles ? » « Rien fous
moi la paix ! » Elle crois que je grossis. Elle est en plein
rêve ! Je ne grossis pas, je maigris ! Rien ne va plus loin que mon
estomac… Elle est tellement aveuglée par ses paquets de gâteaux et compagnie
qu’elle ne voit rien. Elle continue de m’engueuler, je ne l’écoute même pas, je
rêve, je pars ailleurs… Là où les gens me comprennent, là où je n‘ai aucun
problèmes… Il me faudrait quelqu’un, quelqu’un à qui je pourrais parler,
quelqu’un qui pourrait me sauver… Je ne suis jamais moi-même, je ne suis jamais
vraie…