Chapitre1: Quelque part ailleurs.
Je ne voulais entendre parler de rien. Absolument rien. Ma tête devait rester vide, ces gens allaient tout analyser. J'imposais un silence plus lourd encore qu'une pierre dans le véhicule familiale. Mon père, Marc Delboss conduisait, les yeux rivés sur la route. Ma mère Béatrice regardait par la fenêtre, surement à se demander quelle genre de fille je suis.
J'ai 17 ans, je m'appelle Pearl, je ne rêve que d'une chose: disparaitre. A mon âge, beaucoup se déteste, beaucoup se cherche. Un mal de vivre qui nous pousse au pire, qui fait crever de souffrance l'entourage.
Aujourd'hui, mes parents s'apprètent à me laisser entre les mains de médecins pour six mois. Mais ils ne m'auront pas.
La voiture se gara sur le parking de cet hospital.
_Nous y voilà. Chuchota ma mère, t'es fière de toi Pearl ?
_C'est pas moi qui me suis inscrite. J'ouvris rapidement la porte et sortis respirer l'air frais de cet hiver gelé. Mon père sortit mes valises du coffre et nous partîmes à l'acceuil. Mes parents discutaient avec le médecin et les infèrmières mais je n'écoutais pas. Je savais ce qu'ils disaient "aucun téléphone, aucine télé, aucun ordinateur, coupée du monde extérieur pendant six mois complets, les visites ne sont pas tolérées, aucun retour arrière possible."La voix enrouée ma mère accepta. Deriners papiers à signer, dernière accolade, ça y était, j'étais plongée dans un autre monde, loin de tout et de tous.
On m'enmena à ma chambre, une pièce sans style, sans gout, comme une centaine d'autres dans ce services. Règle numéro une: Démunir le/la malade de toute personalité. Mais ils ne m'auront pas, ce que je pense, ils ne le sauront jamais. Je rangeais mes affaires dans mon armoir quand une infirmière entra avec un jeune homme.
_Pearl, voici ton voisin de chambre, Bill. Ne vous habituez pas trop l'un à l'autre, dès qu'il y a de la place, on vous sépare. Elle partit, claquant la porte et la vérouillant.
_Je suppose qu'il faut que je te libère de la place pour tes fringues. Raillais-je
_Ce serait pratique, oui. Répondit-il sur le même ton
Je souria ironiquement et m'acharna à lui faire un minimum de place. Ceci fait, je m'asseyais sur mon lit pendant qu'il rangeait à son tour.
_Pourquoi t'es là ? Demandais-je
_Pourquoi j'y serais pas ?
_On t'as pas mit chez les fous pour rien toi...
Il soupira.
_Mais t'es qui toi ? Finit-il par dire d'un ton lasse
_Mon nom est Pearl.
_Super. Maintenant, Pearl, laisse moi tranquil.
Il jeta sa valise vide sous son lit et sortit de sa poche son iPod.
_Et mais c'est interdit ! M'exclamais-je
_Et alors ? Les limites sont faites pour être franchies.
_T'écoute quoi ?
_Pour l'instant rien, tu parles trop.
La soirée arriva vite. A 19h00 tappante, des blouses blanches apportèrent le repas du soir: Saussices purées, carottes râpées, tarte aux fraises.
_Bonne appétit. Dit il en souriant ironiquement.
A cet instant, je sus qu'il savait.
_Sinon, Pearl, à part tes os, tu as des passions ?