Je sais pas quoi diiiiiiire, à part que je suis contente parce que ça fait un bail que j'ai pas écrit, ça m'avait manquéééé.
A la base je sais pas pourquoi, j'étais en train de relire tous les commentaires postés sur mes anciens écrits (n'aime bien), parce que, je sais pas, je ne savais pas quoi faire, et puis, faut il une raison? Et puis je me suis prise à avoir relire mes écrits au passage, à retrouver ces écrits qui étaient nés de deux secondes d’inattention mentale, à regretter, à regretter, ces inspirations subites, que je couchais sur le papier, à vouloir, ouais, qu'elles reviennent. Et je ne sais pas, ce soir, j'avais envie d'écrire, ouais, d'un coup, je voulais les voir revenir, ces pensées subites, ces flashs d'inspiration. C'est toujours comme ça, quand j'écris, à la base, j'ai vu mes personnages. C'est comme ça, une image, ouais, qui apparait dans mes yeux, et ensuite, c'est comme si l'on m'expliquait l'historie, qu'elle se dessinait devant moi, s'expliquait à moi. Je me dis parfois, que je n'imagine rien, que je n'invente rien, que je ne fais qu'écrire, parce que toujours, c'est l'histoire qui se présente à moi, que je le veuille, ou non.
C'a été comme ça, ce soir. J'ai ouvert une page youtube, que j'avais dans mes favoris, et une image est venue. Puis une seconde. Et je m'y suis accrochée, et l'histoire est venue.
Et voilà.
~
Music
Tout était blanc, et doux.
Doux, et relaxant.
Relaxant, et apaisant.
Bill ne savait pas où il se trouvait.
Ni depuis quand.
Mais il s'en fichait.
C'était tellement bien..
C'était tellement doux..
Ses doigts effleuraient les touches du piano, doucement, patiemment, comme l'on le fait avec le corps d'une amante.
Il aimait cet instant.
Tout ce qui était mauvais s'évanouissait. Tout ce qui l'obscurcissait le quittait, le laissant pur, aussi immaculé que les touches de l'instrument qu'il effleurait.
Tom était vivant, lorsqu'il jouait du piano.
Il était délicieusement amorphe.
C'était comme dormir éveillé.
Tout était blanc, doux, et chaud.
Il ne pensait pas, il ne souffrait pas, il était, juste, bien.
C'était comme dormir, oui, sauf qu'il était éveillé. Il le savait.
Tom avait toujours du tenir bon.
Des deux jumeaux, c'était lui le roc. Le fort. Celui qui tenait bon face au vent, tandis que Bill s'agrippait à son dos.
C'était lui qui restait debout, malgré la douleur, malgré la tristesse, malgré tout. C'était lui qui soutenait Bill, c'était lui qui le protégeait.
C'était lui qui tenait Bill dans ses bras, jamais l'inverse. Il ne le voulait pas, il ne le pouvait pas. C'était juste, comme ça.
Mais Tom souffrait, même si c'était comme ça.
Mais Tom ne souffrait plus, lorsqu'il jouait du piano.
La bulle était quelque chose d'agréable. Bill le savait, même s'il n'avait pas la capacité de le penser.
Parfois, des sons venaient à lui.
Il ne savait pas ce que c'était.
Mais ce n'était pas agressif, il le sentait.
Ç’avait été si stupide.
Il avait cherché les coupables, remué ciel et terre, mais cela n'avait rien changé.
Il avait vérifié la sécurité, interrogé tout ceux qu'il avait pu trouver, mais le passé ne pouvait pas être changé.
Non.
Il la revoyait encore, et il savait que cette image resterait gravée en lui pour le restant de ses jours.
Celle de la lueur de folie dans ses yeux.
Celle de la fan qui se jetait sur eux, un couteau dans la main.
Gravée dans son esprit, comme la cicatrice qu'il avait sur le torse, vestige de son interposition entre elle et Bill.
Mais rien ne pourrait égaler la vision de Bill voyant son monde s'écrouler.
Il y avait un son.
C'était doux.
Il aimait bien.
Il devait savoir ce que c'était.
Leurs gardes du corps avaient maitrisé la jeune fille.
Tom n'avait qu'une égratignure.
Rien de grave.
Juste de la peur.
Mais le mal était fait.
Pas pour Tom.
Pas pour Georg.
Pas pour Gustav.
Non...
Pour Bill.
Bill, qui avait vu son monde s'écrouler.
Bill, qui se croyait en sécurité.
Bill, qui soudain voyait.
Il n'était pas en sécurité.
Il n'était pas immortel.
Mais surtout...
Tom ne l'était pas.
Bill devait savoir, devait trouver, devait rejoindre ce son. Il ne savait pas pourquoi, mais il le devait.
Ce son éveillait en lui un sentiment qu'il ne reconnaissait pas. Il ne comprenait pas. Mais il devait comprendre. Il devait le trouver.
Qu'est-ce que c'était, déjà?
Tom avait trainé Bill chez tous les médecins, tous les psychologues, tous les psychiatres qu'il avait pu trouver. Le verdict était toujours le même.
État de choc.
État de choc.
État de choc.
Bill était en état de choc.
Bill était submergé par la peur, Bill venait de voir son monde s'écrouler.
Alors Bill s'était retranché dans sa bulle, loin de ses peurs, loin du monde réel.
Loin de Tom.
Physiquement, Bill était toujours là. Il respirait, avait les yeux ouverts. Il était vivant, conscient.
Mentalement, il était loin.
C'était comme si l'âme de Bill, s'était envolée.
Il le connaissait, ce son, il le connaissait..
La seule chose à faire était de continuer comme avant, et d'attendre que Bill sorte de sa bulle. De multiplier les stimulations sensorielles.
Alors Tom avait fait comme si tout était normal, s'était occupé de Bill le mieux qu'il pouvait. Il vivait reclus avec lui.
Attendant patiemment que Bill se réveille.
Ce son était familier, il le savait..
Il lâcha l'instrument, et posa ses yeux sur la frêle silhouette assise à côté de lui.
Le son s'était évanoui, mais Bill avait compris. C'était du...
Les yeux noisettes le heurtèrent avec violence.
Bill le
regardait.
Pas ce regard vide qu'il ne connaissait maintenant que trop bien.
Non.
Bill le fixait.
Bill était réveillé.
Tom.
Les yeux fous.
Le couteau.
Tom.
Le sang.
La peur.
Plus en sécurité.
Tomi.
Mourir.
Peur.
Mais Tomi.
Là.
Vivant.
Vivant?
- Tomi? Pas mort? croassa une voix rauque.
- N-non.. Billou.. Non..
Bill est revenu, Bill parle..
- Pas mort?
- Non, Billou, pas mort. Je suis là. Je ne partirai pas. Je suis là...
- Vivant..
- Oui, vivant, vivant.
Tomi ne partirait plus.
- Piano?
Bill se blottit contre son frère.
- Encore...
THE END
La première image qui m'est venue, est celle de Tom jouant du piano.
La seconde, celle du visage de Bill, du regarde de Bill, réveillé.
Sur ce je poste et je vais me pieuter, écrire me prend toute mon énergie. Bande de vampiiiires!
*tapote la tête des twins*
Ah, et la page que j'ai lue sur les états de choc, a.k.a syndrome post-traumatique. J'ai interprêté le choc de Bill à ma sauce, je ne sais pas si le fait de se retrancher ainsi dans une bulle comme je l'ai décrite est possible - mais ça me semblait vraisemblable.