Chapitre 18
Point de vue de Bill.
Ashley ouvra ses grands yeux bleus émerveillés et un sourire timide se dessina sur ses lèvres. Je lui caressai ses longs cheveux bruns sans quitter son regard limpide. Elle était belle. Tellement belle. Jamais je n'avais rencontré une femme avec autant de charme.
Mais elle était jeune. Trop jeune. Elle avait encore tellement de choses à découvrir. Et je lui bousillerais la vie ? La mienne n'était pas assez minable, il fallait que je détruise celle des autres ?
Non. Je lui laisserais le choix. Si elle ne veut pas de moi, j'encasserai. Je ne m'approcherai plus d'elle. Pour son bien et, pour le mien.
Si elle m'aime, alors tout sera différent. On se cachera s'il le faut. Mais on sera ensemble. Je n'hésiterai pas une seconde à tout risquer pour que cet amour dure.
« Tu... c'est vrai ? »
J'échappais un rire et posais une main sur sa joue. « Oui. Depuis toujours. » lui susurrais-je avant de m'emparer de ses lèvres douces.
Elle recula et posa un doigt sur ma bouche.
« Depuis toujours ? »
« Oui. »
« Genre ? »
« Genre dès que t'as franchi la porte de ma classe. »
« Oh ! Quel romantique ! » s'esclaffa t-elle en éclatant de rire.
Je ris à mon tour avant qu'elle ne me pousse sur le lit et qu'elle ne se mette à califourchon sur moi.
Oh p*tain. Elle était nue, avec seulement une serviette lui couvrant le corps, et était appuyée sur mon sexe. Et moi, j'étais en caleçon. Qui, dans cette situation, ne se sauterait pas dessus ? Nous, apparemment.
Elle se pencha sur mon visage.
« Je n'ai jamais osé me l'avouer, et je te le dis aujourd'hui, je te trouve juste trop sexy avec ce maquillage. »
J'haussai un sourcil. « Sérieusement ? »
« Oui. » murmura t-elle, à quelques centimètres de mes lèvres.
Je la vis soudainement se crisper lorsqu'un bruit dans le couloir parvint à nos oreilles. Elle resta sans bouger, le souffle court, juste au dessus de moi, et me fixait d'un air paniqué.
Je lui caressa le cou pour la rassurer.
« T'as fermé à clé. » chuchotais-je assez bas pour qu'elle soit la seule à l'entendre.
« Ah ? » Je lui souris. « Ah mais oui, j'suis vraiment conne.. »
« Chuut. C'est pas vrai. »
Alors que je tentais pour la seconde fois de l'embrasser, quelqu'un toqua à la porte et nous sursautâmes.
Il eut un court silence durant lequel Ashley ne sut pas quoi dire et me regardait, prête cette fois-ci à éclater de rire.
« Ashley, tout va bien ? »
« Heeuu... » Elle pouffa et porta immédiatement sa main à sa bouche. « Ouais, ouais, tout va bien. »
« Bill est avec toi ? »
J'échangeais avec elle un regard malicieux. « Non. Je croyais qu'il était avec toi, moi. Et puis, je m'en fiche. »
« Parce que, tout à l'heure, on vous a trouvé en posture délicate et je pensais que... »
« Papa ! Je sais pas où il est, donc si tu pouvais me laisser. »
« Bon... Tu descendras pour le gateau ? »
« Je vais voir. »
Les pas s'éloignèrent et je soupirais de soulagement tandis qu'elle s'empêchait de rire à nouveau.
« On est tarés de faire ça... »
« Mais nan ! C'était drôle. » dit-elle d'une voix enjouée avant de m'embrasser violemment.
[…]
« Andreas, s'il te plaît. Je peux pas descendre en froc devant tout le monde pour aller chercher mes fringues. Faut que tu viennes me chercher. »
« Mais mec, comment t'as fait pour te mettre dans une m*rde pareille ? »
« Je te raconterai. Je peux pas passer la nuit là bas, Éric va me tuer. Passe discret derrière la maison et je te rejoindrai. T'as qu'à prendre ma deuxième bagnole, les clés sont rangés dans le tiroir de mon bureau. »
« OMG, ça va être comique je le sens. »
« Ta gueule. »Je rendis le portable à Ashley et la prit dans mes bras.
« Haaan, qu'est-ce que tu vas me manquer. » dis-je tout-en humant la délicate odeur qui se dégageait d'elle.
« Toute la journée de demain sans te voir. Vais-je survivre ? »
« Toi, oui, sûrement pas moi ! »
Fin du point de vue de Bill.