[FanFic inachevée] L'Internat

C'est la première fic que j'écris. J'espère qu'elle vous plaira^^


Chapitre 1 :



Je regardais par la vitre de la voiture, perdu dans mes pensées je ne disais pas un seul mot et me contentais de regarder les arbres qui défilaient. Je me sentais tellement perdu, tellement abandonné de tous. Comment ma propre mère pouvait-elle me faire ça ? Pourquoi a-t-elle pris une décision qui me rend à ce point malheureux ? Elle se tenait à côté de moi, conduisant prudemment sur la chaussée assez glissante à cause de la neige. Je savais qu’on se rapprochait de la destination et mon cœur se serait encore plus à cette idée. Ma mère me dit à ce moment :

-Ce n’est plus très loin maintenant, on y sera dans un quart d’heure tout au plus

Je fermai les yeux de douleur, je sentais que je m’éloignais de plus en plus de lui. Je ne sais pas comment j’arriverais à survivre s’il se trouve si loin de moi. C’était comme si on m’arrachait la moitié de mon âme, déchirant mon cœur et transperçant mon corps tout entier. Il avait toujours été là pour moi, il m’avait toujours soutenu, toujours aidé et protégé. Sans lui, j’étais faible, j’avais peur. Je voulais tellement que Tom soit là, qu’il me rassure en me certifiant qu’il ne me quittera jamais, qu’on sera à jamais ensemble et qu’il sera toujours là pour moi. Cependant ce ne sera plus possible car des kilomètres allaient nous séparer. J’essuyai de ma main mes yeux humides et les tournai vers ma mère en lui demandant :

-Pourquoi ? Pourquoi me fais-tu ça ?

Elle soupira puis me répondit :

-Tu sais bien que je n’ai pas fais cela pas plaisir. Tu connais les raisons pour lesquelles je fais ce choix, Bill.

Elle m’avait déjà expliqué pourquoi elle m’envoyait dans cet internat, mais je sais qu’elle aurait pu faire un autre choix que celui-la.

-Saint-Jient est un bon internat, il a une bonne réputation, ce sera un endroit parfait pour te faire mûrir, surtout après l’accident à Reilig. Tu peux avoir de la chance que Saint-Jient ait bien voulu t’accepter alors que tu avais été renvoyé de ton ancienne école.

- Ce n’est pas de ma faute ce qui s’est passé à Reilig !

Bon c’est vrai que j’y étais un peu pour quelque chose, mais je n’étais pas le seul coupable. Moi et Tom on avait préparé une petite blague pour la fête de Noël de l’école, mais elle avait assez mal tournée, et le directeur a fini par croire que j’avais voulu mettre le feu à l’école, ce qui n’était pas du tout vrai ! On voulait faire un petit feu artifice dans la cours de récré et un prof m’a vu pendant que Tom allait chercher un briquet. Et on m’a renvoyé.



Quelques minutes plus tard ma mère m’annonça qu’on était arrivé. Je jetai un coup d’œil dehors et je vis l’internat : c’était un immense bâtiment tout vieux, assez lugubre, qui devait faire 7 étages. Lorsqu’on fut sorti de la voiture, ma mère sonna à la porte et un vieil homme nous fit entrer. Puis lorsqu’on lui dit qu’on avait rendez-vous avec le directeur, il nous indiqua par où aller puis il s’éloigna. Il n’y avait personne dans les couloirs, tandis qu’on avançait peu à peu. On trouva le bureau du directeur qui nous fit entrer. Il s’appelait M. Kert, c’était un homme âgé de 55 ans environ, assez grand, très classique portant des petites lunettes carrées. Il nous fit asseoir en face de lui, et dit :

-Mon internat est une école de jeunes hommes bien élévés, nous avons rarement des problèmes avec eux, j’espère donc qu’il en sera de même avec votre fils Bill. Je sais ce qui s’est passé dans son ancienne école, mais le catholicisme de cette école aidera sûrement Bill à trouver sa voie.

M*rde, ils veulent me faire devenir…prêtre ? Mais non c’est juste une école très catholique c’est tout, me rassurai-je mentalement.

Il nous expliquait ensuite les cours que j’allais avoir, les chambres, les sorties… Je n’écoutais que d’une oreille, mais après il se tourna vers moi, me dévisageant de la tête aux pieds, puis dit :

-Il y a quand même un petit problème qui se pose. Le style de votre fils est assez … disons extraverti. Ses cheveux et ses vêtements ne sont pas fort appréciés dans cette école.

Qu’est-ce qu’elle a ma tenue ? J’étais comme d’habitude, mes cheveux étaient noirs avec des mèches blanches et relevés en l’air pour former comme des piques sur ma tête, j’avais du noirs autour des mes yeux, des colliers, des chaînes, un T-shirt avec une tête de mort, une veste noir au-dessus, et du vernis noirs. Dans mon autre école même si certains me regardaient de travers, on m’avait toujours laissé porter tout ce que je voulais. Je lui répondis naturellement que j’étais toujours comme ça et que je ne voulais pas changer de style.

Il soupira et me répondit que je devrais sûrement faire un effort. Il nous fit ensuite sortir du bureau et m’amena à ma chambre que je devrais partager avec un autre. Ma mère m’apporta mes valises, me serra dans ses bras et me dit au revoir. Quand je vis sa voiture partir par la fenêtre, je commençai à déballer mes affaires et à les ranger, et je trouvai dans ma valise un petit sachet que je ne reconnaissais pas, il y avait un objet et une lettre de ma mère :



   Mon chéri,

J’espère que tu ne m’en veux pas trop. Tu trouveras dans le sac une webcame, Tom a une similaire. Vous pourrez alors continuer à communiquer aussi souvent que vous le souhaitez. Je t’aime

Maman





A ce moment la porte de la chambre s’ouvrit. C’était jeune de mon âge aux cheveux roux coupés court. Il portait de grosses lunettes rondes et noires et  il était vêtu d’une chemise blanche avec un pull bleu marine en V et d’un pantalon de la même couleur avec des mocassins. Quand il me vit il s’immobilisa comme pétrifié et me dit :

-Qui es-tu et qu’est ce que tu fais dans ma chambre ???

Je lui fis un immense sourire (comme je sais si bien le faire) et lui répondit :

-Bonjour, je m’appelle Bill, je suis nouveau et on partage la même chambre !

-Quoi ?! C’est une blague ?

-Euh… Non je m’appelle Bill Kaulitz et toi ? demandai-je toujours avec un grand sourire.

-Je ne veux pas partager ma chambre avec quelqu’un !

-Oh, mais je ne vais pas te déranger, tu ne verras même pas que je suis là !

-Je vais parler au directeur, car il doit y avoir un problème, dit-il en partant.
Il n’a pas l’air sympathique celui-là, mais bon je dois me faire des idées, je suis sûr que tout à l’heure il sera super gentil avec moi. Je regardai mon horaire des cours et vis que je devais me rendre à mon cours de math. Ce soir je pourrais parler avec Tom et le voir grâce à la webcame, je suis sûr qu’il va trouver une solution pour qu’on ne soit plus séparé. Rien que cette pensée me redonna le sourire et je sortis dans les couloirs pour chercher la classe de mathématique.

Hey! Première lectrice apparemment et j'aime beaucoup

J'adore <3
La suite s'il te plait ^^

Youhou! J'ai deux lectrices <3!! Merci beaucoup!
Je ferai une suite demain si j'ai le temps!
mais pourquoi mon écriture est aussi petite dans mon premier post

Peut-être qu'elle est petite, mais on l'a lu jusqu'au bout :p
Vivement la suite <3

Chapitre 2:

Je frappai à la porte de classe et une voix féminine me dit d'entrer. J'ouvris la porte et marmonnai un "Bonjour". Apparemment le cours avait déjà commencé, le professeur de mathématique était une femme âgée, aux cheveux gris relevés en chignon, elle était vêtue d'un tailleur bleu, son expression sévère était accentuée par ses yeux perçants ainsi que ses lèvres fines. Tous me regardaient avec une expression d'ahurissement. Le professeur, jeta un coup d'oeil à l'horloge au-dessus des murs puis prononça d'une voix aigue:
-Tu es en retard
Un peu déconcerté je lui bafouillai que j'étais désolé, mais que j'étais nouveau et que je venais d'arriver.
-Ah oui le nouveau... Bill Kaulitz si je ne m'abuse?
-C'est exact.
Elle ouvrit son sac et y sorti une feuille qu'elle me tendit. Je la pris maladroitement et lus le titre: "Test de niveau sur les connaissances mathématiques".
-Je souhaiterais que tu fasses cette interrogation durant cette heure de cours. De ce fait je pourrais me faire une idée de ton niveau actuel et je pourrais savoir si tu es apte à suivre mon cours. Tu peux t'installer sur le banc au fond de la classe. Et, petite précision, pour réaliser ce test, l'utilisation de la calculatrice est strictement interdite.
Merci pour l'accueil! Pas un seul :"Bienvenue Bill!" ou "Présente-toi, on aimerait te connaître!". A la place on me donne une interro et on m'annonce en outre que si je la rate, je ne pourrais peut-être pas suivre son cours. Je me dirigeai néanmoins vers la place indiquée et m'y assis, je prend un stylo et je commence à parcourir les questions. Je me dis que cela ne peut pas être très difficile, c'est uniquement des rappels. Mais bon, ça a toujours été Tom, le boss en math, moi je préfère largement les matières comme l'Allemand ou bien encore l'Histoire. Oh Tom, il me manque tellement... Mon coeur me serrait à sa pensée. J'étais certain qu'à ce moment il était en train de penser à moi (enfin je l'espère!), je devais lui manquer. Tom devait soit être en train de pleurer mon absence (j'imagine Tom dans sa chambre, versant toutes les larmes de son corps en regardant une photo de moi.) soit il cherche un moyen de me faire revenir à la maison. Enfin maintenant je dois me concentrer sur mon test, tout va bien aller. 1ère question: Dessine dans un repère le logarithme de 2 en base de 3, ainsi que l'exponentielle 4 exposant X, en indiquant les conditions d'existence.
OH MEIN GOD! Logarithmes, exponentielles, mais qu'est-ce que c'est?? Ce n'est pas grave, je passe à la question 2: Problème d'optimisation. Heu... j'ai jamais aimé les problèmes, tant pis je passe. Je jetai discrètement un regard aux autres élèves, ils étaient tous concentrés par le cours. On aurait pu croire qu'ils portaient un uniforme tellement leur genre était si semblable les uns aux autres. Je poussai un soupire et essayai de mon mieux de répondre aux questions de mon test. Lorsque la sonnerie retentit, j'avais rempli la moitié. Après l'avoir rendu au professeur, je lui signaler que je n'avais jamais appris les logarithmes et tout ça dans mon ancienne école.
-Tu aurais dû apprendre cela l'année passée normalement. Il faudrait que tu rattrapes ton retard assez rapidement. Tu pourrais demander à un camarade de ta classe de te donner des cours particuliers. J'arrangerai cela pour le prochain cours.
Je la remercie, finalement elle était assez gentille. Elle m'annonça que je devais me rendre à la messe de rentrée, elle m'indique le chemin pour la chapelle puis elle s'éloigna. Cette fois-ci j'essayai de me dépêcher pour ne pas arriver en retard. Mieux fallait ne pas me faire trop remarqué (avec ma coiffure c'était pas trop facile, mais essayons quand même). Arrivé à la chapelle, je m'assis dans la rangée du milieu. Il y avait une trentaine d'élèves, ils étaient tous en même année que moi. Je reconnus le petit roux, mon compagnon de chambre. Celui-ci leva les yeux vers moi et je lui fis un signe de la main auquel il ne répondit pas. Le prêtre arriva et les élève se levèrent. Celui-ci fit un discours, lut des passages des Evangiles, puis on commença les prières. J'ai toujours respecté la religion de chacun, mais je n'ai jamais été très croyant. Si Tom me voyait, qu'est-ce qu'il se moquerait de moi en ce moment... Surtout que je devais faire tache parmi tous ces intellos très classique et assez BCBG. Les prières finies, le prêtre annonça que les élèves allaient devoir chanter ensemble un chant intitulé "Dieu Tout-Puissant". Debout, tous les élèves, excepté moi, entonnèrent le chant, qu'ils connaissaient par coeur. Essayons de ne pas me faire remarquer. Je regardai discrètement sur les côtés, cherchant une quelconque aide, quelqu'un avait peut-être les paroles. Par malchance le prêtre tourna son regard vers moi et me regarda d'un air soupçonneux. J'évitai son regard et commençai à balancer mon bras droit au rythme du chant et je bougeai mes lèvres pour faire croire que je chantais. J'avais l'impression d'être atterri dans "Les Choristes". Le prêtre demanda soudainement d'arrêter la musique, puis il pointa son doigt vers moi et dit:
-Le jeune homme au milieu, pourquoi ne chante-tu pas?
Je regardai derrière moi espérant qu'il parlait à celui derrière moi mais le prêtre continua
-Oui toi, avec les cheveux en l'air.
Aucun doute c'est de moi qu'il parle. Tous les regards se tournèrent vers moi. Mode discrétion pas terrible.
-Je suis désolé Monsieur...euh... non je veux dire mon Père, mais euh... je suis nouveau et je ne connais pas le chant.
-Quel est ton nom mon enfant?
-Bill Kaulitz
-Je souhaiterais, Bill, que tu apprennes ce chant pour la prochaine fois.
J'acquiesçai de la tête. La messe se termina rapidement et on fut autorisé (à mon grand soulagement) de rejoindre nos chambre avant le dîner. Le petit roux n'était pas dans la chambre quand j'y entrai, et cela me convenait parfaitement, je pourrais donc parler avec Tom sans être dérangé. Je pris mon ordinateur portable sur mes genoux et j'y connectai ma nouvelle webcame. Tom était connecté sur MSN, j'ouvris la page de discussion et je pus voir Tom sur mon écran. Rien que de le voir là assis dans sa chambre, me redonnait le sourire, je sentais débarrasser d'un poids sur mon coeur.
-Oh Tom! Je suis si content de te voir! Tu me manques tant, tu ne peux pas savoir à quel point!
-Toi aussi tu me manques pti frère. Allez, raconte-moi tout. C'est comment là-bas?
-C'est horrible! Celui avec qui je partage ma chambre est désagréable, j'ai eu une interro de math et j'ai dû faire semblant de chanter un chant de messe qui m'était entièrement inconnu et...
-Attends.. t'as.. t'as chanté un chant de messe??!! OMG ça c'est vraiment trop fort. HAHAHA Bill qui chante un chant de messe!! J'aurais donné n'importe quoi pour voir ça
Tom rigolait tellement qu'il n'arrivait plus à articuler un seul mot
-Arrête de rigoler, ce n'est pas drôle!
-Oh que si! Dis, t'aurais pas une vidéo de cette messe que je puisse la mettre sur mon blog?
-Même pas en rêve, répliquai-je. Tiens Tom, pourquoi t'es en sous-vêtements?
-Oh ça... euh.. oui enfin, j'avais quelque chose à faire, disons, que je me suis occupé à ma façon.
Mais qu'est-ce qu'il me raconte? Soudain j'entendis une voix féminine qui ne s'élevait pas loin de la porte de la chambre de Tom
-Tom, avec qui parle-tu, demandait-elle
Je remarquai ensuite le lit défait et quelques vêtements éparpillés par terre. Furieux, j'interrogeai Tom:
-Ne me dis pas que tu viens de coucher avec une fille?
Tom gêné bafouilla:
-Ecoute, bill, je m'ennuyais sans toi, fallais bien que je me distraie et...
-Je vois que je ne te manque pas du tout et que tu te débrouilles très bien sans moi, le coupai-je au bord des larmes.
-Mais bien sûr que non Bill, pas du tout, c'est juste que je...je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'on soit séparé toi et moi, cela me rend fou et...
Une fille en sous-vêtements apparue dans la chambre de Tom et celui-ci furibond s'exclama:
-Fanny, prends tes vêtements et rentre chez toi!
-Hein? Mais pourquoi?
-C'est bon, on a fini, tu n'es plus utile, tu peux rentrer chez toi maintenant.
Assez contrariée, celle-ci pris ses vêtements et sans alla. Tom claqua la porte derrière elle puis revint devant son ordinateur
-Bill, je t'en supplie, ne m'en veux pas, car rien n'est pire que quand tu es fâché sur moi et ...
-Non, je ne t'en veux pas. Je... je t'aime trop pour t'en vouloir de quoi que se soit. Ah la cloche sonne, je dois aller manger. On se reparle demain?
-Bien sûr
J'éteignis mon portable et pris la direction du réfectoire.

Nouvelle lectrice =)
Très bon début de fic' !
Hate de lire la suite !

Merci Karo!
J'ai posté la suite au-dessus

<3
La suite s'il te plait *O*

super début ca m'intrigue ! :O
I want to have la suite XD

Merci Katherine!^^
Voilà la suite!

Chapitre 3:


Le réfectoire était une immense salle composée de 5 rangées de table dont une était occupée par les professeurs. Les élèves faisaient la file pour être servi par la cuisinière. Rapidement je pris un plateau et me plaçai dans la file. Quand ce fut mon tour, elle me demanda ce que je désirais. Je regardai les différents aliments qu’elle me montrait: il y avait du poisson, de la viande, de la salade, des aubergines et du riz (qui étaient tellement cuits, qu’on aurait pu croire que c’était de la purée)

-Euh, je vais prendre de la salade.

-Tu prends de la viande ou le poisson pour accompagner la salade ?

-Aucun des deux, je suis végétarien

-Prends des aubergines au moins ! insista-t-elle

-Non merci, mais j’ai horreur de cela.

Elle me tendit mon assiette de salade à contrecœur. Je la remerciai et m’éloignai, prenant au passage une bouteille d’eau. Avec qui allais-je dîner à présent, me demandai-je en survolant les tables du regards. Je ne reconnaissais personne à ces tables. Je voulus me retourner pour regarder de l’autre côté mais sans faire exprès je bousculai quelqu’un qui se trouvait derrière moi, faisant presque tomber son plateau.

-Hey doucement, me dit-il

-Oh, je suis désolé, je n’ai pas fais exprès.

Il me sourit et me dit que ce n’était rien. Il avait environ ma taille, ses cheveux brun clair tombaient sur ses larges épaules. Ses yeux verts pétillants me fixaient d’un air amusé.

-C’est bien toi le nouveau qui est arrivé aujourd’hui ?

-Oui c’est moi !

-Madame Oernen, le prof de math, m’a parlé à l’instant, elle m’a expliqué que tu avais des difficultés en math et que tu cherchais une personne qui puisse t’aider. Si tu es d’accord, je me ferais un plaisir de t’aider dans cette matière.

-C’est vraiment gentil de ta part, évidemment que j’accepte, lui répondis-je avec un sourire reconnaissant.

-Parfait ! Mais viens manger avec nous, ajouta-t-il en désignant ses copains derrière lui, ça ne doit pas être facile d’être le petit nouveau de l’internat.

Derrière lui se tenaient en effet deux garçons, un avec des cheveux noirs jais, petit en taille et très maigrichon, tandis que l’autre était très grand, aux cheveux blonds et yeux noisettes et assez baraqué. J’étais ravi de rencontrer enfin des gens sympa. Je les suivis et m’installai en face d’eux. Celui qui allait m’aider en math désigna ses copains assis de part et d’autre de celui-ci

-Alors, lui il s’appelle Lionel Mazter (c’était le petit aux cheveux noirs), l’autre c’est Nate Quazs et moi je m’appelle Georg Listing.

-Enchanté ! Moi je m’appelle Bill Kaulitz !

-Tu vas manger que ça ? demanda Georg en désignant mon assiette. Faut pas que tu deviennes anorexique !

-Non ! Mais je n’ai pas très faim, et j’ai beaucoup mangé ce midi, mentis-je

Nate se tourna vers moi et me demanda avec un sourire moqueur

-Je me posais la question depuis tout à l’heure, euh… Pourquoi t’es habillé comme ça ? Et tes cheveux et ton maquillage c’est normal ou bien t’as été à une fête déguisée avant d’arriver ici ?

-Depuis que je suis en primaire, je me maquille et m’habille comme ça. J’aime beaucoup mon style et je ne veux pas le changer.

J’avais l’habitude qu’on me questionne sur ma tenue, ça ne me dérangeait plus maintenant, je m’étais lassé d’expliquer à tout le monde pourquoi j’étais comme ça. Ce que je ne supportais pas par contre, c’est que ce Nate continue à me fixer avec ce petit sourire aux lèvres, cela me mettait mal à l’aise.

-Moi j’ai toujours admiré les gens qui affichaient leur propre personnalité à travers les vêtements, ajouta Georg. Ceux qui ont leur propre style sont souvent des gens plus intéressants et beaucoup plus originaux que les autres.

Je lui fis un beau sourire. C’était rare que quelqu’un que je connaissais à peine prenne ma défense comme ça. Auparavant ça a toujours été Tom qui me défendait ou répondait à ma place quand on se moquait de mon style. Il n’a jamais supporté qu’on me critique et m’a toujours vengé. Il faudrait que j’arrête de penser à lui car cela me red trop déprimé et mélancolique. Je voulais tellement qu’il soit là à mes côtés. On aurait jamais dû être séparé, nous avons besoin l’un de l’autre constamment. Georg commença à me raconter qu’il était à l’internat depuis qu’il avait 12 ans, ses parents étaient croyants et vu que leurs métiers les faisaient beaucoup voyagé, ils avaient placé leur fils en internat. Je lui expliquai à mon tour, les raisons pour lesquelles je me trouvais ici : je lui parlai de l’accident dans mon ancienne école, de la décision de ma mère, ainsi qu’à la séparation avec mon frère jumeau Tom.

-Ca doit être génial d’être jumeau ! s’exclama soudain Lionel. Mais c’est pas trop dur pour vous cette…séparation ?

-Si, beaucoup, murmurai-je

Le mot était trop faible pour ce que je ressentais, mais parler de ça maintenant m’étais impossible, c’était encore trop douloureux. Heureusement il ne me questionna plus et changea de sujet. A la fin du repas on débarrassa nos plateaux. Georg me fixa rendez-vous demain midi pour mon premier cours de math. Tout à coup on entendit un plateau se renverser, des éclats de rire s’élevèrent autour de l’accident. Je me retournai et vit que Nate venait de faire tomber un élève dont le repas était à présent éparpillé par terre.

-Regarde où tu marches, microbe, lui cria Nate en s’esclaffant.

L’élève par terre était tout rouge, il avait les cheveux blonds platine, ses grosses lunettes noires encadraient son visage rond. Il était petit et assez enveloppé. Oh le pauvre, pensai-je tandis que celui-ci se relevait rapidement en ramassant les débris puis s’en alla la tête baissée. Nate continuait à rigoler en lui criant des insultes de loin. Je ne supportais pas des gens comme lui, il n’avait aucun respect pour personne. Georg avait l’air d’être un gars bien contrairement à Nate. La fatigue commençait à m’envahir, je n’avais qu’une envie : aller dormir. Je montai dans ma chambre et m’écroulai sur mon lit, couché sur le dos, je fermai les yeux. Mais qu’est-ce que j’ai fais pour atterrir ici, bon sang ! C’est un vrai cauchemar… Soudain la porte s’ouvrit et le petit roux, dont le prénom m’était encore inconnu entra. Je me redressai quand il m’adressa la parole :

-Bon, j’ai parlé au directeur, et il m’a dit qu’il n’y avait pas d’erreur, que je devais bien partager ma chambre avec toi. Même si je préfère être seul, je n’ai pas le choix, donc je te donne l’autorisation de rester.

-Super…marmonnai-je sarcastiquement.

-Oui mais essaye de ne pas faire trop de bruit, de ne pas étudier à haute voix, ni de mettre de la musique, ni de prendre mes affaires, ni de me déconcentrer quand j’étudie, car précision l’étude est ce qui est le plus important dans ma vie, donc je te prierai également de ne pas ronfler, ni de copier mes devoirs, ni…

-J’ai le droit de respirer ?

Il réfléchit une seconde puis dit :

-Euh… oui bon d’accord. Mais pas trop fort alors. Tu n’as pas d’asthme au moins ? car ça risque de me déranger quand j’étudie…

Levant les yeux au ciel, je descendis du lit, pris mon sac de douche et sorti de la chambre, avant de fermer la porte j’entendis le petit roux continuer :

-Ah et n’oublie pas de ne pas faire de bruit quand tu reviendras car…

Je claquai la porte l'interrompant. Pour qui il se prenait ce petit rouquin à la fin ? Cette chambre était autant la mienne que la sienne. Il n’a qu’à dire ce qu’il veut, de toute façon je ne vais plus rester ici très longtemps, je trouverai bien à moyen de m’enfuir… Les douches ainsi que les toilettes était à une dizaine de mètre de ma chambre. Il n’y avait personne d’autres dans la pièce. J’entrai dans une cabine et pris une douche chaude. J’y restai une bonne vingtaine de minutes. Quand j’eus fini, je m’enroulai de ma serviette blanche et sortit. Je n’étais plus seul à présent, j’entendais une voix qui venait des toilettes. Ou bien c’était quelqu’un qui parlait tout seul, on bien ils étaient plusieurs dans la même toilette, ce qui serait assez bizarre je trouve. Etant de nature assez curieuse, je m’approchai sur la pointe des pieds de la toilette. On aurait dit qu’il parlait au téléphone, la voix disait :

-…qu’il me faut absolument. Non je trouverais bien un moyen de faire rentrer ça à l’école. Fais-moi confiance. Je te laisse. Oui à bientôt.

En deux trois mouvements je me cachai derrière une porte de la douche. Je l’entendis sortir et se diriger vers la sortie, avant qu’il ne sorte j’entrouvris la porte de la douche et aperçus sa silhouette de derrière, il avait les cheveux blond platine. Mais oui, je le reconnais ! C’est le gars que Nate a poussé par terre tout à l’heure. Le pauvre, il était tout gêné ! Pourquoi téléphonait-il aux toilettes ? C’était sûrement pour discuter en paix, je le comprends, s’il a un camarade de chambre comme moi ! Je commençais à avoir froid, mes cheveux étaient mouillés et j’étais toujours en serviette. Je pris mes affaires et sortis de la douche. Quand je refermai la porte, je sursautai de stupeur. Le gars aux cheveux platine me fixait dans l’ombre à quelque mètre de moi. Les bras croisés, sans expression sur son visage, son regard furibond pourtant me transperçait. M*rde il me soupçonne certainement d’avoir espionné sa conversation. Un frisson me parcourut, je m’éloignai doucement dans l’autre direction pour revenir dans ma chambre. En marchant je me retournai et vis qu’il me fixait toujours. Je pressai le pas en le regardant, mais soudain je fonçai dans quelqu’un qui m’attrapa les épaules pour me tenir en équilibre. C’était Nate

-Tiens, tiens… c’est le petit nouveau que voilà. Et en petite tenue à ce que je vois

Je rougis de la tête aux pieds bafouillant quelque chose inintelligible. Je tournai la tête : le gars aux cheveux platine n’était plus là.

-Qu’est-ce que tu regardes ?

Nate avait toujours ses mains sur mes épaules nues. Cela commençait à devenir gênant.

-Rien ! Euh… je dois y aller, annonçai-je en me dégageant de son emprise.

Je n’était plus qu’un un mère de ma chambre, quand Nate m’interpella :

-Tu es très sexy comme ça.

Puis il s’éloigna en s’esclaffant. Toujours honteux, je fis semblant que je n’avais rien entendu et j’entrai dans ma chambre. Quelle journée ! soupirai-je. Je mis mon pyjama et avant de m’endormir je jetai un coup d’œil à une photo de Tom et moi qu’on avait prise à Noël et que j’avais déposé sur mon bureau. Je murmurai « Bonne nuit Tom », puis me couchai dans mon lit et m’endormis immédiatement.

Gott, j'adore <33
La suite s'il te plait :'D

Contente qu'elle te plaise Nelly! XD
La suite pour demain

Bah de rien ! =D

et continue j'aime encore autant ! :O

J'aime beaucoup !
Suite =)

Chapitre 4


J’ai vraiment mal dormi cette nuit. Je me suis réveillé au moins quatre fois à cause des ronflements du petit rouquin. Celui-ci parlait même en dormant ! Il était vraiment insupportable ! En outre, j’ai rêvé que Tom était blessé à mort et que je ne pouvais pas me rendre à ses côtés. Heureusement ce n’était qu’un cauchemar. A 6h40, je me levai donc, j’ouvris ma garde-robe et optai aujourd’hui pour un pantalon écossais et à débardeur noir. Pour mes cheveux, j’utilisai une bouteille de laque pour les avoir en hérisson. Je pris 10 minutes à me maquiller sous le regard ébahi de mon camarade de chambre. Celui-ci finit par me demander :

-Est-ce que ça plaît aux filles les gars qui se maquillent ?

-Euh… oui enfin je ne sais pas.

-Toi tu sors avec beaucoup de filles, insistait celui-ci.

-Non c’est plutôt mon frère qui a beaucoup de chance de ce côté. En ce qui me concerne je suis sorti avec 2 filles mais c’était en primaire et au début des humanités.

- Ce serait possible que tu demandes à ton frère sa technique, car j’ai l’impression que je ne les attire pas tellement.

Je laissai échapper un rire en lui promettant de le faire. Cette journée s’annonçait plutôt pas mal, le petit-déjeuner était bon, le professeur de géographie était malade, ce qui m’a permis de faire connaissance avec d’autres élèves. Même s’il y en avait encore quelques-uns qui me regardaient de travers, la plupart était sympa et m’aidait volontiers pour trouver une salle ou bien pour mettre mes cours en ordre. A l’heure du midi, je descendis au réfectoire, Georg devait me donner mon premier cours de math. Je le cherchai du regard mais il n’était sans doute pas encore arrivé. Je remarquai qu’au bout d’une table, le gars aux cheveux blond platine mangeait seul. Je me souvins de l’épisode de hier soir. Ok il m’avait fait peur, mais je suis convaincu que ce n’était pas son intention. Il devait être très timide et attendait certainement que quelqu’un d’aimable vienne faire connaissance avec lui. Eh bien ça sera moi ! Je pris mon courage à deux mains et me dirigeai vers lui. Quand j’arrivai près de celui-ci, il leva à peine ses yeux de son assiette. Je me lançai :

-Salut ! Je m’appelle Bill, je suis arrivé hier. Je peux m’asseoir ? demandai-je en désignant la place à côté de lui.

Aucune réponse. Tant pis je m’assois quand même. Je pris du pain et commençai à le beurrer tout en continuant à parler

-Tu sais j’ai vu hier ce que Nate t’a fait ! Il est vraiment débile ce gars, faut pas faire attention à lui ! Tu as des frères ou des sœurs ? Moi j’ai un frère jumeau Tom, on est les meilleurs amis du monde, mais maintenant il est loin, ça me rend assez triste mais heureusement on se parle sur l’ordinateur ! Aujourd’hui je n’ai pas eu cours de géographie, le prof était absent, et sinon toi tu…

Je tournai ma tête vers lui…. Mince, il n’était plus là. Ou était-il passé ? J’étais tellement en train de raconter ma vie que je n’avais pas remarqué qu’il s’en allait. Je me retournai et je le vis s’éloigner vers la porte. Je lui criai de loin :

-J’ai été content de discuter avec toi !

Il ne retourna pas. Ce n’est pas grave, du moment qu’il ne m’en veut plus d’avoir espionné sa conversation de hier soir. Je vais finir mon déjeuner seul alors… A ce moment Georg s’assit en face de moi, posant son plateau sur la table. Il me demanda si j’allais bien, tout souriant, je lui répondis que oui.

-Tu vois le gars avec qui tu parlais tout à l’heure ? me questionna-t-il en baissant la voix

-Le blond platine ?

-Oui. Ecoute, je vais te donner un conseil : Evite de t’approcher de lui. Je ne le connais pas personnellement, je l’avoue, mais mon instinct me dit qu’il n’est pas très net. Il ne m’inspire pas confiance et semble être une personne assez perturbée. Nate est un vrai crétin de le ridiculiser constamment, car il va finir par en avoir par-dessus la tête et ses réactions seront imprévisibles. Bref, fais-moi confiance, Gustav Schäfer n’est pas une personne fréquentable.

Assez déconcerté, je hochai la tête. Mes pensées se mêlaient dans ma tête, je voulais faire confiance à Georg et faire ce qu’il me demandait, à savoir ne plus m’approcher de Gustav. Je me souvins de ses yeux à la sortie des douches. Je frissonnai en repensant à son regard à glacer le sang. Cependant, j’avais pitié de lui, il n’avait pas d’amis, il était la risée de Nate, et je ne pense pas qu’il puisse être violent. Après tout il était peut-être juste malheureux ou trop seul.

-Prêt pour les logarithmes, Bill ? me demanda Georg interrompant mes pensées, en sortant son cours de math qu’il posa sur la table.

-Je n’ai pas trop le choix…

Il rigola et commença les explications. A la fin du cours, j’étais satisfait car j’avais compris la plus grande partie des explications. Avant de rejoindre nos classes il m’interpella :

-Moi et des copains on organise une petite soirée dans la cave, ce soir à 23h30. Tu peux venir si tu le souhaites.

-Une fête ? Oui ! Compte sur moi, je serai là ! m’exclamai-je en sautant de joie

-Parfait ! A ce soir alors ! me lança-t-il en souriant

J’étais tout excité ! Une super soirée ce soir, c’est ce que j’avais besoin pour me détendre et me changer les idées. Cette journée avait bien commencé et ce soir ce sera sans aucun doute super. Il fallait absolument que je raconte tout cela à Tom. Maintenant il était sans doute à l’école, j’attendrai qu’il soit rentré ! Il fallait aussi que je choisisse ma tenue pour ce soir. C’est sur ces pensées existentielles que je me dirigeai vers mon prochain cours.

Tout les cours se déroulèrent parfaitement à part le petit accident en sciences : on avait dû réaliser une expérience chimique qui était cotée pour le bulletin, mais lorsque je voulus rendre mon bocal ouvert contenant mon liquide chimique, je trébuchai et le liquide s’échappa du pot pour atterrir sur la chemise de mon professeur qui écarlate de fureur me mit zéro malgré mes plus sincères excuses. Les cours terminés, je montai dans ma chambre et je parlai avec Tom via mon ordinateur portable. Je lui racontai ma journée et la soirée à laquelle j’étais invité. Il me résuma la sienne : Ecole, ennui, maison, ennui. Je lui parlai de Georg, de Gustav, du petit rouquin et de Nate. Tom alla chercher nos chiens pour que je puisse leur dire bonjour à l’ordinateur. Eux aussi ils me manquaient. On discuta encore une heure, puis je descendis manger.

A la fin du repas, je revins dans ma chambre pour m’apprêter pour la soirée. Je choisis d’autres vêtements, je me recoiffai et me remaquillai. A 23h25 je sortis de ma chambre discrètement car normalement il était interdit de sortir des chambres après le couvre-feu. Je traversai les couloirs glauques sans croiser de surveillants, jusque dans la cave. La Celle-ci était une grande salle qu’on avait décorée pour la soirée, il y avait un bar où quelques élèves se tenant devant étaient déjà bourrés, il y avait de la musique et au milieu quelques élèves dansaient sur la musique. Tout autour étaient installés des tables rondes avec des sièges. A une d’entre elle se trouvait Georg qui me fit un signe. Je le rejoignis souriant et m’assied à côté de Lionel et en face de Georg. Malheureusement Nate était là. J’aurais préféré que Georg ne soit pas ami avec un type pareil, mais je ne pouvais pas lui dire quels amis il devait avoir non plus. Je décidai alors de ne pas faire trop attention à lui. Je bavardais gaiement avec Georg et Lionel. Ce dernier était arrivé à l’internat l’année passée seulement et ce qui lui manquait le plus disait-il c’est que l’internat de soit pas mixte.

-Pour toi, continua-t-il en désignant Georg, ce n’es pas trop grave car t’as une copine, mais pour les célibataires, c’est déprimant.

Georg me racontait qu’il était casé depuis 1 ans, mais qu’il ne pouvait la voir uniquement pendant les vacances à cause de la distance, mais heureusement ils se téléphonaient souvent. Nate qui montrait des signes d’ennui quand on discutait de ce sujet, se leva pour sortir fumer un clope, disait-il. Bon débarras, pensai-je. Je m’amusais bien et je fis la connaissance d’autres personnes. Tout se passait pour le mieux jusqu'au moment où Nate revint et s’écria :

-Regardez tous par ici, nous avons un invité surprise aujourd’hui. Il se cachait pas loin, peut-être veut-il participer à la fête.

Nate ricana et tira vers lui Gustav qui était derrière la porte.

-Oui, c’est mon pote Gustav qui est là ! continuait Nate

Certains commencèrent à pouffer de rire en voyant Nate tenir fermement Gustav qui tentait de se dégager. Nate l’emmena de force vers le milieu de la salle, puis lui prit ses lunettes

-Génial tes lunettes Gugus ! Dis, tu me les prêtes ? ricanait Nate

Gustav essaya de récupérer son bien, mais sa taille lui faisait défaut par rapport à Nate. Il réussit néanmoins à les récupérer, il essaya s’enfuir, mais il trébucha à cause de l’accroche-pied de Nate. Gustav s’étala tout le long de son corps tandis que des rires s’élevaient tout autour de lui. Il se releva et s’enfuit de la salle. Mon cœur se fendit à la vue de ce spectacle. Pauvre Gustav, il devait être bouleversé. Il fallait que je l’aide. A mon tour je me levai, sous le regard interrogateur de Georg, je lui dis que je revenais et courus rattraper Gustav. Je voulais essayer de l’aider du mieux que je pouvais, je pourrais me lier d’amitié avec lui. Ce matin ça n’avait pas marché, mais je pouvais toujours essayé une seconde fois. Il acceptera peut-être de me parler cette fois-ci. Je traversai les couloirs, espérant de le croiser. Je le vis ! Il était un peu plus loin et marchait rapidement.

-Hey Gustav ! l’interpellai-je

Il se retourna surpris, son regard brûlait de fureur.

-Si tu veux je peux t’aider, Nate est un vrai crétin, mais on peut discuter si tu veux bien.

Il s’avança avec une démarche décidée vers moi, il se rapprochait plus en plus tandis que je continuais :

-Je veux dire, si tu as besoin de quelqu’un, tu peux compter sur moi et…

BANG ! Je m’écroulai sous la force du coup, je l’avais à peine senti venir. Mon œil brûlant était douloureux. Il est dingue ??! Pourquoi m’a-t-il donné un coup de poing ? J’essayai de me relever mais Gustav m’enjamba, il mit ses mains sur mes épaules pour me tenir fermement allongé au sol

-Arrête, lui dis-je, lâche-moi

Il approcha son visage du mien, me tenant si fermement que je commençais à avoir mal. Il prononça d’une voix grave

-Ne t’avise plus jamais de me parler, ni de me suivre, ni même de m’approcher, est-ce assez clair ?

-Ou…oui, je…je suis désolé, articulai-je en gémissant de douleur

Il me lâcha enfin et s’éloigna, m’abandonnant à mon sort. Ma main sur mon œil endoloris, je restais assis seul dans le couloir.

Oh, j'aime, suite

Tu lis vite! je viens à peine de poster! XD
Ca me fait plaisir que t'aimes bien ma fic!
La suite peut-être ce soir

Dès que j'ai vu, je me suis précipité sur le topic XD
Oui je l'adore =)

Chapitre 5


Je revins dans ma chambre, ma main posée sur mon œil. Le petit rouquin était là, révisant sur son lit. Celui-ci m’interrogea à mon arrivée

-Bill, qu’est-ce qu’il a ton œil ?

Je retirai ma main dévoilant ainsi un magnifique œil au beurre noir

-Beurk, c’est horrible, qui t’as fait ça ?

-Gustav, murmurai-je en m’avançant vers mon miroir afin de voir moi-même les dégâts. Oh oui, c’était vraiment horrible et ça faisait affreusement mal. Mon œil droit était tout petit entouré de bleus noirs et violet et tout mon maquillage avait coulé de ce côté.

-C’est malin aussi, s’exclama le petit rouquin, pourquoi t’as été énervé Gustav ? Tu l’as ridiculisé de la même manière que Nate ? Ou bien tu l’as agressé physiquement en premier, et il s’est défendu ?

-Je ne l’ai ni agressé ni ennuyé, j’ai juste voulus qu’on soit ami, répondis-je tout penaud

-Ah oui ? Tiens… c’est bizarre alors…Oh, attends j’ai quelque chose qui pourrait t’aider, dit-il soudain en fouillant dans son sac. Voilà tiens. C’est une crème pour apaiser la douleur des bleus.

-Merci, murmurai-je en prenant le tube.

-Et au fait, pour info, je m’appelle David Asterky, au cas où tu voudrais savoir

J’appliquai la crème sur mon œil. Puis m’allongeai sur mon lit, je regardai mon réveil qui affichait 2h10. Je tournai ensuite la tête vers David et lui demandai :

-Tu étudies toujours jusque 2h10 ?

-Oh non, mais aujourd’hui je n’arrivais pas à dormir et je m’ennuyais alors j’ai étudié le chapitre suivant du cours de sciences. Mais maintenant que tu es là, on peut discuter !

-A vrai dire, je suis un peu fatigué et j’aimerais dormir… mais demain on pourra parler, si tu veux…

Déçu, David acquiesça. Qu’est-ce qui lui prenait d’être…sympa ? Enfin je n’allais pas me plaindre surtout avec la soirée que je venais de passer. J’aurai dû écouter Georg, mais comme d’habitude je n’en ai fait qu’à ma tête ! J’essayerai dorénavant d’être moins naïf, et de savoir mieux me défendre, surtout que Tom n’est plus là pour le faire à ma place. Il devait dormir à cette heure-ci, je voulais tellement lui parler, lui raconter ce qui c’était passé… Mais je ne voulais pas qu’il s’inquiète trop pour moi. Je l’appellerai demain matin avant d’aller en cours, me promis-je. Je mis rapidement mon pyjama, puis m’endormis.



Le lendemain, je me levai donc de bonne heure. Après m’être douché et habillé, je pris le temps le mettre une bonne couche de fond teint autour de mon œil afin de cacher les dégâts. Quand le résultat me plut assez bien, je pris mon portable et remarquai que Tom était heureusement connecté. Je jetai un coup d’œil à David, qui préparait ses affaires. Cela m’ennuyait un peu qu’il puisse entendre ma conversation, mais je n’avais pas trop le choix… J’ouvris la fenêtre de communication, et je vis Tom dans sa chambre préparant son sac d’école. Je l’appelai, et il rejoignit son ordinateur

-J’avais raison d’allumer mon PC dès mon réveil, me dit-il. Depuis que j’ai reçu cette webcame, je la laisse les trois quarts du temps allumé uniquement pour toi, t’as de la chance. Qu’est-ce que t’as à ton œil ?

-Rien, répondis-je

-Arrête de me mentir, Bill, si tu m’appelles c’est sûrement pour ça, non ? Dis-moi qui t’as fait ça ?

-Personne, persistai-je. Je…je suis tombé dans les escaliers et je…

-oui bien sûr… me coupa Tom. Ce petit jeu ne marche pas avec moi, Bill et tu le sais très bien

Vaincu j’avouai enfin :

-Oui bon d’accord, c’est vrai je mentais. Il y a eu une petite bagarre dans laquelle je me trouvais par accident et on m’a cogné… mais j’ai rendu le coup après bien sûr et il est encore plus arrangé que moi. Oh oui… il a eu très mal !

Tom haussa les sourcils

-Toi, t’as cogné quelqu’un ! Laisse-moi rire. Je parie qu’après qu’on t’ait frappé, tu es tombé par terre en gémissant, je me trompe ?

Comment il a deviné ? me demandai-je

- Non ce n’est pas vrai ! Je me suis défendu, continuai-je à mentir

-Je sais bien que c’est faux ! Tu n’as jamais su te défendre, ça a toujours été moi qui devais rendre les coups qu’on te donnait. Tu te laissais toujours faire, tu es vulnérable et faible quand je ne suis pas là. C’est pour cela que tu m’appelles maintenant et tous les jours, tu ne sais pas te débrouiller seul ! Voilà, avoue que sans moi tu es perdu.

Pourquoi était-il désagréable ? Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il réagisse comme ça. Blessé par ses parole je ripostai néanmoins :

-Tu te trompes ! Sache que je me débrouille très bien sans toi. Je n’ai pas du tout besoin de te parler tous les jours, je pourrais même rester des jours sans te parler ! Je ne t’appellerai plus désormais, j’ai d’autres amis après tout… J’y vais. Au revoir

-Bill, attends…

J’avais coupé la conversation. Je le déteste, pensai-je. C’était rare qu’on se dispute lui et moi, et quand ça arrivait, on se réconciliait généralement rapidement. Je n’aimais pas être fâché sur lui mais…pourquoi avait-il dit ça ? Ce qui m’énervait le plus dans tout cela, c’était que tout ce que Tom avait dit était vrai. Cela faisait maintenant trois jours qu’on était séparé, seulement 3 jours… j’avais plutôt l’impression que ça faisait 3 mois ! Par contre lui, il se débrouillait très bien sans moi, je trouvais même, qu’il était très bien, la séparation n’était pas du tout difficile pour lui. Apparemment c’était même un soulagement que je ne sois plus là… Etais-je un fardeau pour lui ? Est-ce que le l’aime plus qu’il ne m’aime ? C’était vraiment le genre de pensées que je devais avoir pour bien commencé ma journée ! Bon sang, je n’en pouvais plus, je voulais mourir… J’entendis la cloche sonner mais je n'avais pas la force d'aller en cours. David avant de sortir, s’inquiéta pour moi. Je lui dis que ça allait. J’étais un pitre menteur. Je pris ma tête entre les mains, je me maudissais d’être tant dépendant de Tom, pourquoi j’avais tant besoin de lui… Auparavant, j’ai toujours cru qu’il m’aimait même s’il me le disait moins souvent que moi, il a toujours eu plus de mal à exprimer ses sentiments que moi, enfin c’est ce que je pensais, mais maintenant je doute, s’il me trouvait trop ennuyant, trop chiant, trop collant ? Est-ce que je l’aimais trop… En tout cas maintenant je le haïssais. Je le détestais parce que je ne lui manquais pas. Des larmes me montaient aux yeux. NON, je ne devais pas pleurer. Je devais sortir, oui prendre l’air, c’est ça qu’il me fallait. Je me levai, ranger mon portable au fin fonds de ma valise, puis sortis de la chambre. Je ne devais cependant pas me faire prendre par un professeur ou un surveillant puisque j’étais en train de sécher les cours. Je fis donc attention en me promenant dans les couloirs, tachant de ne croiser personne. J’arrivai sans mal à la petite cour, c’était la première fois que je venais ici. C’était un bel endroit, la neige recouvrait encore le sol et les arbres. Il y avait quelques bancs où on avait enlevé la neige, je me couchai sur un d’eux, je fixai le ciel grisâtre, sorti mon ipod de ma poche, et ayant mis mes écouteurs, je fermai les yeux, laissant mon esprit vagabonder au son des chansons et enfouissant mon chagrin au fond de moi, ne pensant à plus rien d’autre que la musique. J’ai dû rester comme ça trois quarts d’heure ou bien une heure, je ne sais pas, mais un bruit de pas m’avais sorti de mon monde, et je rouvris les yeux. Je me redressai et quand j’aperçu qui était là, je sursautai de stupeur. C’était Gustav ! Celui-ci se trouvait à quelques mètres de moi. Je m’empressai de me relever et en prenant mes affaire je lui dis :

-Ne t’inquiète pas, j’allais partir !

Je m’apprêtais à quitter les lieux quand il me cria :

-Non, attends ne pars pas !

Je me retournai et lui répondit que c’était peut-être mieux que je parte.

-Non, reste, j’aimerais te parler une minute, insistais celui-ci

-Pourquoi ? Tu… tu ne veux pas me refrapper quand même ? demandai-je méfiant et terrifié à cette idée.

-Non, m’assurait-il, je souhaiterais justement m’excuser pour mon comportement de hier soir. Je comprends que tu m’en veuilles…

Il m’adressa un sourire timide. C’était la première fois, que je voyais un sourire se former sur son visage. Il voulait s’excuser ? Disait-il la vérité ou bien était-ce un piège ? J’étais toujours sur mes gardes et j’évitais de m’approcher trop près de lui. Par contre lui il fit un pas vers moi en continuant à parler :

-Je te jure, je m’en veux de t’avoir blessé, je croyais que tu étais ami avec Nate, donc je t’ai tout de suite jugé. Et hier, je n’avais pas passé une bonne journée alors j’ai pété un câble et ma colère est retombée sur toi. Je suis sincèrement désolé.

Il avait l’air sincère, non ? Que pouvais-je lui répondre ? J’optai pour le plus simple

-D’accord.

-Super, me répondit-il. Tu veux bien qu’on reste ensemble maintenant ici à discuter ?

-D’accord, répétai-je

Son comportement était imprévisible. Hier soir il était sur le point de me frapper à mort et maintenant il joue le gars sympa qui s’excuse et qui veut discuter avec moi… Bizarre. J’avoue que je le préfère maintenant, mais je n’étais toujours pas à l’aise avec lui, même quand il commença à me parler de cours, des professeurs, des banalités. C’était plus lui qui parlait, moi je me contentais de répondre brièvement à ses questions et d’acquiescer ce qu’il me disait. On parla environ une demi-heure, puis il sonna et avant de s’en aller Gustav me dit :

-Ca me fait plaisir que tu aies accepté de me parler.

J’hochai la tête et il partit. Je pris le chemin pour rejoindre ma chambre. La conversation avec Gustav avait été étrange, j’étais encore perturbé par ce qui s’était passé hier soir. Peut-être Gustav voulait-il simplement une deuxième… non une troisième chance. J’espère que je ne vais pas le regretter cette fois-ci, mais devrais-je pardonner Gustav et me lier d’amitié avec lieu? Ou bien mieux valait laisser une distance entre lui et moi… Je ne sais pas, on verra bien par la suite. Quand j’entrai dans ma chambre, je sursautai à nouveau. Nate était là, en train de regarder mes affaires. Il leva les yeux vers moi et me dis avec son éternel sourire moqueur :

-Où étais-tu passé Billou, je te cherchais…

Billou ?

-Qu’est-ce que tu fais dans ma chambre ? demandai-je soupçonneux

-Le directeur m’a envoyé te chercher, mais tu n’étais pas là alors j’ai attendu en regardant tes affaires.

Il pris la photo de Tom et moi à Noël qui était sur mon banc et m’interrogea :

-C’est qui celui-là

-Mon frère répondis-je en reprenant la photo

-Ah bon, répondit-il simplement

Heureusement il partit rapidement non sans un petit ricanement. Nate avait vraiment le don de me mettre mal à l’aise et de m’énerver. Content qu’il soit parti, je me demandais pourquoi le directeur voulait me voir.

Suite Laura =)

Ralala j'adore ta fiction laura !! Vivement la suite !!

Suite !

Je mets déjà la suite car dans le chapitre 6 il ne se passe pas grand chose même s'il était nécessaire! ^^

Chapitre 7


J’arrivai devant le bureau du directeur. Mon estomac criait famine, avec la succession des évènements je n’avais pas eu le temps de manger. Je frappai à la porte et on m’autorisa à entrer. J’avançais dans la pièce et je m’assis sur le siège en face de mon principal. Il voulais certainement me donner une retenue pour avoir sécher les cours, songeai-je, le voyant tourner des pages d’un gros classeur noir. Je regardais autour de moi, et inspectais la pièce lorsqu’ enfin le directeur leva les yeux vers moi :

-Alors Bill, comment se sont passés les cours depuis que tu es arrivé ?

-Bien, Monsieur.

-Et tu te plais dans mon école ? demanda-il.

Pas du tout, pensai-je.

-Plus ou moins, répondis-je néanmoins.

-C’est parfait…murmura celui-ci en levant de sa chaise.

Il contourna le bureau pour se poser devant moi, je levai les yeux vers lui et il continua

-Je t’ai fait venir dans mon bureau, car j’aimerais que tu participes à un projet. Je m’explique : Chaque année se déroule en janvier la Francy-fair. C’est si tu le souhaites la fête de l’école, et nous organisons pour l’occasion des jeux, des activités, des concours afin de récolter de l’argent. Les parents, la famille et les amis sont invités et y participent». Et nous demandons à quelques élèves de préparer la Francy-fair. Ces élèves désignés devront, après les cours bien évidement, se retrouver dans la salle polyvalente pour s’occuper premièrement de la décoration, après vous pourriez organise les différentes activités. Et je pensais que se serait probablement une bonne idée si tu participais à ce projet, s’il te tente bien évidement, car ce n’est pas obligatoire. Ce serait un bon moyen de faire connaissance avec d’autres, et de pouvoir facilement d’intégrer au sein de notre école. Alors qu’en penses-tu ?

Je me redressai de mon siège, ce ne serait pas mal d’avoir une activité après les cours, pensai-je. Pourquoi pas ? Et puis j’ai toujours été doué pour les bricolages et organiser des activités devait être plaisant.

-J’accepte, répondis-je souriant

-Excellent, s’exclama mon directeur. Donc l’organisation commencera demain, tu te rendras à la salle polyvalente après les cours. As-tu des questions ?

-Oui, quand aura lieu la Francy-fair durant laquelle les amis et la famille pourront venir ?

- Samedi prochain.

Ce jour-là, je pourrai voir Tom, alors. Je me rappelai la conversation qu’on avait eue le matin. Non, il ne fallait pas que je pense à cela. Jusqu’à samedi prochain, on aura eu le temps de se réconcilier probablement. Je ne m’imaginais pas être en froid avec lui plus longtemps.

-Autre chose ? me questionna le directeur impatient de me faire partir.

-Euh… oui. Qui participe à ce projet ?

Le directeur retira une feuille de son classeur et me la tendit.

-Vous serez une vingtaine, précisa-t-il, sur la feuille est indiqué le nom de l’élève et sa classe.

Je parcourus la liste, certains noms m’étaient inconnus, cependant j’en reconnu quelques-uns : Lionel, Georg, Sami et Olivier (ils étaient avec moi en sciences), et… Nate

Je grimaçai en lisant le nom de ce dernier. Je rendis ensuite la feuille au directeur et celui-ci me congédia. Arrivé dans les couloirs, mon estomac gargouilla. Je devais vraiment manger quelque chose. Les cours de l’après-midi allaient reprendre dans un quart d’heure, il restait peut-être encore quelque chose à manger au réfectoire. Je m’y rendis, il n’y avait plus que la cuisinière qui était en train de nettoyer les tables. Je m’avançai vers elle et lui demandai d’une voix suppliante et d’air air innocent

-Excusez- moi, Madame. Mais… reste-il quelque chose à manger ? Je n’ai plus mangé depuis hier et…

-Oh mon pauvre petit ! s’écria-t-elle me faisant sursauter. Tu es si maigre ! Allez viens avec moi je vais te préparer un sandwiche.

Elle m’attrapa mon bras et me l’arrachant presque, me tira mon m’emmener dans les cuisines, elle me fit asseoir sur tabouret tout et tout continuant à parler, elle me préparait un sandwiche.

-Tu dois manger tous les jours, ce n’est pas bon de sauter des repas comma ça ! Regarde-toi, tu n’as que la peau sur les os. A ton âge il faut avoir des forces… Voilà tiens, et tu manges tout, hein ?

J’acquiesçai en prenant l’énorme sandwiche qu’elle avait préparé tout en la remerciant.

-Il ne faudrait pas que tu deviennes anorexique, tu es si mignon ! rajouta-t-elle avec un sourire. Tu es le nouveau, je ne me trompe pas ? Quel est ton nom déjà ?

-Bill Kaulitz, articulai-je entre deux bouchées

-Eh bien, Bill, t’as de la chance que j’étais là…

Quand j’eus finis, je la remerciai encore une fois et je filai en classe. Les cours me parurent longs, je n’écoutais pas vraiment le cours, je prenais quelques notes ici et là mais mes pensées convergeaient vers Tom. Cette dispute m’attristait au plus au point, je lui avais dit que je n’avais pas besoin de lui, que je pourrais rester une semaine sans lui parler. Mais c’était faux bien évidement, j’avais besoin de lui à chaque instant de ma vie. Je voulais qu’il soit là, qu’il me prenne dans ses bras quand j’étais triste, qu’il me protège lorsque je ne savais le faire moi-même. Je voulais lui raconter ma journée, je voulais qu’il la vive avec moi, qu’il ressente ce que je ressentais en ce moment. Qu’il ne soit pas là me rendait évidemment malheureux, mais le pire de tout c’était le sentiment qui s’était créé en moi, celui qui me disait que j’avais besoin de Tom mais que Tom, lui n’avait pas besoin de moi… C’est à cause de ce sentiment que je ne l’ai pas appelé lorsque je fus remonté dans ma chambre. Je voulais que lui m’appelle, pour me montrer que je lui manquais. Je fixais mon gsm impatient qu’il sonne, je ne voulais pas lui parler via webcame, car s’il me voyait connecté, ça signifierait que c’était moi qui voulait lui parler et il pourrait à nouveau me dire : « Tu vois, Bill, tu ne peux pas te passer de moi. Même pas durant quelques heures. » Même si c’étais vrai, je ne voulais pas le lui dire avant d’avoir vu que pour lui c’était pareil que pour moi. Mon esprit devait vraiment être tordu…Cependant mon gsm ne sonna pas. Je commençai à étudier mon cours d’histoire, tout en jetant des regards furtifs au téléphone posé à côté de moi. Il était 22h00 et il ne m’avait pas appelé. Je m’occupai du mieux que je pouvais pour oublier ce fichu gsm. Parfois n’y tenant plus, je composai le début du numéro de Tom, puis je me forçais d’arrêter. Je me laissai tomber sur mon lit en soupirant. Je commençai même à parler avec David, qui depuis mon œil au beurre noir, était devenu sympa avec moi. Il avait dû avoir pitié de moi, et puis il voyait que je n’étais pas quelqu’un de désagréable. A minuit je me couchai, laissant néanmoins mon téléphone allumé au cas où il se déciderait finalement à m’appeler.



Le lendemain, au réfectoire, je m’assis seul et commençait à manger. Gustav arriva et s’assis en face de moi.

-Comment tu vas Bill aujourd’hui ?

-Très bien, lui mentis-je

Il me sourit timidement, puis il me raconta sa journée d’hier, peu intéressante. Je commençai ensuite à lui poser des questions sur sa vie, comment il s’était retrouvé ici. Gustav m’intriguait et je voulais en savoir plus sur lui, bien que je ne fus toujours pas très à l’aise en sa compagnie. Gustav prit une inspiration et commença :

-Ma mère est décédée quand j’avais 9 ans, d’un accident de voiture.

-Oh ! Je suis désolé Gustav !

Je m’en voulais de lui avoir demandé cela. Ah j’étais trop bête !

-Non ce n’est rien, ça fait longtemps maintenant. Et je t’assure, que ça va.

Rassuré je le laissai continuai

-A sa mort, mon père m’a placé chez ma grand-mère, car il consacrait beaucoup de temps à son travail et il ne pouvait pas s’occuper de moi. Il y a trois ans, ma grand-mère est également décédée d’une crise cardiaque, et mon père m’a dès lors inscrit dans cet internat. Je ne le vois pas souvent, plus ou moins 3 fois par an. C’est surtout aux grandes vacances que j’ai l’occasion de le voir.

C’est horrible, songeai-je, le pauvre, il doit se sentir seul. Gustav continua

-Sinon durant les autres vacances scolaires, je reste ici à l’internat et je m’occupe d’un projet…Depuis 3 ans, j’y songe, je travaille dessus, c’est la chose la plus importante de ma vie, grâce à cela, je pourrai réaliser mon rêve. Et j’ai travaillé dur pour pouvoir en arriver là…

-Et qu’est-ce que c’est ? demandai-je curieux

-Si tu le souhaites, durant l’heure du midi, je te montrerais, et tu comprendras. Ce projet est très important pour moi, et je ne veux pas que tu en parles à d’autres pour le moment. Je peux te faire confiance ?

-Oui, bien sûr.

-Parfait, donc tout à l’heure, viens dans ma chambre, c’est la chambre 250, 2^ème étage.

On eut fini de manger, et on se dirigea ensemble vers nos classes respectives, mais sur le chemin, on croisa Nate. Quand celui-ci vit Gustav, il se dirigea sur lui, un sourire moqueur aux lèvres mais il s’arrêta en voyant que j’accompagnais Gustav, il me sourit en disant :

-Le petit hérisson est copain avait Gusti, à présent ? Comme c’est mignon…

Puis il partit dans l’autre sens, un rictus sur les lèvres, me regardant d’un air amusé.

-Tiens, il ne s’en est pas pris à moi, c’est assez rare… C’est parce que tu étais avec moi je crois, me dit Gustav

-C’est bien, qu’il t’ai laissé tranquille, non ?

-Je ne sais pas, il devrait néanmoins se tenir sur ses gardes. Depuis 3 ans, Nate m’ennuie, me ridiculise, me fais la risée de toute l’école. Mais tout ça sera bientôt fini, Bill, tu peux me croire… Nate va payer le prix fort…

L’expression de Gustav avait changé, son regard était perçant, et son visage exprimait la dureté

-Que… que veux-tu dire par là ?

Il tourna sa tête vers moi qui le regardais d’un air inquiet.

-Rien du tout.

La cloche sonna et Gustav rejoignit sa classe, me laissant estomaqué. Je le regardais s’éloigner en fronçant les sourcils. Mais à quoi songeait-il en disant cela ?