OS qui me semblait avoir posté, mais bon, mon cerveau se détériore la.
donc voila, le titre je savais pas quoi mettre --'.
bonne lecture au vide, car comme ya personne sur le forum en ce moment... xD
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Le 17 novembre 2006.
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p*tain t'es trop con ! Laisse moi tranquille ! Je ne veux plus te voir,
plus jamais ! J'étais bien...Pourquoi tu viens me voir et m'empêcher de
faire ce que je dois faire, hein ? Va -t-en ! Je te hais !
Je
claque la porte violement. Il m'énerve. Je retourne sur le bord de ma
baignoire, prête à achever ce que j'avais commencé. Je tend la main.
Rien. Ce crétin l'a embarqué avec lui. Il m'a déjà gâché le plaisir de
me procurer du bien. Vite, il faut que je prenne autre chose. Je
cherche partout dans la maison et je ne trouve rien. Je m'écroule dans
un coin et pleure. Pleure comme jamais je n'ai pleuré. Je ne peux pas,
je ne peux plus.
J'effleure avec mon index mon bras. Ce bras,
défiguré, par la si douce lame de mon rasoir. Abîmé par les multiples
coups que m'inflige chaque jour ma pétasse de mère.
Et surtout cette inscription que je me suis faite le jour de la mort de mon grand-père.
« Hilf mir fliegen »
Chaque
jour, je la taille de plus en plus. Le seigneur aura peut-être pitié de
moi et me laissera m'envoler. Qui sait ? Je ne veux pas que cette plaie
se renferme. Elle me rattache a mon très cher grand-père. Mort injustement.
Je
me dirige vers de la colle extra forte. Peut être que ça aussi
transperce la peau, ça la coupe. J'allais m'en verser quelques gouttes
quand je sentis une main me retenir. C'est ma mère. Elle jette le
flacon par terre, me prend par le cou puis me gifle. Ma tête part avec
la main tellement le choc est violent. Elle se met a me frapper. J'ai mal. mais je ne dis rien.
Comment je m'en suis sortie ?
Une
voisine, alertée par le bruit, tape a la porte. ma mère me balance dans
ma chambre et alla ouvrir. Je me jette sur le lit et commence à pleurer.
J'entend mon portable sonner. Qu'il sonne, qu'est ce que je m'en fous.
J'ai
besoin d'une pilule. Rien qu'une. J'attrape mon sachet de pilules. J'en
prend une, deux, trois, quatre... En fait, je liquide le sachet. Soit
environ 24 pilules. Et puis ? Plus j'en prend, plus je crève vite non ?
Mon regard, flou comme si j'avais fumer des tonnes et des tonnes de joints,se pose sur mon portable. 17 messages manqués.
Un SMS. Fait chier ! C'est encore lui.
Je prend quand même la peine de lire.
« Je sais que tu m'en veux. Mais j'ai fait ça pour ton bien.
Tune veux plus me voir je sais . Mais une dernière fois alors.
Ce soir a 20h.à la salle de concert.
Et pas de conneries ! »
C'est
ça. Il a vraiment cru que j'allais assister à un concert de son petit
groupe de m*rde. Il peut crever. Je fourre mon portable dans ma poche.
Puis je m'allonge. Je regarde mon plafond. Fond bleu nuit avec des
petites touches de doré. Je l'avais fait avec mon grand- père. Quand je
repense a lui, mon cœur se serre. Très fort. Trop fort.
J'entend des pas... Non pas elle !
La
porte s'ouvre. Elle s'approche de moi, attrape mon bras et le serre.
Serre comme jamais. Là où mes bleus sont les plus voyants. Là ou
l'inscription est gravée dans ma chair.
- La voisine s'est inquiétée. Si jamais elle remonte à cause de toi, je te le ferai payer. C'est compris ?
Je ne répond rien a cela, prend mon sac et m'en vais. Sans fermer la porte. j'entend ma mère hurler. Tant pis.
Je
marche sous le froid de novembre. Il est 22h. Dans 1h30, c'est mon
anniversaire. Le jour ou Dieu a décidé de m'expulser du royaume des
anges. Sans mensonge, sans lois, sans rien. Juste de l'amour. De ne pas
voir de têtes de cons. Dans 1h30, j'aurai mes 17 automnes. Et puis. 17
ans dans une vie, c'est rien.
Je ne sais pas où aller. Je sors
mon portable dans l'espoir de trouver une personne libre un samedi
soir. Je retrouve son SMS. C'est dans une salle. Il doit y avoir un peu
de chaleur. Parce que là, je gèle.
Je me dirige donc vers la
salle de concert. C'est une salle chaleureuse, pouvant accueillir 300
personnes. Ce qui m'étonne d'eux. Vu qu'apparemment leur groupe serait
connu à travers toute l'Europe. Foutaise.
Je suis tout de même
contredite par le boucan que font les « fans » lorsque j'arrive devant
la salle. Je vois un molosse se tenir devant l'entrée. Je m'avance.
- hep ! on ne doit pas rentrer dedans. Sans ticket en tout cas.
- Alex Tomhson
Il me regarde puis me laisse passer.
Il a du le prévenir.
J'entre
dans la salle de concert. Je le vois chanter. Son regard se pose sur
moi. il me sourit. Je m'avance vers la scène. Des fans qui ronchonnent
mais, à ma vue, ils se taisent. Je suis face à lui. Il chante. Bien. Je l'avoue. Mais pas plus que cela.
Il
fait son show pour les musiques qui bougent, puis se rassoit gentiment
pour les « slows ». Je regarde ma montre. 23h26. Il prend la parole.
- Aujourd'hui est un jour spécial. C'est pourquoi je me suis remis a
l'écriture. La personne en question se reconnaîtra. Voici 'ich bin da'
Les fans crient. Mes tympans vont se percer si ça continue !
Il prend sa chaise et vient se mettre pile en face de moi. Fait un signe à ses collègues puis commence.
Personne ne sait Comment tu vas
Personne n'est là Pour te comprendre
En ce jour sombre Tu écris au secours
Avec ton sang Même si ça te fais toujours aussi mal ...
Tu ouvres à nouveau les yeux Mais tout est resté pareil
Je ne veux pas déranger Et je ne veux pas non plus
Rester trop longtemps Je suis seulement ici pour te dire :
Je le regarde. Mes yeux dans les siens. Je n'arrive pas à y croire.
Qu'est
ce qu'il veut me dire celui la ? Que je suis folle ? Que je suis folle
de vouloir crever ? Que je suis folle de vouloir rejoindre le seul être
qui a su me comprendre ? Il s'arrête un moment puis reprend :
Je suis là Si tu veux
Regarde autour de toi
Et tu me verras Partout où tu seras
Si tu tends la main vers moi Je te soutiendrai .
Il me regarde avec insistance. J'ai l'impression que...Oui c'est ça. Je crois que je suis émue. De nombreux « flash back » me reviennent en tête.
Aujourd'hui, quand il m'a empêché de me scarifier,
Il y a 1 mois, quand il a jeté mon sachet de médicaments dans les égouts.
Il y a quelques années, quand j'ai tenté de me pendre et qu'il a été là pour couper la corde. Et il y a de cela 17 ans, quand Dieu m'envoya son plus bel ange. Mon ange.
Ta vie semble vide de sens
Tes ombres pèsent des tonnes
Tout ce dont tu as besoin Tu ne l'as pas
Tu cherches ta bonne étoile
Elle gît, morte, devant toi Sur le sol
Elle a luit tant que c'était possible
Rien que pour toi.
Mes larmes veulent sortir. Je ne veux pas pleurer. Pas pour une « simple » chanson. Je sens de l'inquiétude dans sa voix. De la tristesse. Et de l'affection.
Si tu ne comprends plus le monde
Et que chaque jour disparaît dans le néant
Si la tempête ne se calme plus
Et que tu ne supportes plus la nuit
Je suis là si tu veux
Peut importe où tu es
Ca y est. Je pleure. Mes larmes roulent silencieusement sur mes joues.
D'ailleurs je ne suis pas la seule. D'autres filles s'y sont mises.
Lui aussi s'y est mit. Il pleure. Mais ça ne s'entend pas.
Je suis là Je suis là si tu veux
Peut importe où tu es
Je suis là Regarde en toi et tu me verras
Peu importe où tu es Si tu tends la main vers moi,
Je te retiendrai Je suis là quand tu veux
Peu importe où tu es
Je me rends compte qu'à travers cette chanson, il veut me faire passer un message. Toutes
ses années, depuis que les problèmes ont commencé, je l'ai détesté,
détesté de m'avoir empêcher d'en finir. Je lui en est voulu de m'avoir
retenu quand je me scarifiais. Mais je luttais. Contre moi-même. Tout simplement.
Je
prend conscience, en ce moment, qu'il a toujours été près de moi. pour
m'empêcher de faire des conneries. M'empêcher de mourir à petit feu.
Qu'en fait, il a toujours été là pour moi. mais je n'est pensé qu'à
moi. Je suis égoïste.
Il s'arrête, regarde sa montre puis déclare :
Il est 23h30. bon anniversaire Alex.
Je le regarde stupéfait. Il me fit monter sur scène et me prend dans ses bras. Puis il termine en me regardant droit dans les yeux.
A tes côtés
Pour un moment seulement
Tu n'es pas seule
Oui, je ne suis pas seule. Je ne l'est jamais été.
Merci de m'avoir ouvert les yeux.
Merci d'exister.
A l'oreille je lui susurre :
“Ich liebe dich mein engel. Für immer.“